Devoir de Philosophie

L'imprimerie (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

L'imprimerie a pris son essor à la fin du Moyen Âge avec la mise au point de la typographie - la fonte de caractères métalliques en relief. Quant à la gravure en creux et à la lithographie à plat, elles ont donné naissance aux techniques plus perfectionnées de l'héliogravure et de l'offset. Au début de l'ère chrétienne, les Chinois avaient inventé le papier, l'encre et le tampon - coussinet en bois portant une image ou un caractère sculpté en relief. Pour reproduire un motif, il suffisait d'encrer le tampon et de l'appliquer sur du papier. Les Chinois améliorèrent la méthode et, dès le VIIIe siècle apr. J.-C., ce sont des pages entières de texte qu'ils sculptaient sur des blocs de bois, reproductibles par encrage et apposition sur papier. Au Moyen Âge, les Chinois imaginèrent de fabriquer à l'unité, en bois, en métal ou en céramique, les caractères de leur écriture idéographique (où chaque caractère correspond, non à une lettre, mais à une idée), et de les aligner pour composer leurs textes. Après impression, les caractères pouvaient alors être démontés et réutilisés pour créer un nouveau texte. En 1239, les Coréens imprimèrent le premier véritable livre jamais réalisé à partir de caractères mobiles.

« L'opération première de la chaîne de fabrication est la composition des textes : un ouvrier - appelé compositeur ou typographe -saisit les caractères en plomb dans une casse (un meuble à multiples casiers contenant les différentes polices, les majuscules et lesminuscules, etc.) et les aligne en ayant soin d'insérer des espaces en nombre voulu pour obtenir des marges rectilignes. La lenteur de ce travail freina l'essor de l'imprimerie jusqu'à l'invention, en 1884, du procédé dit "linotype" (francisation del'anglais line of types, "ligne de caractères") par l'Américain d'origine allemande Ottmar Mergenthaler (1854 - 1899) qui mécanisala fabrication de lignes entières, en commandant depuis un clavier la saisie de moules des caractères voulus, qui venaient s'alignersur une réglette avant d'être remplis de plomb fondu.

De cette façon, une ligne entière était constituée en bloc en un minimum detemps.

Le procédé dit "monotype" (un seul caractère à la fois) fut inventé trois ans plus tard par l'Américain Tolbert Lanston(1844 - 1913).

Le texte était dactylographié sur un ruban perforé, et le ruban commandait ensuite la saisie des moules. Linotype et monotype permirent de composer 6000, voire 9000 caractères à l'heure.

La qualité d'impression s'en trouvaégalement améliorée, car les caractères étaient fondus à neuf pour chaque nouveau texte.

Ces compositions mécaniquesdominèrent l'industrie de l'imprimerie jusqu'en 1965 ; celle-ci connut alors la révolution de la composition informatisée et de lareproduction photomécanique. La gravure et l'offset Parallèlement à la reproduction des textes s'était posé le problème de la reproduction des illustrations.

Pour des dessins au trait, ilsuffisait de graver en relief la forme à reproduire, comme pour les lettres de l'alphabet.

Le bois, facile à travailler, était le matériaule plus usité mais se détériorait rapidement.

On inventa alors la gravure en creux, dans du métal.

Le cuivre, malléable, s'y prêtaitparticulièrement bien.

Les sillons gravés étaient remplis d'encre, et le papier pressé sur la plaque reproduisait le motif désiré. La gravure de la matrice était réalisée soit au burin ("taille-douce", encore utilisée aujourd'hui pour les timbres et les billets debanque), soit à l'acide nitrique ("eau-forte").

La technique se perfectionna au début du XXe siècle avec l'invention del'héliogravure : une mince plaque ou un cylindre de cuivre était gravé par un procédé photomécanique, les creux étant plus oumoins profonds selon la quantité d'encre à contenir et à transmettre. Un troisième procédé de reproduction vit le jour en 1796.Il s'agit de la lithographie inventée par l'Allemand Aloys Senefelder(1771 - 1834).L'image à reproduire est dessinée à l'encre sur une surface plane - en général un bloc de calcaire au grainextrêmement fin.

Comme l'encre contient des corps gras qui ont la propriété de repousser l'eau, en mouillant le calcaire, le dessinencré reste en place, puis, avant l'impression, on enduit le tout d'une préparation contenant de l'acide et de la gomme arabique.L'encre ne recouvrira que le dessin, demeuré sec, et non les parties vierges restées humides.

L'impression sur le papier reproduiradonc le dessin. Le procédé offset est une amélioration de cette dernière technique.

Le texte et l'image sont photogravés sur une plaquemétallique, les parties à imprimer acceptant l'encre et celles ne devant pas être imprimées la repoussant.

Après mouillage etencrage, la plaque, qui est enroulée sur un cylindre, reporte l'image sur un cylindre intermédiaire en caoutchouc appelé blanchet.C'est ce dernier qui imprime le résultat sur le papier.

Le cylindre de report intermédiaire a donné son nom au procédé - offsetsignifiant "report" en anglais.

Le procédé offset a supplanté aujourd'hui presque toutes les autres méthodes d'impression. Les nouveautés technologiques dans le domaine de l'imprimerie concernent l'évolution du procédé offset.

Heidelberg a créé en1992 la première rotative à blanchets tubulaires baptisée " Technologie Sunday ", permettant d'atteindre un niveau de productivitéet une qualité d'impression jamais égalés.

En 1993, la Sunday 3000 permet d'imprimer 100000 exemplaires à l'heure, avec unequalité excellente. La reproduction des couleurs La reproduction d'illustrations en couleurs est récente.

Une image en couleurs peut être représentée sur du papier par un judicieuxmélange de trois encres de couleurs dites "primaires" parce qu'elles permettent, combinées, d'obtenir toutes les couleurs duprisme : le jaune, le magenta (rouge) et le cyan (bleu, en grec).

L'illustration à reproduire est donc décomposée par des filtrestransparents, de trois couleurs différentes dites "complémentaires" des couleurs primaires, en trois images de couleurs différentes :jaune, rouge, bleu.Chacune de ces images est gravée sur une plaque qui sera encrée avec une encre bleue, rouge ou jaune, et lepapier passe de l'une à l'autre, recevant les teintes transparentes superposées. En fait, une quatrième plaque est utilisée pour reproduire les noirs, car avec les trois couleurs de base on n'obtient que des brunssombres ; or le noir est indispensable pour accentuer le contraste des illustrations comme pour reproduire les textes.

C'est donc. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles