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Les Stations orbitales

Publié le 04/10/2011

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Survient alors un événement tout à fait inattendu: l'effondrement à la fois économique et militaire de l'Union soviétique après la chute du mur de Berlin au début des années 1990. Leur projet de station s'avérant un gouffre financier, les Américains saisissent l'occasion pour proposer une collaboration aux Russes: les deux anciens rivaux mettent en commun leurs projets respectifs - Freedom et Mir 2...

« i Lors du rendez-vous de 1995, l'Américain A Robert Gibson , commandant de bord de la navette Atlantis (en combinaison rouge) , échange une poignée de main symbolique avec son homologue russe , Vladimir Dezhourov.

vitch en juillet 1974.

L'été suivant , un troisième Saliout recevait l'équipage Klimouk-Sevastianov pour un vol qui devait durer soixante-neuf jours.

Si le Skylab américain n' avait été qu'un feu de paille- le programme n'a duré qu'un an-, le programme soviétique s 'ins crivait dans la durée.

En particulier, un pas important fut franchi en septembre 1977 avec le lancement de Saliout 6: dans cette station de seconde génération, bénéfi­ cian t d ' un meilleur aménagement et d'une batte­ rie d'instruments scientifiques plus importante, l'équipage Romanenko-Gretchko battit le record du Skylab amé ricain en restant 96 jours dans l'es­ pace , de décembre 1977 à mars 1978.

À partir de cette époque , le record de durée tombe régulièrement, chaque nouvel équ ipag e du Saliout repoussant les limit es du matériel et de leur propre résistance humaine.

C'est ainsi qu'un vol record de 140 jours eut lieu au cours du se­ cond semestre 1978 , suivi d'un vol de 175 jours en 1979, et d'un vol de 184 jours en 1980.

Les leçons d'une station Au début des années 1980 , les Soviétiques on t donc accumulé une solide expérience des vols de longue durée en station orbitale .

De leur côté , les Américains ont temporaire­ ment fait l'impasse sur les stations , en misant tout sur le programme de la navette- un transporteur spatial révolutionnaire, mais dont le rôle se limi- ,., tait à placer ou à réparer des satellites en orbite, :.

.l; et dont l'autonomie ne dépassait pas, à cette ~ époque, deux semaines de vol.

~ Avec le recul du temps , il est probable que ~ les Soviétiques avaient conçu leur ambitieux pro- ~ gramme orbital dans le but de préparer les vols ~ pilotés vers Mars , des missions prévues pour ~ durer plus d 'un an et pour lesquelles il est indis- ~ pensable de bien connaître les réactions de ·~ l'organisme humain à de longues périodes d'ape- ~ S! santeur , de solitude et d'exposition aux rayons c cosmiques.

Même si cet objectif martien -trop Q ' La station Mir est composée de plusieurs modules assemblés en orbite: en haut , on remarque le module Kvant-2 , pour les études d'astrophysique , alors qu'à droite se détache le module Priroda , pour l 'observation de la Terre.

complexe et trop coûteux -s 'est estompé au fil des années , les enseignements des stations sovié­ tiques n 'en furent pas moins remarquables.

Les effets de l'apesanteur En premier lieu , il devint possible d 'étudier dans le d é tail les inconvénients de l'apesanteur- cette absence de gravité propre aux vols orbitaux- sur le corps humain, notamment la détérioration de la masse musculaire: comme les cosmonautes ont moins d'efforts à fournir en apesanteur (du fait qu'ils n'ont plus le poids de leur corps à dépla­ cer à chaque mouvement), certains muscles peu­ vent s 'atrophier.

Cet affaiblissement ainsi que quelques autres effets néfastes sont assez simi­ laires à ceux que subissent les personnes alitées pendant de trop longues périodes .

En second lieu , la décalcification des os: en effet, la rigidité osseuse, qui dépend de la fixation du calc ium , est apparemment déréglée par l'ab­ sence de gravité.

Le sang et l'ensemble du sys­ tème cardia-vasculaire sont également affectés.

Enfin, des problèmes d'orientation et d'équilibre, ainsi que des troubles sensoriels et nombre d ' autres perturbations , peuvent également surve­ nir dès lors que l'organisme est amené à évoluer en apesanteur.

Il n'est donc pas étonnant , dans ce contexte, que les expériences biomédicales occupent une place très importante dans l'em­ ploi du temps des cosmonautes.. »

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