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MICROBIOLOGIE INTRODUCTION C'est Louis Pasteur (1822-1895) qui, en 1881, introduisit le terme de microbiologie, lors d'un congrès international de médecine, à Londres.

Publié le 04/04/2015

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MICROBIOLOGIE INTRODUCTION C'est Louis Pasteur (1822-1895) qui, en 1881, introduisit le terme de microbiologie, lors d'un congrès international de médecine, à Londres. L'histoire de cette discipline qui étudie les « plus petits êtres vivants » (Bactéries, levures et Algues bleues) avait, toutefois, commencé environ deux cents ans auparavant, lors de l'invention du microscope. Grâce à cet instrument, Antony Van Leeuwenhoeck (1632-1723), un marchand hollandais passionné de microscopie, avait découvert que les minuscules corps en mouvement qu'il voyait sous sa lentille étaient de très petits animaux, les animalcula, ou animalcules, appelés microbes. Il fallut attendre deux siècles pour que ces êtres vivants microscopiques suscitent l'intérêt du monde scientifique. Au XIXe siècle, ils furent au centre d'un débat qui divisa les savants, le débat sur la fermentation, la génération spontanée et l'origine des maladies infectieuses. LA FERMENTATION Au début du XIXe siècle, on donnait au phénomène de la fermentation - ce processus de transformation de substances contenant des sucres qui permet de produire l'alcool, le vinaigre et d'autres produits alimentaires (glycolyse) - deux explications différentes, l'une chimique et l'autre biologique. Pour les partisants de la première, tels que le chimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873), la fermentation n'était qu'un processus chimique auquel ne participait aucune forme de vie. Pour les défenseurs de la seconde, il s'agissait en revanche d'un phénomène vivant, dont étaient responsables des organismes vivants. Ces deux théories s'opposèrent longtemps, avec une prédominance de la théorie chimique, qui soulignait que l'attitude réductionniste était la seule qui puisse faire progresser la science (réductionnisme). La situation changea lorsque Louis Pasteur décida de s'occuper de ce problème. Son intérêt était à la fois scientifique et plus directement productif. En 1854, il fut nommé professeur de chimie et doyen de la nouvelle faculté des sciences, qui avait été construite dans la zone industrielle de Lille afin d'établir un rapport étroit entre la recherche et l'industrie. Les premiers résultats obtenus dans le domaine de la fermentation lactique avaient déjà amené Pasteur à déclarer que le ferment lactique « est un organisme vivant ... son action sur le sucre correspond à son développement et à son organisation ». Il avait découvert que la fermentation produit toujours non seulement du dioxyde de carbone et de l'alcool éthylique, mais aussi d'autres produits tels que la glycérine, la cellulose et de la « matière grasse », et que, par conséquent, il ne s'agit pas d'un processus simple, comme le soutenaient les tenants de la théorie chimique. La fermentation était due à des organismes vivants, en particulier aux cellules de levure. LA GÉNÉRATION SPONTANÉE 1 Quelle est l'origine des germes que l'on observe dans les bouillons » de matière organique laissés à l'air ? Et celle des larves qui naissent dans la viande ? Ces questions ont été au centre d'âpres débats à partir du milieu du XVIIe siècle. Certains pensaient qu'il s'agissait de phénomènes spontanés de génération de formes vivantes élémentaires à partir de matière en putréfaction, tandis que d'autres considéraient ces événements comme le résultat d'un développement de germes préexistants, engendré par l'air. Cela était à leurs yeux, en effet, la seule façon d'expliquer la génération d'un organisme vivant. C'est le naturaliste Francesco Redi (1626-1698) qui comprit le premier ce phénomène. Il mena une série d'expériences, dont les résultats furent publiés en 1668 et en 1684, pour démontrer la véracité de son hypothèse. Il prépara huit ampoules remplies de viande. Il en scella quatre et laissa les autres à l'air. Dans les ampoules ouvertes se développèrent des larves de mouche, tandis que dans les ampoules fermées la viande se putréfia, mais sans donner naissance à aucun insecte. Pour prouver que ce n'était par l'absence d'air qui empêchait la génération, Redi répéta l'expérience en couvrant simplement les ampoules d'un morceau de gaze qui, en isolant la viande des mouches, empêchait la ponte des oeufs. On ne trouva pas de larves dans ce cas non plus. Redi en conc...
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« 2 Quelle est l’origine des germes que l’on observe dans les bouillons » de matière organique laissés à l’air ? Et celle des larves qui naissent dans la viande ? Ces questions ont été au centre d’âpres débats à partir du milieu du XVII e siècle. Certains pensaient qu’il s’agissait de phénomènes spontanés de génération de formes vivantes élémentaires à partir de matière en putréfaction, tandis que d’autres considéraient ces événements comme le résultat d’un développement de germes préexistants, engendré par l’air.

Cela était à leurs yeux, en effet, la seule façon d’expliquer la génération d’un organisme vivant.

C’est le naturaliste Francesco Redi (1626-1698) qui comprit le premier ce phénomène.

Il mena une série d’expériences, dont les résultats furent publiés en 1668 et en 1684, pour démontrer la véracité de son hypothèse.

Il prépara huit ampoules remplies de viande.

Il en scella quatre et laissa les autres à l’air.

Dans les ampoules ouvertes se développèrent des larves de mouche, tandis que dans les ampoules fermées la viande se putréfia, mais sans donner naissance à aucun insecte.

Pour prouver que ce n’était par l’absence d’air qui empêchait la génération, Redi répéta l’expérience en couvrant simplement les ampoules d’un morceau de gaze qui, en isolant la viande des mouches, empêchait la ponte des œ ufs.

On ne trouva pas de larves dans ce cas non plus.

Redi en conclut que, même s’ils étaient invisibles, c’étaient les œ ufs des mouches qui produisaient les larves.

Presque cent ans plus tard, Lazzaro Spallanzani (1729-1799) démontra, par des expériences analogues, l’impossibilité de la génération spontanée d’« infusoires », les animalcules microscopiques, découverts par van Leeuwenhoeck. Même si la polémique semblait être close, certains considéraient encore que si les germes ne se généraient pas dans les ampoules expérimentales fermées hermétiquement, c’était seulement par manque d’air, la présence de ce dernier étant indispensable pour la manifestation de la vie.

Louis Pasteur mit au point une série d’expériences visant à réfuter définitivement l’hypothèse de la génération spontanée.

C’est ainsi qu’il présenta vers 1860 un mémoire à l’Académie des sciences française, dans lequel il démontra que, si l’on éloigne les germes suspendus dans l’air et que l’on réchauffe les infusions pour détruire d’éventuelles spores déjà présentes, il ne se génère jamais aucune forme de vie, « puisque la vie est germe et le germe est la vie ».

Au demeurant, à la même époque, le triomphe de la théorie cellulaire, selon laquelle toute cellule provient d’une autre cellule, et la diffusion de la théorie de l’évolution, qui unifie tout le monde des vivants, fournissaient un appui à l’idée qu’il était impossible de générer des êtres vivants autrement qu’à partir d’autres êtres vivants. L’ORIGINE DES MALADIES INFECTIEUSES Bien que l’existence des micro-organismes soit connue depuis longtemps, leur rôle dans de nombreuses maladies des plantes, des animaux et de l’homme n’est connu que depuis la deuxième moitié du XIX esiècle. En 1865, le chirurgien écossais Joseph Lister (1827-1912), ayant observé que les plaies purulentes étaient infestées de germes, mit au point des techniques de stérilisation conformes aux principes avancés par Pasteur (voir paragraphes précédants).

Ces méthodes démontrèrent leur efficacité et permirent un développement très rapide de la chirurgie, devenant également un formidable banc d’essai contre la théorie de la génération spontanée.

C’est à Louis Pasteur que l’on doit les premières recherches systématiques sur l’hypothétique origine microbienne de certaines maladies très répandues.

En 1865, le savant commença à étudier la. »

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