L'océanographie (Sciences & Techniques)
Publié le 22/02/2012
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OCÉANOGRAPHIE
NAVIGATEURS ET EXPLORATEURS
Les origines de l'océanographie se perdent dans le dense réseau de relations
commerciales et de communications que les civilisations de la région
méditerranéenne ont commencé à tisser dès les époques les plus re culées.
Les
marins essayaient d'accumuler des informations sur la mer et sur les
caractéristiques des régions côtières qu'ils visitaient le plus fréquemment, pour
pouvoir voyager en toute sécurité et le plus rapidement possible.
Au fil des ans, ces
connaissances s’accumulèrent et se traduirent bientôt en pouvoir et en richesse.
La
formation de nouveaux marins, se faisait sur le terrain, c'est -à-dire par
l'apprentissage sur les bateaux, une dure épreuve qui laissait peu de place aux
erreurs.
Dans le monde cl assique, le mystère qu’évoquait l'immensité et la
méconnaissance de l'océan créa bientôt un intérêt intense qui dépassait les simples
aspects pratiques, si bien que l'on chercha à replacer les informations éparses
recueillies par les marins dans un ensemble plus vaste.
La carte quantitative la plus
ancienne que l'on connaisse remonte à Ératosthène (276 -194 av.
J. -C.), et présente
une grille qui rappelle les cartes modernes dotées de longitude et de latitude.
Ératosthène calcula également la circonférence de la Terre de façon très
ingénieuse, en se fondant sur les observations de la longueur des ombres portées à
Alexandrie et au niveau du tropique du Cancer le jour du solstice d'été.
La mesure
qu'il obtint, 43 000 km, est étonnamment proche de la mesure moderne.
Par la
suite, Claude Ptolémée, au II e siècle ap.
J. -C., produisit une carte extraordinaire du
monde connu, mais utilisa de façon erronée une valeur de la circonférence terrestre
égale à 37 000 km.
Une erreur qui devait avoir des conséquences profondes, car
les voyageurs du XVI e siècle, parmi lesquels Christophe Colomb, se fondèrent sur le
travail et les estimations de Ptolémée, alors redécouverts par les savants de la
Renaissance.
Ils estimaient donc que la Terre était de 25 % inférieure à sa taille
réelle, erreur qui ne fut corrigée qu'au XVII e siècle.
L'UTILISATION DES COURANTS
En même temps que les documents cartographiques, étaient rédigés des livres
spéciaux contenant des informations pratiques sur les courants et sur les distances,
en jours de n avigation, entre les différents ports.
Ces informations furent ensuite
traitées et fournirent une grande masse de données qui permirent au commandant
de la Marine militaire américaine Matthew Maury (qui avait perdu une jambe et qui,
par conséquent, ne pouvait pas naviguer) de rédiger, en 1847, un premier atlas des
courants océaniques.
Une autre série d'informations, telles que la profondeur et la nature du fond, le profil
et le dessin de la côte, les expositions des baies aux vents et aux vagues, étaient
re cueillies par les navigateurs et concernaient l'accès aux lieux d'accostage.
Ces
informations étaient fondamentales car, reportées dans des livres appelés
portulans, elles permettaient aux navigateurs d'éviter les pièges des écueils
affleurants et des expositions dangereuses dans les mouillages.
Ces livres
connurent un très grand développement au XVI e siècle du fait de la multiplication.
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