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Les oligosaccharides : Configuration et analyse

Publié le 30/05/2015

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Le chimiste qui désire connaître la structure d'un oligosaccharide naturel conjugué doit en général travailler sur un mélange d'espèces très voisines. Il y a en effet le problème de l'hétérogénéité naturelle de ces structures, même sur un support protéique homogène, et de l'hétérogénéité artificielle provoquée par les réactifs de clivage — car il n'est pas concevable d'étudier le glycoconjugué dans son ensemble. Il est donc nécessaire de procéder d'abord à un fractionnement, particulièrement difficile entre structures très voisines. L'analyse du spectre de RMN du proton, telle qu'elle sera décrite dans ce paragraphe[91, donne une indi­cation sur l'homogénéité de l'échantillon, puisqu'un mélange donne une super­position des signaux, dont on peut connaître l'appartenance par la considération des intensités.

 

En raison de la grande complexité du problème de structure, il est nécessaire de connaître les valeurs de S avec trois décimales. Ceci impose un champ magné­tique très élevé (jusqu'à 14 Tesla) pour une fréquence de travail de 500 ou 600 MHz. Le traitement informatique des données permet d'augmenter la résolu­tion et de descendre jusqu'à des concentrations 0,05 mM de l'échantillon. Même à cette fréquence les signaux des protons squelettaux non anomériques des divers sucres se superposent en une large bande non résolue entre 3,4 et 4,0 p.p.m. L'analyse repose sur un groupe de signaux, les indicateurs, situés en dehors de cette région. Ils correspondent aux protons énumérés ci-dessous.

« 142 Les oligosaccharides : Configuration et analyse HO O~o~04~~H OH HO Hio& HO H n OH OH 9.1 OH 9.2 et les polysaccharides apparentés, ou même un tri-, un tétrasaccharide comme dans les antigènes bactériens.

Depuis une vingtaine d’années, on a été amené à attacher une importance particulière à une classe de molécules intermédiaires appelées de façon imprécise les oligosaccharides : ce nom recouvre tous les degrés‘ de condensation, depuis deux jusqu’à un maximum mal défini, une ving- taine peut-être d’unités mono-saccharidiques.

Ce classement n’est pas dicté par la chimie, mais par l’activité fréquemment observée de certains représentants dans les phénomènes de reconnaissance.

I1 n’y a aucune régularité évidente dans ces édifices, auxquels la suite de cet ouvrage sera désormais presque uniquement consacrée.

Dans la nomenclature préconisée, un oligosaccharide est un composé dont l’hydrolyse complète donne un nombre restreint de monosaccharides.

Un disac- charide non réducteur est décrit comme un glycosylglycoside.

Exemples : Sucre ordinaire ou saccharose, 3.21 : p-D-Fructofuranosyl-a-D-glucopyranoside ; Tétrahalose a, a, 9.1 : a-D-Glucopyranosyl-a-D-glucopyranoside.

Un disaccharide réducteur est décrit comme un glycosylglycose, l’unité non réductrice considérée comme un substituant de l’autre : N-Acétyllactosamine (voir la formule 9.9, R = H, R’ = OH, n = 1) : 2-Acétamido-2-déoxy-4-O-~-D- galactopyranosyl-glucose.

On dessine en général les chaînes non ramifiées de l’extrémité non réductrice, à gauche, à l’extrémité réductrice, à droite.

Une nomenclature, plus parlante que la précédente, écrit les unités monosaccharidiques dans le même sens, la liaison glycosidique étant décrite par le symbole (n + m), avec n = 1 ou 2.

La N-acétyl- lactosamine s’écrit alors : O-P-D-Galactopyranosyl-( 1 + 4)-2-acétamido-2- déoxy-D-glucose.

Le tétrasaccharide glycoside étudié au paragraphe 11 S.3 s’écrit : 4-nitrophényl O-a-D-glucopyranosyl-( 1 +4)-O-a-D-glucopyranosyl-( 1 +4)-O-a-D-glucopyra- nosyl-( 1 +4)-a-D-glucopyranoside.

On note les ramifications d’unités monosaccharidiques sur la chaîne principa- le par un système de crochets.

Ces deux nomenclatures sont les seules qui permettent d’indiquer avec clarté la position des substituants sur les monosaccharides constitutifs et ce sont celles qu’on rencontre dans les articles de chimie synthétique en particulier.

Elles sont. »

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