MATHÉMATIQUE ET ACTION
Publié le 18/11/2011
Extrait du document
d) NoRMES. Ce sont des propositions qui permettent de porter un jugement de valeur sur les différentes conséquences énoncées précédemment. Elles apparaissent comme un type très particulier de propositions, car elles ne se justifient pas a priori. Ce sont des règles de comportement de l'individu qui, en général, s'imposent à lui par suite des conditions sociales, politiques, etc., dans lesquelles il vit. Elles ont beau se présenter sous la forme de règles générales, il n'existe a priori pas à leur sujet de consensus universel et encore moins permanent.
«
quitte l'objectivité scientifique pour entrer dans un domaine subjectif.
Et ceci d'autant plus que cette marque de préférence doit entraîner avec elle , explicitement ou non, une accepta tion des conséquences prévues, prévisibles ou imprévisibles de cette tactique (même si plu s tard on peut chercher à échapper à ses respon sabilités).
Ce n'est pas le lieu d'étudier ici le processus psychologique de la décision ni de parler de la solitude du chef (même s'il tra vaille en équipe) ; nous rappellerons seulement la phrase célèbre du Maréchal Joffre : « Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne, mais je sais bien qui l'aurait perdue ».
g) DÉciSION.
C'est l'acte final « Je décide la tactique T ».
Il peut être représenté par une décision formelle ou par tout acte symbolique : signature, geste, faciles à traduire en ce que le philosophe anglais Austin appelle « le langage performatif » (How to do things with words Oxford 1962), c'est-à-dire un langage qui dé clenche l'acte qu'il énonce à condition que celui qui l'énonce soit habilité à le prononcer et sous certaines autres conditions sur lesquelles il est inutile d'insister ici (je suis autorisé par ma banque à s igner des chèques à condition que mon compte soit approvisionné).
L'outil mathématique peut intervenir dans les différentes phases de ce processus mental, sauf le dernier.
En effet nous verrons des méthodes permet tant
a) de connaîtr"e la situation,
b) d'évaluer les conséquences des différentes actions possibles,
c) de présenter un classement des actions en fonction des normes choisies.
Si, dans certains cas simples, il peut sem bler que les machine s auxquelles en général on confie l'application de ces méthodes empiètent même sur la prérogative de décision (en éta blissant par exemple une commande), c'est uni quement parce que le « patron » leur a fourni la norme préférentielle justifiant sa décision et qu'il accepte jusqu'à nouvel ordre la respon sabilité des décisions respectant cette norme.
Il s'agit d'une délégation et non d'une abdication.
Plan de l'étude
Dans la suite de ce fascicule, nous allons pré senter quelques méthodes permettant d'éva luer la situation et dans une certaine mesure son évolution future.
Nous réservons à un autre fascicule l'étude des méthodes permettant de rechercher la stratégie optimale.
CONNAISSANCE
DE LA SITUATION
La situation générale dans laquelle vit et tra vaille une entreprise est beaucoup trop com plexe pour qu'une analyse totale puisse être
envisagée.
On peut souvent tirer profit des études faites par des organismes spécialisés, officiels ou non, mettant les résultats à la dis position des intéressés, gratuitement ou à titre onéreux, mais, dans la plupart des cas, la prin cipale source de renseignements est à chercher au sein même de l'entreprise.
A l'exception des entreprises naissantes, tou tes disposent, en effet, des traces de leur acti vité passée.
Beaucoup de ces traces se présen tent sous forme chiffrée : chiffre d'affaires, nombre de pièces produites, tonnage expédié, etc., toutes quantités se prêtant bien au traite ment mathématique .
Encore faut-il savoir le but que l'on cherche à atteindre en appliquant ce traitement.
Dans le cas qui nous intéresse ,il s'agit de nous aider à prendre des décisions.
Un directeur d'entreprise sait bien, sans avoir à chercher plus loin, que ses ventes du mois suivant seront comprises entre zéro et sa capacité de livraison, mais cela lui suffit rare ment.
S'il produit des bien importants, il a une carnet de commandes plus ou moins garni qui lui ôte (ou lui donne) des soucis pour l'ave nir très proche.
S'il vend au détail des arti cles courants, les clients viennent et emportent (s'ils le trouvent) ce qu'ils cherchent ou vont ailleurs dans le cas contraire, disparaissant ainsi de la zone d'action de l'entreprise.
Tout procédé permettant de réduire l'intervalle de fluctualition présente donc un intérêt certain, du moins dans la limite ou la recherche du renseignement et son étude n'est pas trop oné reuse.
La chronique
Les nombres que l'on peut extraire des archi ves de la société peuvent très souvent être pré sentés sous forme de suites ordonnées dans le temps.
Ces suites sont appelées : séries chrono logiques ou chroniques.
Ces nombres peuvent représenter :
-
une valeur ou un niveau à .
une date ou un instant donné, par exemple, températures jour nalières à 0 heure en un lieu donné, stock d'un certain produit à une date donnée (fin de journée, fin de mois , de trimestre ou d'an née).
- une quantité écoulée au cours d'une pério de donnée (on l'appelle flux), par exemple : consommation mensuelle d'électricité, produc tion journalière d'une machine, chiffre d'affai res annuel.
En général ces observations sont enregis trées sur un tableau à double entrée dit : table de Buys-Ballot, chaque ligne correspondant à une unité de temps (le mois par exemple) et chaque colonne à un multiple de cette unité (l'année).
On peut également les représenter sous forme d'un graphique de points appelé parfois histogramme..
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