L'INDUSTRIE AUTOMOBILE DANS LE MONDE (ANNEES 1970) - TECHNIQUE
Publié le 10/11/2011
Extrait du document
Ils ont ainsi largement contribué à la meilleure connaissance du monde et facilité les échanges d'idées et de produits. Mais ils ont aussi contribué au développement de l'industrie dont ils sont les premiers bénéficiaires. En effet, la marine reclame des navires le chemin de fer en attend ses rails et son matériel fixe et roulant, les compagnies aériennes imposent la construction d'avions commes les transports routiers celle de vehicules et d engins.
«
En France, et vue sous un autre aspect,
l'industrie automobile fait vivre actuellement plus
d'un million de Français, alors que la construction
des véhicules seule n'emploie que 282
000 person nes.
Elle procure, en effet, du travail à plus de 12 000 fournisseurs plus ou moins spécialisés.
Ceci est dû à la grande diversité des produits et appareillages
entrant dans leurs fabrications.
Il s'agit
le plus souvent de petites et moyennes
entreprises, mais aussi de très importantes indus
tries comme celles des aciéries et fonderies, des machines outils, des freins, embrayages et cou
pleurs, des pneumatiques, des équipements électri
ques,
des pétroles et dérivés.
La part de leurs per
sonnels affectée aux fournitures de l'industrie auto
mobile est estimée à 639 000 ouvriers, employés et
cadres.
•
De plus, celle-ci utilise les services de 82 000 personnes réparties dans les 27 000 points de vente de son réseau commercial.
Les transports routiers font vivre également
les 430 000 personnes destinées à certains services
comme : la fourniture d'huiles et de carburants (la
France compte environ 50 000 stations-service),
l'entretien et la réparation des véhicules, la loca
tion, les assurances spécialisées, les chauffeurs de poids lourds, de cars, de taxis et autres livreurs.
Grâce aux efforts de tous, la France possédait,
en 1977, un parc automobile de 18 500 000 véhicu les et se trouvait ainsi au cinquième rang dans le monde après les u.s.A.
: 140 millions, le Japon: 30 millions, la R.F.A .
: 20,6 millions, et la Grande Bretagne : 18,7 millions.
Le parc français a atteint 19 215 000 véhicules en 1978.
Créateurs d'emploi, sources
de revenus par les devises et les impôts, l'industrie automobile et son
corollaire les transports routiers sont encore
actuellement des industries-pilote malgré la période
de crise qui les menace et risque de les atteindre
sévèrement dans les prochaines années.
Ford et Citroën:
deux grands novateurs
Tous les chiffres précédents nous font oublier le petit atelier que Louis Renault avait aménagé dans le jardin paternel à Billancourt en 1898 et dans
lequel il construisit sa première voiturette.
Le matériel y était réduit à une forge, un tour et
une perceuse auprès desquels Louis passait le plus
clair de son temps.
Il se plaisait à dire que son « dé mon de la mécanique » l'avait empêché de se pré
senter à l'Ecole centrale, mais lui avait tout de même permis d'inventer le refroidissement des moteurs par thermosiphon, l'embrayage à cônes
renversés et la prise directe dans la transmission.
Peu après, il fonda, avec deux de ses frères et son
ami Paul Hugé, la Société Renault Frères.
On sait ce qu'il en advint puisque, plus tard, ses usines débordent de l'île Seguin à Billancourt et
s'implantent un peu partout en province et à
l'étranger pour être enfin nationalisées sous le nom de Régie Nationale des Usines Renault.
Bien d'autres constructeurs français ou étrangers
ont disparu qui ont laissé derrière
eux de très nom
breux progrès obtenus grâce à leur ténacité, à leur
ingéniosité
et à celles de leurs équipes d'ingénieurs
et de chercheurs.
Deux d'entre
eux retinrent l'attention du grand
public en lui offrant, à un tarif précédemment
impensable, une véritable
« voiture automobile » et des véhicules légers pour les petits et moyens trans
ports.
Le premier Henry Ford est américain natif de Dearborn dans le Michigan en 1863.
La lecture de son autobiographie Ma vie et mon travail nous
apprend comment, à dix-sept ans, il est amené à
conduire « une locomobile pour tirer de grosses
charges ».
Il ajoute : « Ce qui me déplaisait, c'était le poids et le prix de revient de ces machines.
Elles
pesaient 2 tonnes et ne pouvaient donc être ache
tées que par de gros fermiers ou des entrepreneurs de battage et de sciage mécanique.
Je compris que ce qui s'imposait, c'est la création d'une machine à
vapeur légère pour soulager le travailleur, et qui
serait
de bas prix •·
Ce en quoi, bien que tout jeune, notre homme
montrait le bout de l'oreille : il voulait déjà
construire, construire léger et bon marché pour
atteindre et soulager
les activités de toutes les cou ches de la société, sans se douter que cette idée
généreuse -et sans doute intéressée -serait repri
se par les constructeurs européens (on en comptait 41 ·en France et 7 étrangers en 1906).
Chacun
d'eux misait sur la voiture populaire et sortit de nombreuses voiturettes dont les prix ne pouvaient
intéresser que les classes aisées, faute de produc
tion massive.
Par contre, Henry Ford fonda la Société des
Automobiles Ford en 1903, mis en application les principes de l'ingénieur américain Frederick Tay
lor, promoteur de l'organisation scientifique du tra
vail et celui de la production « à la chaîne », ce qui
lui permit de présenter au Salon de l'Automobile de Paris en 1908 son premier modèle Ford T de 15 CV au prix incroyable de 3 900 F.
Sa publicité
mentionnait alors : « Production : 20 000 voitures
par an •· De quoi rêver !
Cette machine étonnante par sa conception, sa
robustesse et son prix termina sa carrière en 1927
lorsque sortit son
14 762 946• exemplaire, après 19 ans de production et d'améliorations ..
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