Sciences et Techniques: LE CONCORDE

« Le Concorde Équipage: quatre personnes.

Moteurs: quatre Olympus 593 (Rolls-Royce-SNECMA).

Nombre de passagers: 118.

longueur: 62,10 mètres.

EIMI&In: 25,56 mètres.

mi ère fois par le 001, commandé par Jean Pinet.

La fatidique barrière fut franchie à Il 000 rn d'altitude, sans encombre, tant au niveau de la mécanique que du pilotage.

Dès lors, les vols d'essai s'accélé­ rèrent.

En novembre 1970, les deux prototypes atteignaient Mach 2 (près de 2200 km/h), la vitesse de croisière prévue pour l'appareil.

Le 25 mai 1971, le Concorde réalisait un pre­ mier vol intercontinental sur la ligne Paris-Dakar, qui fut suivi en septembre d'un premier vol trans­ atlantique et d'une tournée de présentation en Amérique du Sud.

Tous prévoyaient une brillante carrière commerciale à cet avion.

Mais c'était sans compter avec la dure et imprévisible réalité économique d'un monde en pleine mutation.

Une mauvaise conjoncture Avant même le début des essais en vol, de nom­ breuses commandes avaient été prises et enregis­ trées.

Dès 1967, quatorze compagnies aériennes avaient conclu 74 options d'achat, à commencer par Air France et British Airways.

Mais, à partir de Le Concorde ......

est le fruit d'une étroite coopé ration entre la France et la Grande-Bretagne.

Le prototype 001 a été construit à Toulouse, le 002 en Angleterre.

On voit ici l'équipage anglais de ce second app areil, commandé par le pilote d'essai Brian Trubsh aw.

' Triomphe de la technologie, le Concorde est également célèbre pour son élégance.

Outre sa belle voilure «ogivale», l'appareil se distingue par son nez qui bascule vers le bas lors de l'atterrissage, donnant ainsi aux pilotes une meilleure visibilité de la piste.

Deux caractéristiques qui ont conduit son pilote André Turcat à le surnommer «le grand oiseau•.

1972, la tendance se renversa.

Ce fut tout d'abord la compagnie United Airlines qui annula ses options, suivie par Air Canada, American Airlines, TW A et Pan Am.

Puis, ce fut au tour du gouverne­ ment américain d'interdire le survol de son terri­ toire aux avions supersoniques civils, en raison du niveau sonore estimé trop élevé, ce qui brisa net le principal marché du Concorde.

De plus, les premiers exemplaires de série étaient à peine sortis de l'usine, fin 1973, qu'une grave crise économique se déclara dans le monde entier.

Avec la hausse des prix des produits pétrcr liers, le prix d'exploitation du Concorde grimpa.

Au moment d'entrer en service, l'avion superscr nique voyait son avenir sérieusement compromis.

Seuls les compagnies Air France et British Air­ ways honorèrent leurs commandes de seize appa­ reils.

Les premiers vols commerciaux Paris-New York et Londres-New York (quatre heures quaran­ te minutes de vol, au lieu de sept pour les autres avions) débutèrent en novembre 1977 et en février 1978.

D'autres liaisons régulières suivirent sur l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.

Le 17 août 1995, le Concorde a effectué le tour du monde en 31 h 27 min 49 s-dont 22h4 3 en vol et 6 escales techniques.

Aujourd'hui, le succès du Concorde est avant tout politique et technologique.

Cet avion révolu­ tionnaire a démontré la capacité de deux pays européens à mener en commun un programme de grande envergure et a offert aux industries européennes une expérience dont l'avion Airbus ;Î_ et la fusée Ariane ont bénéficié.. »