Les Liaisons téléphoniques de demain
Publié le 17/09/2013
Extrait du document
L'explosion du trafic téléphonique par satel-lite était sur le point de détrôner définitivement le câble, lorsque, à partir des années 1980, les ingé¬nieurs ont introduit un nouveau vecteur électro¬magnétique de transmission des données. Il s'agit du codage non plus d'une onde radio mais de la lumière elle-même. Sa fréquence étant très élevée, on peut y greffer une multitude de com¬munications simultanées. Ainsi est née la fibre optique qui sert de conduit à une information très riche générée par laser. Une seule fibre d'un dixième de millimètre de diamètre environ...
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Les Liaisons téléphoniques de demain
(constituée d'un brin de silice enrobé d'une fine
pellicule de polymère) est ainsi capable de trans-
mettre simultanément cinq cent mille conversa-
tions téléphoniques.
D'abord installées à titre d'es-
sai dans quelques zones urbaines, où elles per-
mettaient d'acheminer non seulement des liai-
sons téléphoniques mais aussi des données infor-
matiques et des programmes audiovisuels (la
célèbre télévision par câble), les fibres optiques
sont aujourd'hui implantées dans le monde
entier.
Un câble optique sous-marin relie ainsi
depuis 1992 les Etats-Unis et le Canada à l'Europe.
Parallèlement à ces câbles de nouvelle géné-
ration, qui constituent les grands axes de télé-
communication au sol, les satellites continuent
d'assurer un rôle à la fois concurrent et complé-
mentaire en permettant des liaisons souples vers
n'importe quel point du globe.
Ils relient entre
eux villes, villages, et même des abonnés indivi-
duels.
Les réseaux satellites ne nécessitent pour
l'utilisateur que l'implantation d'une antenne
dont l'encombrement et le coût ne font que dimi-
nuer au cours des années.
En s'affranchissant des distances sans faire
appel à de lourdes infrastructures au sol, le satel-
lite permet de relier des utilisateurs clairsemés
sur un vaste territoire.
Ce type de communication
intéresse particulièrement les pays en voie de
développement, qui ne sont encore que très fai-
blement équipés.
Il faut ainsi savoir qu'en cette
fin de siècle le continent africain avec ses cinq
cents millions d'habitants dispose de moins de
postes téléphoniques que la ville de Tokyo!
Les liaisons mobiles
La téléphonie mobile constitue un autre marché
en pleine expansion.
Elle a pris naissance dans
les années 1980 pour desservir les bateaux se
trouvant en pleine mer, au moyen des satellites
géostationnaires lnmarsat.
Ceux-ci permettaient
de raccorder au réseau téléphonique mondial
tout mobile équipé d'une puissante antenne.
Le
coût d'un tel système s'élevait à 100000 F environ
et les communications étaient facturées à un prix
relativement élevé.
Toutefois la puissance accrue
des répéteurs placés à bord des satellites permet
aujourd'hui de réduire la taille des antennes.
A
l'heure actuelle, ce système compte près de cin-
quante mille abonnés - bateaux mais aussi
avions, camions, voire sites terrestres isolés.
La réduction des coûts se poursuit et ouvre
aujourd'hui le marché à un très vaste public.
Sur
un petit territoire - à l'échelle d'une région ou
Un réseau
d'antennes
radio placées au sol
permet d'assurer une
multitude de liaisons
téléphoniques
mobiles et de relier
ainsi des utilisateurs
isolés.
Le coût
et l'encombrement
de ces appareils
n'ont cessé de
diminuer depuis
plusieurs années.
À partir des
années 1980,
l'invention de la fibre
optique (qui permet
de coder la lumière)
fit apparaître la
télévision par câble.
Grâce à cette
nouvelle technique,
les usagers ont
désormais accès
à une multitude
de chaînes diffusées
dans le monde entier.
Li
-
d'un pays - un réseau d'antennes radio placées
au sol permet d'assurer des liaisons entre indivi-
dus.
Le territoire concerné est découpé en zones
appelées «cellules», au centre desquelles sont
positionnées de petites antennes servant de
relais: c'est la téléphonie cellulaire.
A l'échelle
d'une ville, un dense réseau de ces relais (aussi
appelés « bornes») permet d'acheminer un signal
téléphonique jusqu'à un poste portatif de
quelques centaines de grammes, alimenté par
une pile de 2 watts seulement.
A Paris, Strasbourg
et bientôt d'autres grandes villes, ce service assu-
ré par France Telecom s'appelle le « Bi-bop ».
Il
concerne surtout l'appel (l'utilisateur devant se
trouver pour ce faire à proximité d'une borne de
relais), alors que la réception d'une communica-
tion venue de l'extérieur est plus difficile (le pié-
ton devant être localisé par le système parmi les
milliers de bornes possibles).
Plus coûteux mais plus puissant, le radiotélé-
phone
adiot
élé
phone de type « ltineris» est opérationnel sur un
territoire beaucoup plus vaste et autorise aussi
bien l'appel que la réception.
Téléphone mobile
par excellence, il est généralement installé dans
les voitures, le poste se commutant automatique-
ment d'un relais à l'autre à mesure que le véhi-
cule passe d'une cellule de couverture à la sui-
vante.
Un poste standard de ce type pèse 2 kg
environ (pour une alimentation électrique de
8 watts) mais des portables de 2 watts sont égale-
ment proposés, le revers de la médaille étant une
zone de couverture nettement plus restreinte (il
faut donc être plus près d'un relais pour obtenir
une communication d'une qualité satisfaisante).
Complémentaires des antennes de relais pla-
cées au sol, de nouvelles générations de satel-
lites, vont accentuer l'expansion du marché de la
radiotéléphonie: défilant plus près du sol (à
10000 km d'altitude, voire 1000 km, plutôt que
sur des orbites géostationnaires à 36 000 km), ces
nouveaux relais spatiaux ont besoin de mille fois
moins d'énergie qu'auparavant pour transmettre
ou recevoir des signaux, et permettent de dialo-
guer directement avec les postes portatifs.
Sont
ainsi en chantier plusieurs réseaux de satellites
destinés aux liaisons mobiles de la prochaine
décennie, comme les satellites Iridium de Moto-
rola, Globalstar (réseau auquel participera France
Telecom), et Odyssey réservé aux Etats-Unis et
aux pays en voie de développement.
La téléphonie et le multimédia
À l'heure du numérique, ce ne sont pas seule-
ment les sons qui sont codés et envoyés à travers
le réseau téléphonique, mais aussi les images et
les données informatiques.
Ainsi, le réseau de
téléphonie mobile Itineris permet - grâce à une
prise de raccord avec un ordinateur portable -
d'émettre et de recevoir depuis sa voiture des fax,
voire d'accéder à des bases de données et à des
réseaux informatiques comme Internet.
Toute
une gamme de services est ainsi accessible par
une simple ligne téléphonique, comme des infor-
mations sur le trafic routier, la recherche d'itiné-
raires,
'itiné
raires, voire la réservation d'hôtel et d'avion.
Depuis un ordinateur de bureau, la liaison
téléphonique permet un échange d'informations
encore plus vaste grâce aux fibres optiques: c'est
le réseau Numeris, qui est en passe de révolution-
ner les télécommunications en fusionnant tous
les services sur un même poste de travail.
Bientôt,
au lieu d'avoir un téléviseur, un téléphone, un fax
et un ordinateur, l'usager n'aura plus qu'un seul
poste à travers lequel tous ces services transite-
ront.
ransi
te
ront.
Transferts de fichiers informatiques, pro-
grammation de films sur des chaînes télévisuelle
à péage, téléachats, vidéotéléphone (où l'image
du correspondant s'affichera à l'écran), voire
visioconférences entre plusieurs abonnés, feront
bientôt partie de notre univers quotidien.
426.
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