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Peut on qualifier d'inhumaines certaines actions humaines ?

Publié le 06/02/2013

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L'homme est le plus évolué des êtres vivants, traditionnellement qualifié d'animal doté de raison, celui-ci occupe le monde dans tous les sens du terme et vit en société. Il est donc capable de s'entendre avec ses semblables. Et qui dit vivre en société dit agir en fonction de soi et d'autrui. Ces actions sont appelés actions humaines. Le mot inhumain signifie le non humain donc celui qui n'obéit pas aux lois, aux règles ou à la morale humaine. Cependant nous ne pourrons définir un acte animal d'inhumain ce qui entraine que l'inhumain est typiquement rapporté à l'espèce humaine. Le paradoxe est ancré dans le fait que si nous caractérisons un individu d'inhumain nous lui ôtons une qualité qu'il est pourtant sensé toujours disposé parce qu'il est justement homme. C'est donc là que réside toute la difficulté. Est il possible qu'un être humain puisse agir de manière barbare, diabolique et donc d'une manière qui s'oppose à sa nature elle-même ? Tout d'abord il est vrai, par principe, que tout acte commis par un homme est qualifié d'acte humain cependant certaines actions d'un homme peuvent être qualifié d'inhumaines. Mais quels sont les arguments qui permettent de définir l'inhumanité ? Tous les actes des hommes sont...


« De plus il faut savoir que l’homme est imparfait il est donc capable du bien comme du pire.

C’est en ce sens que l’inhumain est un attribut de la nature humaine ou un attribut humain.

La référence philosophique qui s'impose est ici la morale kantienne et la maxime selon laquelle il convient de considérer l'humanité «jamais comme un moyen, toujours comme une fin». 2) Certains actes des hommes sont inhumains. Un acte est inhumain s’il est qualifié contraire aux valeurs de la société qui le juge.

Cela entraine par conséquent que les actes immoraux ne sont pas tous qualifiés d’inhumains.

En effet certaines actions peuvent paraitre horrible au vue d’une société donnée et, au contraire, acceptable au vue d’une autre telle que par exemple des sociétés occidentales qui critiquent l'excision telle qu'elle se pratique dans les sociétés africaines puisqu'elle correspond à une tradition culturelle dans les sociétés subsahariennes.

Cependant dire que tous les actes sont humains pousserait donc la thèse ou l’idée selon laquelle les camps d’exterminations nazis sont humains et donc pas condamnables.

Pourtant les camps d’extermination représentent l’archétype de ce que l’on appelle « crime contre l’humanité ».

Ce qu’il faut savoir afin de continuer notre réflexion c’est que l’homme est doté d’une conscience c'est-à-dire de la connaissance de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes.

Elle se différencie en deux parties ; il y a tout d’abord la conscience morale qui représente le jugement pratique par lequel un sujet distingue le bien du mal et apprécie moralement ses actes et ceux d’autrui, puis la conscience psychologique qui la perception immédiate du sujet pour tous ce qui se passe autour de lui.

Ces deux types de conscience permettent à l’homme d’émettre des opinions et donc de juger et d’apprécier les actions d’autrui, en sachant qu’autrui est une personne différente de celle qui commet l’acte.

L’homme est donc voué à juger les actions des autres par conséquent nous ne pouvons nous baser sur l’avis de quelques personnes voire d’une société mais plutôt sur le point de vue du monde entier ou de la majorité en tout cas.

En d’autres termes pour être inhumain, un acte doit être une atteinte à l’humanité de deux façons : il disqualifie son auteur comme être humain et il déshumanise sa victime.

De plus bien souvent certains hommes sont dénués de conscience ils sont donc incapables de faire la différence entre le bien et le mal comme les tueurs en séries ou les violeurs qui n’arrivent pas à calmer ou endormir leurs pulsions sauvages et primitives.

En d’autres termes certaines actions sont perçues comme inhumaines par tout le monde que ce soit en Chine ou a l’autre bout de la terre.

Et pour cela nous pouvons prendre à témoin Carla Del Ponte qui est procureur du Tribunal pénal international de La Haye qui soutient « Le crime de génocide, les crimes contre l’humanité (…) touchent chacun d’entre-nous, où qu’il vive, parce qu’ils offensent nos principes les plus profonds sur les droits humains et la dignité humaine.

». »

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