Science et vérité
Publié le 01/02/2022
Extrait du document
«
PHILOSOPHIE
La science se caractérise par son processus particulier de recherche de la vérité.
On
associe souvent ce qui est « scientifique » à ce qui est « vrai » car la science a une méthode
fondée sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux qui
recherche des connaissances à valeur universelle sur le réel.
La science est le domaine
privilégié de la vérité, c’est par le processus scientifique réglé par des méthodes de recherche
objectives car reproductibles et vérifiables que l’on peut obtenir des connaissances
proprement « vraies ».
Il est crucial, dans la connaissance de nos rapports cognitifs envers les
phénomènes, de se demander s’il n’y a de vérité que dans la science.
On constate en effet, que
si la science produit des connaissances qui se basent sur la vérifiabilité expérimentale, cela
n’est pas toujours possible dans le cas de ces phénomènes métaphysiques comme la créativité
artistique, les vérités religieuses, le jugement moral.
En effet, ces phénomènes presque
omniprésents semblent dépasser les protocoles de l’observation scientifique qui se veulent
être objectifs, notamment quand la science leur pose la question du pourquoi de leurs
créations et de leurs objets.
Ainsi, si on veut vraiment avoir un regard complet sur l’idée de
vérité, ne doit-on pas considérer que l’étendue conceptuelle de nos rapports au monde
pourrait ne pas se limiter à la seule perspective scientifique ? Il faut tout d’abord,
comprendre la puissance conceptuelle d’une vérité scientifique.
Cependant, il faut aussi
considérer que le réel dépasse la seule perspective offerte par la science.
Une vérité objective est une proposition qui décrit avec exactitude le propre d’un objet.
Force est de constater que c’est en cette prétention que la vérité scientifique pose les bases de
sa crédibilité universelle.
En fait, la conduite scientifique envers l’objet demande de faire
scrupuleusement abstraction de toute affection subjective, c’est-à-dire qu’elle veut
déterminer la constitution même de l’objet par une observation rigoureusement détachée de
tout jugement à saturation personnelle comme la moralité, les inclinations sentimentales, les
convictions obscures et tout phénomène émotionnel.
L’enjeu de cette attitude est que
l’objectivité est la condition même de l’universalité d’un savoir, car elle cherche l’immuable
structure des faits pouvant être transmise à tout être doué de raison partout dans le monde.
Par ailleurs, c’est aussi dans ce souci que la science use de l’outil mathématique qui servira à
formaliser et à quantifier les faits afin de mieux saisir ces liens observés.
Les mathématiques
sont en fait les représentations théoriques de notre logique humaine, c’est-à-dire la
manifestation formelle de notre capacité cérébrale à opérer diverses approches mentales sur
la réalité.
Elle est donc un outil de premier choix pour faire parler les phénomènes, à un point
tel que Galilée l’hyperbolisait en disant : « la nature est écrite en langage mathématique ».
La seconde puissance d’une vérité scientifique repose sur sa validité expérimentale
empirique, tant qu’une autre expérimentation ne falsifie pas sa proposition.
Cette validité
expérimentale consiste à soumettre une hypothèse à l’épreuve du fait dont elle est question.
Un jugement concernant la réalité, quel que soit son domaine [sciences formelles
(mathématiques) sciences humaines (histoire, sociologie), sciences de la nature (physique,
biologie], doit, pour prétendre au statut de vérité, ne pas dépendre d’un point de vue
individuel ni se présenter comme seulement relatif à une époque déterminée ou à une.
»
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