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L'Homme sur la Lune (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Dès le début de la conquête spatiale, la Lune devint l'objectif déclaré tant des Russes que des Américains. Les États-Unis et l'Union soviétique se livrèrent donc à une course technologique et idéologique pour tenter d'y poser les premières sondes et d'y amener les premiers astronautes. Aux États-Unis, le Président John F. Kennedy avait annoncé publiquement, lors d'une conférence de presse, qu'il avait décidé de faire participer son pays à la conquête spatiale et qu'à ce titre il s'engageait à ce qu'un astronaute américain, le premier, pose son pied sur la Lune avant 1970. Au cours de cette décennie prodigieuse, la découverte de la Lune est associée à la grande aventure des missions Apollo qui vit douze hommes marcher sur la Lune entre 1969 et 1972. Pourtant, elle avait commencé dix ans plus tôt à l'initiative des Soviétiques : deux ans après Spoutnik , Luna 2 devenait la première sonde à atteindre la Lune, le 12 septembre 1959, s'écrasant en bordure de la mer des Pluies. Un mois plus tard, une autre sonde soviétique, Luna 3 , contournait cette fois notre satellite pour retransmettre au monde les premières photographies de sa face cachée. Battus par l'Union soviétique lors de ces grandes premières, les États-Unis rattrapèrent peu à peu leur retard à partir de 1962 : leur sonde Ranger 4 percuta la face arrière de la Lune le 26 avril, et fut suivie deux ans plus tard par Ranger 7 qui retransmit plus de quatre mille photographies avant de tomber dans l'océan des Tempêtes. L'Union soviétique reprit l'initiative en 1966 en posant le premier engin en douceur sur la Lune, le 3 février : Luna 9 retransmit à cette occasion les premiers panoramas du sol lunaire. Mais cette fois les Américains n'étaient pas loin derrière : leur sonde Surveyor 1 atterrit doucement sur la Lune le 2 juin, premier d'une série de cinq succès qui permettaient aux Américains de maîtriser les techniques d'alunissage, ainsi que d'analyser et de photographier le sol lunaire. Simultanément, la NASA satellisa cinq sondes autour de la Lune en 1966 et 1967 (les Lunar Orbiter ) afin de cartographier le terrain en vue de futures missions pilotées.

« km. Le lendemain, le 20 juillet, débuta la phase d'alunissage : laissant Michael Collins seul aux commandes de la cabine Apollo en orbite, Neil Armstrong et Edwin Aldrin prirent place à bord du module lunaire pour entamer leur courte descente vers le sol.Après avoir allumé leur rétro-fusée principale et pilotant avec l'aide d'un radar et d'un ordinateur, ils suivirent la trajectoire idéaleau-dessus des laves et des cratères lunaires pour se poser en douceur dans la mer de la Tranquillité par 1° N et 23° E. Après sept heures de repos et de préparation, les deux astronautes revêtirent leurs scaphandres et dépressurisèrent la cabine,ouvrant la porte du module lunaire pour entamer leur marche historique sur la Lune.

Neil Armstrong fut le premier à descendre lacourte échelle, mettant le pied sur la Lune le 21 juillet 1969 à 20 h 17 min 42 s (temps universel).

Ses premiers mots sont restéscélèbres : "C'est un grand pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité". Vingt minutes plus tard Aldrin et les deux astronautes passèrent près de deux heures dans un rayon de 100 mètres autour dumodule lunaire, mettant en place des instruments scientifiques et ramassant des échantillons du sol.

Après avoir réintégré lemodule lunaire avec leur précieuse cargaison (24 kg de roches), les deux hommes eurent à peine le temps de se remettre de leursémotions avant de se préparer au départ. Laissant sur place l'étage de descente désormais inutile, les astronautes mirent à feu leur étage de remontée pour s'arracher à lafaible gravité lunaire et gagner une trajectoire orbitale.

Assisté par radar et navigation radio, cet étage accomplit alors son rendez-vous avec la cabine Apollo pilotée par Michael Collins qui l'attendait en orbite.

Dans le train spatial reconstitué, Armstrong et Aldrin réintégrèrent la cabine principale et y transférèrent les échantillons lunaires avant de se séparer de l'étage de remontée dumodule lunaire, devenu lui aussi inutile. Le vol retour se déroula sans accroc : par la mise à feu de son moteur principal le 22 juillet, le module de service propulsa lacabine Apollo hors de l'orbite lunaire et fit route vers la Terre, atteinte dans l'après-midi du 24 : se séparant du module de service à la dernière minute, la cabine Apollo présenta son bouclier protecteur aux hautes couches de l'atmosphère, abordées à plus de 11 kilomètres par seconde.

La décélération brutale, chauffant le bouclier au rouge, ramena la vitesse de la cabine sous Mach 1 en moins d'une minute et, à 3 km d'altitude, trois parachutes se déployèrent pour poser la cabine en douceur dans les vagues del'océan Pacifique.

Ainsi prenait fin la plus prestigieuse mission de l'ère spatiale. Les autres vols L'aventure d' Apollo 11 ne fut toutefois qu'un début.

Forts de la construction en chaîne de leur fusée et d'un programme ambitieux, les Américains enchaînèrent six vols pilotés supplémentaires vers la Lune, à commencer par Apollo 12 en novembre 1969, quatre mois à peine après le vol historique d'Armstrong.

Commandée par Pete Conrad, la seconde mission d'alunissage sedistingua par une remarquable opération de navigation cosmique, l'astronaute posant le module lunaire à moins de 100 mètres dupoint prévu dans l'océan des Tempêtes, sur les bords d'un cratère où s'était placée deux ans auparavant la sonde automatiqueSurveyor 3 .

Au cours de leur marche lunaire, Pete Conrad et son compagnon Alan Bean retrouvèrent la sonde et en démontèrent une pièce pour la rapporter sur Terre.

Ils se prêtèrent également à l'installation de nouveaux instruments de mesureet à la désormais traditionnelle collecte d'échantillons. Lancée le 17 avril 1970, Apollo 13 fut la seule mission lunaire qui échoua.

Alors que le train spatial était en route vers la Lune, l'explosion d'un réservoir d'oxygène dans le module de service décapita le bloc moteur ainsi que l'alimentation en air et enélectricité de la cabine.

Ce fut uniquement grâce au module lunaire, notamment à son moteur et à ses réserves d'oxygène intactes,que les astronautes purent surmonter l'accident et manoeuvrer de façon à prendre une trajectoire de retour vers la Terre.

Seséparant à l'instant ultime du module qui leur sauva la vie, les astronautes Lovell, Haise et Swigert orientèrent leur cabine Apollo pour la délicate rentrée atmosphérique et amerrirent sains et saufs après le vol le plus critique de l'histoire du programme spatial. Après une interruption d'un an pour modifier les systèmes défectueux du module de service, les Américains reprirent leurexploration lunaire avec Apollo 14 qui se posa le 5 février 1971 dans les collines du cratère Fra Mauro.

Lors de leurs deux sorties, les astronautes Alan Shepard et Edgar Mitchell parcoururent à pied près de 4 km à la découverte de cratères d'impact etramas-sèrent près de 50 kg d'échantillons. Le vol suivant, Apollo 15 , en juillet et en août 1971, fut l'occasion d'une grande première : après s'être posés au pied des Apennins lunaires en bordure de la mer des Pluies, David R.

Scott et James B.

Irwin déchargèrent du module lunaire un véhiculeélectrique à quatre roues motrices, le Lunar Rover , qui leur permit d'effectuer une exploration beaucoup plus poussée du site d'alunissage que lors des missions précédentes.

Se rendant à un ancien chenal de lave au pied des montagnes, les astronautes. »

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