LES PROTOZOAIRES
Publié le 08/02/2019
Extrait du document
L’habitat et l’alimentation
Les membranes cellulaires des protozoaires ne supportant pas la sécheresse, ces derniers sont donc obligés de vivre en permanence dans des lieux humides. Beaucoup flottent au milieu du plancton des océans et des lacs; d’autres vivent dans la boue et la vase du lit des lacs et des
▼ Le stentor est un cilié de grande dimension dont le cytoplasme renferme de longues fibres élastiques qui lui permettent de prendre des formes très différentes, en forme de corne lorsqu’il se nourrit ou de mégaphone lorsqu’il se sent menacé.
vacuole (petite cavité) entièrement dilatée
Les canaux radiaux déversent leur contenu dans la vacuole.
La paramécie a deux vacuoles pulsatiles assurant sa régulation d’eau.
La vacuole centrale est presque vide; les canaux radiaux sont pleins.
Eric Grave/Photo Researchers
Les canaux radiaux se rétractent tandis que la vacuole se dilate.
vacuoles pulsatiles
La vacuole pulsatile vide son contenu dans les canaux radiaux.
Les canaux radiaux se remplissent à mesure aue la vacuole se vide.
À Quand la vacuole principale est pleine, elle déverse son contenu dans les canaux radiaux, puis la situation s’inverse et la vacuole pulsatile se dilate de nouveau. Lorsque le réservoir central se rétracte, il rejette son contenu par un pore temporaire situé dans la membrane cellulaire.
étangs. Certains passent toute leur vie à parasiter le corps chaud et moite d’autres animaux.
La plupart se nourrissent d’organismes unicellulaires: bactéries, algues et autres protozoaires. L’amibe est un prédateur actif: lorsqu’elle sent la présence d’une proie dans les parages, elle étire deux pseudopodes pour encercler sa victime, puis elle l’englue et la digère. Le cilié didinium capture sa proie à l’aide de ses pseudo-tentacules, puis la paralyse en émettant des fils venimeux à l’intérieur de son corps et n’en fait qu’une bouchée. Le stentor se fixe sur une surface solide et utilise les cils qui entourent son orifice buccal pour absorber des particules de nourriture en suspension dans l’eau.
Ces protozoaires doivent consommer des aliments organiques pour satisfaire leurs besoins en protéines et en glucides. Mais certains flagellés, comme l’euglène, fabriquent leur propre nourriture à partir d’éléments chimiques simples, grâce à la photosynthèse: une capacité habituellement réservée aux plantes. On s’est longtemps demandé si ces organismes appartenaient au règne animal ou végétal. Les scientifiques ont tranché la question en classant toutes
les espèces «animales» et «végétales» unicellulaires dans le sous-règne des protistes, si bien que les protozoaires ne sont plus considérés, à proprement parler, comme faisant partie du règne animal.
La reproduction
De nombreux protozoaires sont capables de se reproduire rapidement, par un simple processus de fission binaire : chaque individu se divise en deux. Quand les conditions sont favorables, cette scission peut se produire jusqu’à huit fois par jour, donnant ainsi naissance à deux, quatre,
«
Les
protozoaires
FICHE BIOLOGIQUE
Les protozoaires forment un sous-règne au sein
du règne des Protistes, qui comprend
également les algues unicellulaires.
Ils sont divisés en 7 classes.
Le phylum Sarcomastigophora, qui comprend
les amibiens et les flagellés, compte environ
18 500 espèces, dont:
euglène (Euglena viridis)
Le phylum Ciliophora, c'est-à-dire les ciliés,
compte environ 7200 espèces, dont:
didinium (Didinium nasutum)
Les phylumsApicomplexa, Labyrintomorpha,
Microspora, Myxospora et Acetospora forment
ensemble les sporozoaires, qui comptent
environ 5600 espèces, dont:
plasmodium (Plasmodium)
qu'ils étirent et rétractent successivement de
manière à rouler en avant.
À la place des pseudopodes, de nombreux
protozoaires portent des filaments permanents
qui ondulent ou s'agitent pour permettre à la
cellule de se déplacer dans l'eau.
Il en existe
deux types: les flagelles, longs, en forme de
fouet, et les cils, plus courts, semblables à des
soies.
Un flagellé tel que l'euglène possède un
long flagelle qu'il fouette en spirale, ce qui
confère à la cellule un mouvement de vrille en
direction de son objectif .
Des ciliés comme la
paramécie «rament•• en agitant de longues ran
gées de cils en vagues coordonnées -un systè
me d'une efficacité remarquable et d'une rapidi
té non négligeable.
L'habitat et l'alimentation
Les membranes cellulaires des protozoaires ne
supportant pas la sécheresse, ces derniers sont .
donc obligés de vivre en permanence dans des
lieux humides.
Beaucoup flottent au milieu du
plancton des océans et des lacs; d'autres vivent
dans la boue et la vase du lit des lacs et des
' Le stentor est un cilié de grande dimension
dont le cytoplasme renferme de longues
fibres élastiques qui lui permettent
de prendre des formes très différentes,
en forme de corne lorsqu'il se nourrit
ou de mégaphone lorsqu'il se sent menacé.
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radiaux, puis la situation s'inverse
et la vacuole pulsatile se dilate de nouveau.
Lorsque le réservoir central se rétracte,
il rejette son contenu par un pore temporaire
situé dans la membrane cellulaire.
étangs.
Certains passent toute leur vie à parasi
ter le corps chaud et moite d'autres animaux.
La plupart se nourrissent d'organismes unicel
lulaires: bactéries, algues et autres protozoaires.
L.:amibe est un prédateur actif: lorsqu'elle sent la
présence d'une proie dans les parages, elle étire
deux pseudopodes pour encercler sa victime,
puis elle l'englue et la digère.
Le cilié didinium
capture sa proie à l'aide de ses pseudo-tenta
cules, puis la paralyse en émettant des fils veni
meux à l'intérieur de son corps et n'en fait
qu'une bouchée.
Le stentor se fixe sur une surfa
ce solide et utilise les cils qui F!ntourent son orifi
ce buccal pour absorber des particules de nourri
ture en suspension dans l'eau.
Ces protozoaires doivent consommer des ali
ments organiques pour satisfaire leurs besoins
en protéines et en glucides.
Mais certains flagel
lés, comme l'euglène, fabriquent leur propre
nourri ture à part ir d'éléments chimiques
simples, grâce à la photosynthèse: une capacité
habituellement réservée aux plantes.
On s'est
longtemps demandé si ces organismes apparte
naient au règne animal ou végétal.
Les scienti
fiques ont tranché la question en classant toutes
les espèces «animales•• et «végétales•• unicellu
laires dans le sous-règne des protistes, si bien
que les protozoaires ne sont plus considérés, à
proprement parler, comme faisant partie du
règne animal.
La reproduction Q
huit, puis enfin deux cent cinquante-six indivi
dus.
Un grand nombre d'entre eux sont destinés
à mourir ou à se faire dévorer par d'autres orga
nismes, mais ce mode de reproduction peut
engendrer des multiplications phénoménales.
Dans la mer des Caraïbes, la multiplication
du flagellé Gonyaulax provoque une coloration
rouge de la mer, et les déchets toxiques excrétés
par ces millions de protozoaires empoisonnent
l'eau et tuent les poissons.
Quand les conditions
sont mauvaises, certains protozoaires pratiquent
une forme de reproduction sexuée, en fabri
quant des œufs capables de résister à la
sécheresse.
Lorsque la situation s'améliore,
ceux-ci se développent et donnent naissance
à des individus types, qui reviennent alors à la
fission binaire.
Les protozoaires parasites qui vivent aux
dépens d'autres animaux se multiplient parfois
en produisant de nouveaux individus sous forme
de "bourgeons'' dans le corps de leur hôte.
Au
terme du processus, ceux-ci éclosent et se répan
dent dans la circulation sanguine de l'hôte.
Ces
protozoaires, appelés sporozoaires, sont très sou
vent porteurs de maladies.
Dans la plupart des cas, les cellules filles pren
nent leurs distances et mènent une vie indépen
dante, mais certains protozoaires forment des
colonies.
L'une des plus élégantes est celle de
volvox: c'est une sphère creuse remplie de matiè
re gélatineuse qui renferme des centaines de fla
gellés verts identiques.
De nombreux évolution
nistes considèrent que la spécialisation accrue
des cellules formant ces colonies a conduit à une
véritable interdépendance, laquelle serait à l'ori
gine des formes de vie multicellulaires qui domi
nent aujourd'hui la planète.
LE SAVIEZ-VOUS?
• Les bovins et les autres ruminants ne pour
raient digérer l'herbe sans la présence dans
leur estomac d'un grand nombre de ciliés -et
de bactéries- qui se chargent de décomposer�
la cellulose, à la consistance très résistante.
� De nombreux protozoaires sont capables de
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Î en deux.
Quand les conditions sont favorables,
"' cette scission peut se produire jusqu'à huit fois
� par jour, donnant ainsi naissance à deux, quatre, •
Le plus petit protozoaire identifié mesure
moins d'un millième de millimètre.
• La majeure partie de la nourriture contenue
dans les océans de la planète est constituée
de flagellés verts tels que l'euglène..
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