Projet de Fin d’Etudes (PFE) 2020-2021 Cadastre solaire et gisement photovoltaïque
Publié le 30/04/2022
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SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................
7
1.
État de l’art..........................................................................................................................
8
1.1.
Les définitions .............................................................................................................
8
1.2.
Les méthodes de calcul solaire ....................................................................................
9
1.3.
Discussion..................................................................................................................
12
2.
Problématique et hypothèse ..............................................................................................
12
3.
Formulation.......................................................................................................................
13
3.1.
Définition...................................................................................................................
13
3.2.
Méthodologie.............................................................................................................
13
3.3.
Réalisation des objets de comparaison ......................................................................
14
3.4.
Comparaison des deux méthodes ..............................................................................
15
3.5.
Manipulation et nettoyage des données.....................................................................
15
3.6.
Discussion..................................................................................................................
16
4.
Application d’un cas d’étude ............................................................................................
16
4.1.
Echantillons étudiés...................................................................................................
16
4.2.
Résultats.....................................................................................................................
17
4.3.
Analyse des résultats .................................................................................................
19
4.4.
Discussion..................................................................................................................
19
5.
Conclusion ........................................................................................................................
20
6.
Bibliographie.....................................................................................................................
20
7.
Annexes.............................................................................................................................
21
7.1.
Annexe 1 – Code .......................................................................................................
21
7.2.
Annexe 2 – Cadastres des échantillons 2,3 et 4.........................................................
21
7
Cadastre solaire et gisement photovoltaïque
Lou Loriot
ARTICLE INFO RESUME
Mots clés :
Cadastre solaire
Echantillonnage
Corrélation
Méthodes de calcul
Potentiel solaire urbain
L’objectif de ce travail est de produire un cadastre solaire grâce à une
méthodologie par échantillonnage.
Dans un premier temps, trois
méthodes de calcul sont analysées puis comparées à travers une revue de
littérature.
Cette étape permet de dresser un portrait commun à ces
méthodologies et d’en tirer des inconvénients.
Par la suite, une méthode
par échantillonnage est développée puis comparée à une méthode de
calcul solaire existante.
Les cadastres solaires étant des outils visuels
d’aide à la décision, ceux-ci seront donc considérés en tant qu’image
numérique afin de permettre leur comparaison.
L’analyse des couleurs de
chacun des pixels sera alors un moyen d’analyser les méthodes de calcul
solaire utilisées.
Finalement, le calcul du coefficient de corrélation nous
permettra d’en déduire l’intensité de la relation entre les deux images et
donc entre les méthodes de calcul solaire.
Introduction
Le ministère de la transition écologique et
solidaire, au travers de la loi relative à la
transition énergétique pour la croissance verte,
a fixé la part des énergies renouvelables à 32%
d’ici 2030 et une diminution de 20% de la
consommation d’énergie finale pour la même
période.
Par ailleurs, les villes consomment à
elles seules plus de la moitié de l’énergie
mondiale.
En ce sens, les espaces urbains
constituent un réel enjeu énergétique.
De manière à réduire ces consommations
excessives d’énergie en ville, l’utilisation des
rayons solaires semble être une solution.
En
effet, ceux-ci peuvent avoir de multiples usages.
D’une part, l’implantation de panneaux solaires
photovoltaïques et/ou thermiques sur les
bâtiments constituent une source d’énergie
renouvelable inépuisable.
D’autre part, ces
mêmes rayons solaires permettent de chauffer
naturellement les bâtiments.
Le potentiel solaire
d’une ville parait alors être une donnée
indispensable pour les aménagements actuels et
futurs.
Afin de fournir ces données, de nombreuses
collectivités se dotent de cadastres solaires.
Ces
outils de l’aménagement sont de plus en plus
demandés, notamment depuis la mise en place
du programme de coopération européen POLIS.
Ce programme vise à développer la prise en
compte du solaire dans les nouveaux
aménagements urbains.
Beaucoup de méthodes
de production de cadastres solaires existent à ce
jour.
Certaines sont appliquées sur de petites
échelles comme un bâtiment ou un quartier, et
d’autres, à l’échelle d’une ville entière.
Bien
que fondamentaux pour le développement du
photovoltaïque à l’échelle urbaine, les cadastres
solaires possèdent néanmoins quelques limites.
En effet, ceux-ci sont à la merci des éléments
naturels.
L’énergie solaire reçue par les
bâtiments peut être influencée par différents
éléments comme la météorologie,
l’ensoleillement ou encore l’ombrage, élément
PFE
2020-2021
8
d’autant plus important en milieu urbain.
Les
méthodes diffèrent donc par leur complexité à
appliquer et par les facteurs qu’elles cherchent
à illustrer.
1.
État de l’art
L’objectif de cette revue de littérature est de
préciser, dans un premier temps, la
méthodologie relative à la production d’un
cadastre solaire.
Dans un second temps,
différentes méthodes de calcul de l’irradiation
solaire, élément essentiel à la création d’un
cadastre solaire, sont comparées afin d’en
soulever les points prédominants et certaines
incohérences.
1.1.Les définitions
Les cadastres solaires sont des outils
cartographiques d’aide à la décision qui
permettent d’évaluer le potentiel solaire d’un
espace.
Ces derniers s’appliquent à des espaces
ruraux tout comme à des espaces urbains et sont
de plus en plus demandés par les collectivités.
Dans la plupart des cas, les cadastres solaires
sont développés dans l’objectif d’installer des
infrastructures photovoltaïques, comme
l’indiquent Y.
Li et al.
(2016) dans leur article,
dans les milieux urbains.
Ils offrent, à terme, des
données sur l’ensoleillement reçu par une
surface, le coût d’investissement de panneaux
photovoltaïques ou encore l’économie de CO2
réalisable.
Afin de les dessiner, des méthodes
ont été mises au point ces dernières années.
Celles-ci sont nombreuses et diffèrent les unes
des autres, cependant certaines étapes
essentielles à l’élaboration d’un cadastre solaire
peuvent en être dégagées.
Fig.1 – Cadastre solaire de la ville de Paris
(Source : http://capgeo.sig.paris.fr/Apps/CadastreSolaire/)
Les méthodes de pixellisation, SORAM et la
méthode développée par Peronato et al.
(2018)
regroupent des éléments communs quant à leur
mise en œuvre.
En effet, ces dernières disposent
toutes de données topographiques, de
modélisations du bâti mais aussi d’un calcul de
l’irradiation solaire.
Le premier élément indispensable à la
conception d’un cadastre solaire est la
représentation topographique de la zone
d’étude.
Pour ce faire, divers moyens offrent la
possibilité d’obtenir ces données.
Dans leur
méthode de calcul par pixellisation, Y.
Li et al.
(2016) ont choisi une approche très accessible
puisque leurs données proviennent directement
du site Google Earth.
Bien que ceci ne soit pas
contraignant du point de vue pratique, la
précision d’un tel outil reste néanmoins à
prouver et des marges d’erreur peuvent être
rencontrées.
Pour ce qui est des deux autres
méthodes étudiées dans cette revue de
littérature, celles-ci utilisent des données
obtenues par télédétection par laser, LiDAR.
Cette méthode offre une représentation
9
topographique 2D ou/et 3D accessible
directement dans une base de données.
Dans un second temps, le bâti de la zone d’étude
est modélisé.
Physiquement, un bâtiment
correspond à une infinité de points dans
l’espace disposant de coordonnées, d’une
orientation ou encore d’une inclinaison.
Néanmoins, il semble évident qu’il est
impossible d’en étudier la totalité au risque de
voir cette modélisation ne jamais aboutir.
Afin
d’obtenir des données, il est donc nécessaire de
réduire ce nombre de points, c’est ce qui est
appelé une discrétisation.
L’enjeu est alors
d’avoir une quantité suffisante de points pour
garder une précision de modélisation
« convenable ».
Les trois méthodes étudiées
disposent de représentations distinctes qui
seront plus amplement expliquées dans la
prochaine partie de cette étude.
Par ailleurs, la
modélisation du bâti peut tout à fait être une
représentation 2D tout comme une
représentation 3D.
La différence apparait alors
dans les coordonnées géographiques des points.
Finalement, la dernière étape consiste à calculer
l’irradiation solaire reçue par chacun de ces
points.
Elle se définie par l’ensemble des rayons
solaires directs, diffus et réfléchis qui atteignent
la surface de la Terre.
Les rayons diffus se
caractérisent par la réduction des rayons solaires
par la couverture nuageuse et les rayons
réfléchis, quant à eux, ont déjà atteint le sol et
se sont projetés dans de nouvelles directions.
Le
calcul solaire demeure l’étape la plus complexe
à mettre en œuvre lors de l’élaboration d’un
cadastre solaire.
En effet, il s’agit d’un facteur
qui relève directement d’éléments naturels ce
qui implique de nombreuses variations dans les
calculs.
Différents facteurs doivent donc être
pris en compte afin d’obtenir une précision
maximale.
Tout d’abord, les conditions
météorologiques peuvent être étudiées, comme
dans la méthode SORAM de R.
Erdélyi et al.
(2014), afin de déterminer, entre autre, la valeur
des rayonnements diffus.
Enfin, l’irradiation
solaire qui arrive en un point peut être
directement impactée par son voisinage.
Effectivement, les autres bâtiments et la
végétation environnante constituent des
obstacles et provoquent un effet d’ombrage, ce
qui modifie considérablement la valeur de
l’irradiation puisque les rayons solaires ne
peuvent plus passer.
Les différentes méthodes
de calcul solaire que proposent Y.
Li et al.
(2016), R.
Erdélyi et al.
(2014) et Peronato et
al.
(2018) prennent toutes les trois en compte ce
facteur qui semble être un enjeu majeur dans la
rigueur des études.
D’autre part, ces méthodes
de calcul sont appliquées sur les échelles
temporelles différentes faisant varier une
nouvelle fois la charge des calculs.
Dans ces
articles, les deux échelles retenues sont les
échelles horaires et journalières, l’une
favorisant la précision des calculs et l’autre leur
légèreté.
Pour toutes ces raisons, la mise en œuvre de
cadastres solaires dans les zones urbaines
semblent être ardue.
Cependant, des méthodes
de calcul solaire tentent d’offrir une précision
de représentation maximale tout en limitant la
lourdeur des calculs.
1.2.Les méthodes de calcul solaire
De nombreuses méthodes existent aujourd’hui
afin de calculer l’irradiation solaire.
Comme il
a été énoncé précédemment, elles diffèrent par
le type de données, la représentation spatiale :
2D, 2.5D ou 3D, les critères mis en évidence
comme l’ombrage ou la météorologie, ou
encore par le choix de l’échelle temporelle du
calcul.
Certaines sont plus facilement mises en
œuvre dans de vastes zones urbaines alors que
d’autres, plus denses en calculs, ne peuvent
s’appliquer qu’à de petites portions de villes.
Ainsi, il est intéressant au travers de cette revue
de littérature de comparer quelques-unes de ces
méthodes.
Ceci permet de dégager les atouts
mais surtout les inconvénients que celles-ci
peuvent avoir.
Les trois méthodes qui ont été
retenues sont la méthode par pixellisation, la
méthode à échelle multiple et la méthode
SORAM.
De cette manière, Y.
Li et al.
(2016) ont
développé une méthode de pixellisation alliant
un modèle 2D et un modèle 3D afin de calculer
au mieux l’irradiation solaire reçue par des toits.
Dans leur étude, la méthode a été appliquée à
une portion d’éco-quartier situé en Chine.
La
zone d’étude regroupe un total de 26 bâtiments
répartis sur une surface de 575x274 m².
Dans un premier temps, l’ombrage des
bâtiments est défini grâce au modèle 3D.
Les
données sont obtenues à partir d’un système
d’information géographique puis importées
dans le logiciel Sketchup qui crée les zones
d’ombre à un instant donné.
Grâce au même
logiciel, des images aériennes sont produites,
avec un point de vue constant, ce qui permet
10
ensuite de discrétiser la zone en pixels.
La
dimension des images est de 1916 x 912 pixels
et chacun des pixels a une taille de 0.3 x 0.3m.
Une valeur numérique variant de 0 à 255 est
ensuite attribuée aux pixels selon leur
luminosité, un pixel ayant une valeur inférieure
à 250 étant considéré comme ombragé.
Parallèlement, une image 2D de la zone d’étude
est pixélisée, en utilisant les mêmes dimensions
que les précédentes, en fonction de l’emprunte
au sol des bâtiments.
Cette fois un pixel noir
représente le bâti et un pixel blanc représente le
sol.
Finalement, l’irradiation solaire journalière
est calculée sur l’ensemble des pixels sur
Matlab.
Pour ce faire, l’irradiation des zones
d’ombre est calculée séparément de l’irradiation
de l’autre zone.
En effet, comme explicité
précédemment une zone d’ombre ne reçoit pas
de rayonnements solaires directs ce qui impacte
le calcul de l’irradiation.
Chacun des pixels
possède alors une valeur d’irradiation solaire
pour chacun des jours de l’année.
Dans le cadre
de l’étude de cet article qui vise à implanter des
panneaux solaires sur les toits, seuls les pixels
se situant sur le b.
»
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