Les lois de Kepler
Publié le 20/03/2012
Extrait du document
En réalité, Kepler avait bien davantage tendance à accepter la controverse défendue par Copernic. Faisant reposer son oeuvre sur les observations de Tycho Brahé concernant les déplacements apparents des planètes par rapport à l'arrière-plan des étoiles, Kepler passa des années à calculer des orbites possibles. Il se rendit compte rapidement que les positions relevées des planètes ne concordaient pas avec la thèse de Ptolémée sur un système solaire dont la Terre était le centre. Il se concentra sur une planète en particulier, Mars, l'une des plus proches voisines de la Terre,
«
blir la supériorité des thèses correspondantes
de Tycho
sur celles de Ptolémée.
En réalité, Kepler avait bien davantage ten
dance
à accepter la controverse défendue par
Copernic.
Faisant reposer son oeuvre sur les
observations de Tycho Brahé concernant les
déplacements
apparents des planètes par rap
port à l'arrière-plan des étoiles, Kepler passa
des années à calculer des orbites possibles.
Il
se rendit compte rapidement que les posi
tions relevées des planètes ne concordaient
pas avec la thèse de Ptolémée sur
un système
solaire
dont la Terre était le centre.
Il se con
centra
sur une planète en particulier, Mars,
i'une des plus proches voisines de la Terre,
déterminé à établir son mouvement
par rap
port au Soleil et à la Terre.
Il était sûr que,
s'il arrivait à définir
le déplacement de Mars,
il trouverait rapidement la solution relative
au mouvement des autres planètes.
La tâche s'avéra bien plus difficile qu'il ne
l'avait supposé.
Kepler arriva à faire concor
der presque complètement les données de Ty
cho Brahé avec la thèse de Copernic, selon
laquelle les planètes se déplacent en orbites
circulaires
autour du Soleil.
Mais, malgré ce
la,
il subsistait des différences.
Toute la pa
tience de Kepler lui fut nécessaire
pour conti
nuer
son travail difficile.
Cependant, après
des milliers de calculs compliqués,
il tomba
sur la réponse.
Elle était d'une simplicité
étonnante.
Mars (et probablement toutes les
planètes) se déplaçait sûrement
autour du
Soleil, exactement comme le pensait Coper
nic, mais son orbite
n'était pas un cercle, c'é
tait une ellipse.
La thèse des planètes décrivant des orbites el
liptiques
autour du Soleil a été appelée la
première loi de Kepler sur le mouvement pla
nétaire.
La deuxième et la troisième de ses
lois suivirent peu après.
La deuxième loi, pu
bliée en
1609, énonce que, si une ligne imagi
naire est tracée entre une planète et le Soleil,
cette ligne décrit des aires égales
pendant des
périodes égales, au fur
et à mesure que la pla
nète se déplace
sur son orbite autour du So
leil.
Autrement dit, une planète se déplace
plus vite lorsqu'elle se trouve plus près
du
Soleil et ralentit sa course lorsqu'elle s'en
éloigne.
Ce ne fut qu'en 1618 que Kepler par
vint à établir sa troisième loi.
Il s'agissait
d'un énoncé compliqué de la relation entre la
distance moyenne
d'une planète au Soleil et
du temps nécessaire à cette planète pour par
courir
son orbite autour du Soleil.
L'oeuvre de Kepler permit une progression
étonnante de l'astronomie.
Pour la première
fois, les thèses de Copernic avaient été véri
fiées
par une analyse approfondie des don
nées d'observation, et le mouvement des pla-
Ci-dessous: Ce schéma illustre la deuxième loi de Kepler.
TI, T2 et T3 sont des intervalles égaux de
temps dans l'orbite elliptique d'u
ne planète .
A, 8 etC sont des zo
nes égales balayées pendant ces
périodes .
Le schéma montre com
ment la vitesse de la planète varie
sur son orbite .
En T2, par exem
ple, la planète couvre sa plus
grande distance orbitale et doit se
déplacer plus rapidement qu'en
TI ou
T3.
•
T3
A droite: La véritable orbite de
Mars, déterminée par Kepler.
En
utilisant une grande quantité de
renseignements sur
la position de
Mars vu de la Terre, Kepler étu
dia sept positions dites opposées,
c'est-à-dire les moments où
le So
leil et Mars semblent opposés l'un
par rapport à l'autre dans
le ciel.
A chaque opposition, la Terre se
trouvait en un point différent de
son orbite, et Kepler, après de
nombreux calculs très compli
qués, parvint à se servir de cha
que opposition comme d'une sor
te de point fixe dans
la position
de Mars par rapport au Soleil.
Kepler démontra que les diverses
oppositions n'avaient une expli
catiqn que dans
la mesure où l'or
bite martienne est une ellipse.
nètes (regardé jusqu'alors comme l'apanage
des puissances divines) apparaissait enfin
soumis aux lois mathématiques.
Il est étonnant de constater que l'Eglise ne té
moigna que relativement peu
d'attention à
l'oeuvre de Kepler.
Comme il était un étran
ge mélange de rationaliste et de mystique, il
se peut qu'il ait été considéré par les autorités
religieuses comme
un danger moins grand
que les savants intransigeants du type de Ga
lilée.
Mais, dans les années qui suivirent, les
lois de Kepler sur
le mouvement planétaire
allaient permettre de dissiper le
doute sur la
prétendue hérésie de la théorie copernicienne
du système solaire.
Avant la fin du XVIIe
siècle, grâce au remarquable génie
d'Isaac
Newton, les lois de Kepler étaient considé
rées comme une démonstration
d'un phéno
mène fondamental so.us-jacent dans
la natu
re: la force universelle de la gravité,
T1
0 SOLEIL
•
/.
1 Orbite de la Terre MARS
SOLEIL
21.
»
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