LES ILLUSIONS D'OPTIQUE
Publié le 28/01/2019
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un autre, nous savons instantanément qu'il est plus proche.
Notre environnement est perçu en perspective. La plupart des surfaces naturelles - les prés, les plages de galets, les troncs d'arbres - ont une texture. Les variations de cette texture (plus les galets sont loin, plus ils semblent petits) fournissent un cadre de référence naturel à l'intérieur duquel nous percevons la distance de tout objet. Dans un environnement créé par l'homme, la convergence de lignes parallèles à mesure qu'elles s'éloignent, comme des rails de chemin de fer, crée immédiatement une impression de profondeur.
Généralement, les indices perceptifs sont efficaces même quand ils sont ambigus. Si les voies ferrées forment des lignes convergentes sur notre image rétinienne, nous «savons» qu'elles sont parallèles. Maisnous interprétons de manière très différente la même image rétinienne formée par des lignes réellement convergentes vues de face: la silhouette d'un clocher par exemple. Nous sommes rarement conscients de ce choix entre différentes interprétations possibles. Les mécanismes perceptifs du cerveau s'emparent des informations visuelles et les déchiffrent de façon à leur donner un sens logique.
Pour trancher, les mécanismes perceptifs du cerveau se fondent le plus souvent sur les lignes et les angles droits. Cette configuration favorise des illusions d'optique. Le psychologue américain Adelbert Ames a obtenu des résultats visuels surprenants en créant plusieurs maquettes conçues pour imprimer la même image rétinienne que des objets familiers, bien que de forme très différente. La «chambre
«
Les
illusions d'optique
un autre, nous savons instantanément qu'il est
plus proche.
Notre environnement est perçu en perspective.
La plup art des surfaces naturelles - les prés, les
plages de galets, les troncs d'arbres -ont une tex
ture.
Les variations de cette textur e (plus les
galets sont loin, plus ils semblent petits) fournis
sent un cadre de référence naturel à l'intérieur
duquel nous percevons la distance de tout objet.
Dans un environnement créé par l'homme, la
con vergence de lignes parallèles à mesu re
qu'elle s s'éloignent, comme des rails de chemin
de fer, crée immédiatement une impr ession de
profondeur.
Généralement, les indices perceptif s sont effi
caces même quand ils sont ambigus.
Si les voies
ferrées forment des lignes convergentes sur notre
image rétinienne, nous «savons » qu'e lles sont
parallèles.
Mais nous interprétons de manière très �
di fférente la même image rétinienne formée par �
des lignes réellement convergentes vues de face: �
la silho uette d'un clocher par exemple .
Nous �
sommes rarement conscients de ce choix entre
di fférentes interprétations possibles.
Les méca
nismes perceptifs du cerveau s'emparent des
inf ormations visuelles et les déchi ffrent de façon
à leur donner un sens logique.
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Po ur trancher , les mécan ismes per ceptif s
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du cerveau se fondent le plus souvent sur les
lignes et les angle s droits.
Cette configuration
favo rise des illusions d'optique.
Le psych ologue
américain Adelbert Ames a obtenu des résul tats
visuels surprena nts en créant plusieur s
maq uettes conçues pour imprimer la même
image rétinienne que des objet s familier s, bien
que de forme très différ ente.
La «chambr e LA
CHAMBRE
D'AMES
+ spectateur i L'étrange a architecture
de la chambre d'Ames
fait que la pièce
semble rectangulaire
quand elle est vue
de face (photogra phie
ci-dess us).
Le spectateur en
déduit qu'il se trouve
à la même distance
des deux femmes.
Le cerveau ne peut
évaluer la taille
de la femme
de gauche, qui est
perçue comme étant
plus petite
que celle de droite.
� Le cerveau est
conditionné
à associer un objet
rond et blanc avec
la lune.
Mais, comme
l' illustre cette bande
dessinée de Mordillo,
la perception
de l'homme
(et de la girafe)
peut être faussée.
Autre aspect frappant
de l'art de la
représentation :
la manière dont
un artiste peut créer
l'impression d'objets
réels en quelques
traits de crayon.
d'Ames
» est une pièce aux proportions trom
peuses : vue sous un certain angle, elle paraît nor
male, mais les objets et les personnes qu'elle ren
ferme semblent disproportionnés.
Dans certains cas, on peut tirer deux conclu
sions parfaitement valables à partir d'un même
motif sensoriel.
!.:exemple le plus connu est celui
de la silho uette d'un vase, qui peut également
être > comme deux profils face à face.
Notre
perception semble alors hésiter entre les deux
in ter prétations sans que l'on pu isse exercer
un contrôle conscient, même si l'inf ormation
transmise par les yeux reste la même.
La premi ère idée que se fait le cerveau d'une
inf ormation transmise par les sens détermine
la lecture de toutes les informations ultérieures:
une fois que le spectateur a perçu la chambr e
d'Ame s comme étant rectangulair e, il en déduit
qu'il se trouve à une égale distance des deux
angles du mur du fond, et l'ill usion fonctionne
parfaitement.
En effet, nous ne percevons pas
uniquement un objet en fonction de l'image réti
nienne qu'il projette, mais aussi en fonction de
son contexte.
Ce que nous percevons en fin de
compte, c'est l'objet que notre expérience nous a
appris à considérer comme le plus approprié à
une situation donnée.
Perception et expérience
Les philosophes et les ps ychologues ont longue
ment débattu sur la façon dont nous interpr étons
les informations sensorielles.
Pour les nativistes, la
perception est innée.
Pour les empir istes, toute
connai ssance humaine dérive de l'expérience et,
donc, s'acqu iert par les sens.
Certaine s études semblent donner raison aux
empir istes.
Elles démontrent que l'appr entissage
de la perception est possible et qu'à force d'en
traî nement un homme peut faire des distinctions
perceptives subtiles, impo ssibles jusqu'al ors.
Par
ex emple, un ornit hologue expérimenté est
capable d'identifier l'espèce d'un oiseau d'un
seul coup d'œil, tandis qu'un néophyte aurait du
mal à y arriver.
Dès notre plus tendr e enfance, nous appre
nons à int erpréter les signaux que nos yeux trans
mettent à notre cervea u.
Quand nous percevons
un objet, nous classons en fait son image réti
nienne dans des catégories («assiettes », «tables »
ou «livres ») et nous réagissons conformément
à cette classification..
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