LES TURBULENCES Du cLIMAT de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 25/12/2018
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S’il est deux sciences qui, au cours de cette fin de siècle, auront été sur le devant de la scène médiatique, ce sont bien la génétique et la climatologie : la première pour ses progrès, qui s’effectuent plus vite que notre capacité à les assimiler ; et la seconde, moins pour ses avancées (les objets d’étude sont d’une redoutable complexité et les connaissances progressent plus lentement) que pour avoir attiré notre attention sur les risques que pourrait encourir la Terre dans un avenir plus ou moins lointain. Du réchauffement de la planète à la destruction de la couche d’ozone, en passant par le phénomène climatique El Nino, autant de phénomènes évoqués par les climatologues qui ont comme point commun de menacer l’équilibre naturel des climats et les conditions de vie de l’homme s’ils ne sont pas mieux compris, voire maîtrisés.
Réchauffement et effet de serre
Le problème du réchauffement de la planète a commencé à mobiliser les scientifiques dans les années quatre-vingt. Leurs calculs et extrapolations suggéraient déjà que les activités humaines pourraient contribuer, dans les décennies à venir, à augmenter les températures moyennes du climat et, par là même, à le modifier profondément. Les conséquences d’un tel phénomène sont décrites comme si catastrophiques que les responsables politiques de nombreux Etats (178 en tout) s'alarment et signent à New York, en 1992, une convention-cadre relative aux changements climatiques. Son objectif principal est de limiter la production des gaz responsables de l’effet de serre. En 1995, les engagements pris à l’issue de la convention de Berlin sont jugés insuffisants et trop peu contraignants, si bien que la réunion de Kyoto établit, en 1997, des objectifs et des calendriers précis de réduction (en moyenne - 5,2 % par rapport aux émissions constatées en 1990). En 1998, la conférence de Buenos Aires complète le dispositif précédent en imposant des pénalités aux Etats récalcitrants et en coordonnant les différentes actions et techniques employées.
Tous les pays ne contribuent pas de la meme façon à l’augmentation de l’effet de serre. Elle est naturellement plus faible dans les pays les moins industrialisés, mais des différences importantes sont également constatées au sein des pays industrialisés, les États-Unis détenant la palme du mauvais élève et la France celle de la plus faible contribution. Cette bonne position de la France est, en grande partie, le résultat des orientations prises à la suite du premier « choc pétrolier » (soit, bien antérieurement aux premières réflexions sur l’effet de serre) afin de réduire la facture énergétique du pays : développement du nucléaire, diminution de la consommation des carburants automobiles, réduction de la consommation énergétique de l’habitat par l’isolation thermique..., autant de mesures qui diminuent la production des gaz responsables de l’effet de serre.
Ainsi, on remarque qu’un grand nombre de pays ont reconnu la nécessité d'agir avant même que les premiers symptômes réels (augmentation de température) n’apparaissent, et cela sur la foi des prévisions déduites par les scientifiques de leurs modèles théoriques. Ces prévisions sont fondées sur le constat suivant : au cours des 150 000 dernières années, la température moyenne observée est demeurée étroitement liée à la concentration atmosphérique en certains gaz comme le dioxyde de carbone ou le méthane. Ces derniers - tout comme le protoxyde d’azote, les chlorofluorocarbures, le monoxyde de carbone, la vapeur d’eau, l’ozone et des composés organiques volatils, pour ne citer qu’eux - sont des gaz dits « à effet de serre ». L’effet de serre est un phénomène naturel et indispensable à la vie, car il maintient à la surface de la Terre une température suffisante pour le développement des êtres vivants. Son principe est le suivant : la surface de la Terre absorbe une partie de l’énergie des rayons solaires et la renvoie sous forme de rayons infrarouges (chaleur) ; une partie s’échappe dans l’espace, mais une autre est captée par des gaz atmosphériques, ce qui a pour effet de réchauffer la basse atmosphère. Si ces gaz n’existaient pas, la température moyenne de l’atmosphère serait plus basse. Inversement, si la concentration de ces gaz devenait plus importante, le phénomène serait amplifié et la température monterait ! C’est ce que craint justement la communauté scientifique pour avoir constaté qu’au cours des deux derniers siècles (pendant lesquels les activités humaines se sont fortement développées), la production de gaz à effet de serre n’a cessé d’augmenter. Cette inquiétude est renforcée par le fait que ces gaz sont normalement en faible concentration dans l’atmosphère, aux alentours de 1 %, et que leur accumulation peut donc avoir des conséquences rapides et importantes. Si l’hypothèse du réchauffement de l’atmosphère se confirmait, et si aucune mesure n’était prise, les catastrophes écologiques se multiplieraient.
«
LES
TURBULENCES
DU CLIMAT.
De véritables �protocoles »
som en voie d'élaboration à
1 'échelon international pour
réduire les émissions de gaz
en transformant les modes de
production.
Particulièrement
polluant, le dioxyde de carbone
est l'un des gaz les plus
régulièremefll mis en cause.
Ci-co!llre : les fumées nocives
dégagées par une fabrique de
charbon destiné au chauffage
domestique, en Pologne.
© James Nachtway-Magnum
LES TURBULENCES
DU CLIMAT.
Écologique mais chère,
l'énergie éolienne est une_
tee/mique répandue aux Etats
Unis et en Europe du Nord,
mais peu prisée en France.
En se développant, elle
pourrait contribuer à réduire
la production des gaz
responsables de l'effet de serre.
Ci-contre : un champ
d'éoliennes sur l'île de
Fehmam, en Allemagne.
LES
TURBULENCES DU CLIMAT.
L'étude des calottes glacülires est w1 moyen de suivre
l'évolution du climat de la planète.
En effet, c'est par
l'extraction de carottes de glace que les paléoclimatologues
om réussi à détecter /'empreinte de changements
climatiques de grande envergure.
Ci-dessus : relev és et
mesures précises sur Les sites.
©P.
Dumas-Eurelios ©A.
Manuvriu-lFRTP
Ainsi, on remarque qu'un gran d nombre de pays ont recon
nu la nécessité d'agir avant même que les premiers symptôm es réels
(augmentation de température) n'apparaissent, et cela sur la foi des
prévisions déduites par les scientifiques de leurs modèles théoriques.
Ces prévisions sont fondées sur le consta t suivant : au cours des
150 000 dernières années, la température moyenne observée est
d em eu rée étroitement liée à la concentration atmosphérique en certains
gaz comme le diox yde de carbone ou le méthane.
Ces derniers -tout
comme le protoxyde d'azote, les chlorofluorocarbures, le monoxyde
de ca rb one, la vapeur d'eau, l'ozone et des composés organiques vola
tils, pour ne citer qu'eux -sont des gaz dits.
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