L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE : Le travail des métaux Essais et contrôles en métallurgie

« Cette gigantesque hélice de tanker géant a été réalisée par moulages successifs des cinq peles.

(Photo Brian Brake -Rapho) ils passent par un état pâteux qui permet le boucha­ge des cavités qui se forment par la matière restan­ te non encore solidifiée.

La coulée de l'alliage en fusion, s'effectue dans un moule ayant la forme de l'empreinte que l'on désire donner à la pièce, et dont la fabrication fait appel à une technique particulière.

La confection du moule C'est une empreinte en sable, en terre, ou en métal qui est destinée à recevoir le métal jusqu'à son refroidissement.

Lorsque le métal est à haute température, on uti­ lise un moule en sable et chaux ou en terre.

Le moule .en sable est accompagné d'un liant qui peut être de l'argile.

On doit simultanément assurer la cohésion du moule, éventuellement sa plasticité, sa porosité et ménager des trous d'évent pour l'échap­ pement des gaz au cours de la coulée et du refroi­ dissement.

Le sable est contenu dans un châssis métallique comprenant le fond du moule et son couvercle.

Ces deux parties sont confectionnées séparé­ ment, puis ajustées l'une sur l'autre au moyen de goujons.

Si la pièce est très importante ou compli­ quée, on peut éventuellement superposer plusieurs châssis que l'on ajuste les uns aux autres.

La partie creuse de la future pièce est constituée par une motte de sable, baptisée noyau.

La motte ou les mottes (si la pièce est compliquée) sont assemblées et maintenues pendant la coulée du métal par des frettes de façon à empêcher toute déformation.

Lorsque le moulage se fait sur modèle, on confectionne d'abord la première moitié du moule eil tassant du sable autour du modèle jusqu'au niveau du joint, puis on fait de même sur la deuxiè­ me partie également retournée.

Les plans des joints sont ensuite lissés de telle façon que les deux par­ ties du moule s'ajustent parfaitement sans qu'il y ait un risque d'adhérence lors du démoulage ; le moule est enfin enduit de noir ou de talc et séché à l'étuve.

La qualité du sable intervient de façon prépondé­ rante lors du moulage, en effet le sable doit être infusible à la température de coulée du métal, il doit être indéformable, il doit supporter la pression du métal liquide et posséder une porosité suffisante aux gaz et à l'air.

Le sable constitutif du noyau destiné à former le creux de pièces est légèrement différent de celui constituant le moule externe, il est siliceux et est mélangé à diverses susbstances destinées à assurer sa cohésion.

L'élimination de toute humidité est obligatoire et la confection des annexes exige un soin extrême, il s'agit notamment des trous de coulée, des frettes, et des évents.

Dans certains cas, le moulage s'effectue sur des grandes séries, c'est le moulage en coquille qui s'accompagne d'un refroidissement rapide du métal.

On utilise alors un moule métallique, éven­ tuellement mis sous pression, afin d'accroître les caractéristiques mécaniques de la pièce, et d'amé­ liorer les tolérances.

L'usinage final se limite sou­ vent à un ébarbage soigné.

Pour des pièces plus compliquées, on pratique la technique vue plus haut de l'ajustage mécanique de plusieurs moules usinés séparément.

Le moulage en cire perdue Cet ancien procédé imité des sculpteurs a été repris à la fin du siècle dernier.

Il convient à la pro­ duction de petites pièces aux formes compliquées en nombre réduit et aux cotes très précises.

Le modèle est confectionné en cire, puis est enduit d'une substance réfractaire, est mis dans un sable fm et est fortement tassé.. »