Les Machines-outils
Publié le 06/10/2011
Extrait du document
Encore plu révolutionnaires sont aujourd'hui les procédés de fabrication entièrement automatisés et gérés par ordinateur. Les différents types de machines-outils décrits précédemment sont alignés en réseau, et les pièces à travailler sont amenées poste à poste, où elles sont soumises à toute une séquence d'interventions: c'est la fabrication en chaîne.
«
L'étape imp ortante suivante dans le perfec
tionnement des machines-outils fut le recours à
la machine à vapeur, lors de la révolution indus
trielle de la fin du XVIII" siècle .
L'essor des machines-outils
Les ma chines-outils con tribuè rent à l'essor des
nouveaux moteurs de l'époque.
En 1774 , par
exemp le, l'Anglais J ohn Wilkinson (1 728- 1808)
inv enta une machine à forer et à a léser (u s inage
de la paroi intérieure d' un cylindr e pour lui don
ner une forme parfaite) , qui permit de façonner avec précis ion l'intérieur d' un cylindr e.
L
'apparition de ces cylindr es parfaitement calibr és permit à l'ingénieur et mécanicien écos
sais James Watt (1736-18 19) d'apporter des
perfection nemen ts décisifs à la machine à
vapeur.
Grâce à un système de calorifu geage, l e
cylindr e conserve toute sa cha le ur et la vapeu r
qu'il
contient se conde n se dans une chamb re
spéciale, le condenseur, où e lle peut auss i être
refroidie.
Watt fait brevet er son invention en
1769, puis en 177 5 il s'associe avec un industriel
pour fabriqu er
des machines utilisant la f orce
centr ifu ge de la vapeur.
L 'industri e t extile fut
l'une des g randes bénéficiaires de ces nouvelles
techniques qui , avec le métier à tiss er, permet
taient le tissage sem i-automa tiqu e des textiles.
L e déve loppement des machines-outils se
poursuivit en Ang le terre pendant la premi è re
moitié du XIX' siècle, mais , vers 1850, ce sont les
É tats-Unis qui se hiss ère nt au J?remier rang des
nations "automatisées ».
Les Etats-Unis dispo saient, e n effet, d 'une main-d 'œuvre nombreuse
hautement qualifiée.
Le fonctionnement du tour
L'invention du tour à revo lver permit de disposer
plusi eurs o utils sur un plateau to urn ant: inte r
changeant les out ils par une simpl e rotation du
plateau, l'ouvrier pouvait alors usiner une pièce
selon tout e une séq uence programmée d'opéra
tions différentes.
Cette stratégie est encore affin ée
au xx siècle avec l'apparition de l'ordinateur: l es
séquences d'opéra tions sont con trôlées avec une
~ Lorsque des pièces métalliques sont usinées (comme ici sur un tour à revolver) , des jets de fluide protecteur aspergent les pointes rotatives de découpe , afin de lubrifier les pièces en contact et de dissiper la forte chaleur occasionnée par la friction .
L' outil et le produit sont ainsi protégés d 'une surchauffe excessive.
! Production en A série de pignons de boîte de vitesse.
En haut du cadre , on aperçoit le découpeur à roue qui vient d 'être détaché du produit fini: il a la forme d'un pignon (moule-outil).
Les pignons terminés sont acheminés sur un tapis roulant (vers le bas du cadre).
Ces chaînes produisent des objets rapidement et économiquement.
très haut e précision et l'automatisation permet
un rendemen t de la production exce ptionn el
pour
une main-d 'œu vre r éduit e.
L e tour
à pointes est la ma chin e-o util la plus
simple.
Elle est conçu e po ur l'usinag e de pro
duits cylindriqu es.
Le mat ériau à travaill er est
mis en rotati o n, e t l'outil lui est appliqué par un méca nism e d 'entraîn em ent: c'es t ainsi notam
m e
nt que sont sculptées les vis (tour à fileter ).
Le tour à pointes compr e nd , d' un côté, le
m o
teur d'entraînement et l'e ngr e nage qui trans
m et
le mouv em e nt rotatif au plateau (on app elle
cette partie la" poupée" du tour); et, d e J' autre , le
contre-p ointes, qui est un dispositif mobile soute
nant la pièce à usiner.
L'outil est placé sur un cha
riot et cou lisse sur des glissoirs p o ur venir tra
vailler la pièce.
Il peut être dirigé à la main par
l'opérateur mais il est plus fréqu emment entraîné
par un mot eur à vis d e comm ande, qui assure un
mouv em e nt uniform e et un usin age de précision.
Dans le to ur à revo lve r, le port e-o util est plus
compl exe: souvent de form e h exago nale , il sou
tient un e gamm e d'o utils différe nts , qui sont
a utomatiqu
eme nt int erc han gés par rotation lo rs
d e
l'usinag e, selo n une séq uen ce d éte rmin ée.
Les usages et les opérations
des
machines-outils
La ma chin e à fraise r, ou frais euse, est l'une des
ma chin es-outils les plus courant es: elle est utili
sée pour le travail du mé tal, not amm en_t pour la
sculpture de rainures et d e cannelur es.
A la diff é
rence du tour classique , ce n'est pas la piè ce à
travaill er qui est mis e e n rotation et amenée
contre un o util fixe mais l'outil qui travaille en
rotation.
Dans le cas d 'une frais euse , il s'agit
d '
une rou e o u d'un cylindr e denté, la pièce étant
amenée à son conta ct sur un plateau mobil e.
Dans une ! .....
machine à a meuler (ou à roder) , un objet est limé grâce à l'action abrasive d'une meule en rotation (à droite) .
L ' opérateur (en haut) porte des lunettes de protection afin de se préserver des éclats incandescents projetés par la roue.
La ma chin e à point e r- aussi appelée alé
seuse-fraiseuse - est utilis ée po ur u iner des
pièces métalliques de gros gabarit.
La broche conte nant les tê tes d entées est montée sur une
plate-forme horizontal e, au bout d' une colonne
verticale qui est abaissée sur la pièce à trava iller.
S'ajoutant à ces deux directions de mouvement ,
l e
plateau soutenant la piè ce à trav a ill er peut lui
aussi être dé pla cé dans le plan h orizontal sous
l'o util , ce qui permet de nombr eu x a ngl es d 'attaque et plusi eurs niveaux d'opération.
Les ma chin es à façonn e r (façonneuses ) et à
rabot e r (plan e uses) servent à usin er la surface
d 'un m étal: dans le cas des façon ne uses, la
pièce à travaill e r est stationnair e, e t l 'outil m obile
bala ye sa surface , se soulève en fin de parcours ,
e t
est rame n é e n position de départ ; al ors que
dans le cas des planeuses qui o nt été conçues
pour l'usinag e de pièces beaucoup plus larges,
c'es t la pièce fixée à sa tabl e de trava il qui est
dirig
ée sous l 'outil.
La machin e à percer , aussi appelée forerie
sur colonne ou encore taraudeus e, sert à pe r cer ou vriller d es trous calibrés dans différe nts maté
riaux : c'e st ce type d e ma chin e, notamm ent, qui
perce les trous cannel és des boulons.
La mèche
de l'o util est appliquée contr e la pièce par le
mouv e m e nt vertical de la colonne: après perça
ge, la colonn e se soulève et la tabl e de trava il est
mis e e n rotation pour lui présenter une nouvelle
pièce à usin er, ce qui a utorise une produ ction
en c haîn e.
Les ma chin es à meule r (o u rod e uses ) per me ttent de trav ailler la taill e et la forme d'une
pièc e e n l'usant au moyen d'un abrasif: la ro u e
rotative appliquée à l'o bjet conti e nt des parti
cu l es très dur es, en général du carborundum
(carbure de silicium) , qui d écape nt sa surface.
Cette remarquabl e pr écision de l'usinage est
obtenue en faisant varier la vitesse de rotation de
la meule , qui p eut atteindre des po int es de plu
sieurs milli e rs de r évo lutions/minut e..
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