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LES GRANDES CULTURES AGRICOLES

Publié le 29/10/2011

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L'agriculteur doit donc établir des prévisions, se tenir au courant de l'évolution économique, des perspectives qui se dessinent. Il doit être agronome au plein sens du terme, posséder parfaitement le plan de ses terres, la superficie exacte de chaque parcelle et leur caractéristique agronomique. L'agriculteur doit encore archiver avec soin les rendements passés de chaque parcelle, en fonction des types de fumure. Périodiquement, les analyses de terre doivent être faites dans les laboratoires spécialisés. Ce sont toutes ces connaissances qui lui permettront de répondre au mieux à toutes les situations susceptibles de se présenter. Mais il peut se faire assister par des spécialistes du sol qui lui proposeront, après l'étude de sa situation, des plans rationnels d'utilisation de son terrain. Ces experts par les connaissances théoriques et par l'expérience de multiples situations, qu'ils ont acquises, peuvent particulièrement appréhender ces multiples paramètres, que l'exploitant ne peut maîtriser à lui tout seul.

« Les experts agricoles du Marché commun pensaient - il y a moins de dix ans -que toutes les productions agricoles de la communauté dont les pays sont parmi les plus riches du monde, étaient en excédent.

Cette tendance selon eux ne pouvait que s'accentuer.

Il est vrai qu'alors, on ne savait plus où stocker les produits laitiers, les céréales, le sucre.

Pendant ce temps, une large moitié de l'hu­ manité alternait entre la famine des mauvaises années et la disette des « bonnes années ».

Depuis quelque temps, cette situation s'est complètement renversée, et de nombreux pays se sont mis à importer des denrées agricoles.

Les raisons de ce revirement sont multiples.

Certains pays sont deve­ nus des importateurs forcés, en raison de calamités agricoles généralement climatiques, ou parfois dues à des politiques agraires aberrantes.

D'autres, plus heureux, ont vu leur niveau de vie, jusque-là très bas, s'élever.

Chez quelques autres enfm, la priorité des besoins a glissé de l'industrie lourde vers les biens consommables et la satisfaction des besoins les plus immédiats, soigneusement contenus jusque-là.

Des exemples récents ont montré ·que certaines denrées agricoles comme le soja, le café, l'arachide, le blé, le sucre, peuvent devenir entre les mains de quelques-uns, une véritable arme politique.

La rétention, même momentanée, de certains produits, suffit à faire flamber les cours mondiaux.

Par là même ils suffisent à déséquilibrer gravement les baiances devises des pays fragiles qui doivent les importer.

On parle couramment, maintenant, de pénurie de blé, de riz, de café, tandis que les U.S.A.

remettent en culture des terres qu'ils avaient aban­ données.

Si la France avait suivi, en son temps, les recommandations contenues dans les plans Mans­ boit et Vedel, des milliers d'hectares de cultures auraient été abandonnés, à cause des terres jugées trop pauvres.

Nous n'en sommes plus là, en deux ou trois ans, les prix agricoles mondiaux ·ont grim­ pés de 50 à 100 pour cent.

En 1970, la plupart des cours mondiaux étaient nettement inférieurs à ceux pratiqués dans notre Communauté Européenne qualifiée alors de protectionniste.

Aujourd'hui, c'est plutôt l'inverse .

qui se produit.

Malgré son industrialisation en grand progrès, la France reste un pays à vocation agricole et cette nouvelle tendance lui donne de bonnes chances pour l'avenir, car notre pays posséde 35 pour cent des surfaces cultivables de toute l'Europe des neuf.

L'agriculture, qui va être décrite, concerne les cultures céréalières, les plantes sarclées et les prai­ ries qui peuvent être considérées comme des cultu­ res à part entière.

Tous ces produits apportent évi­ deminent aux consommateurs une base alimentaire immédiate.

Mais ils servent de plus en plus à l'ali­ mentation du bétail -maïs, betteraves - ou ren­ trent dans des produits industriels comme la fécule ou certaines fibres.

' Le choix des cultures C'est la géographie au sens large du terme qui dicte le choix des plantes cultivables.

Cet impératif ne peut être ignoré et tout le monde sait que l'agri­ culture des pays tempérés est radicalement diffé­ rente de celle des pays tropicaux.

Le riz ne pousse que dans certaines régions bénéficiant d'une humi­ dité et d'une température suffisantes.

Certaines cul­ tures -pommes de terre ou betteraves -ne peu­ vent prospérer et en tous cas se développent très mal sous des climats secs.

Telle variété de blé ten­ QI'e ne pousse pas au-dessous d'une certaine latitu­ de encore propice au blé dur.

Toutes les grandes c'pltures tempérées trouvent en France un pays favorisé.

En effet, la diversité de ses climats répond à· la diversité des grands types de culture et satisfait rrlême plusieurs d'entre eux simultanément.

Le sol est souvent riche, surtout dans la partie Nord du pays qui reçoit des précipitations abondantes et régulières, sur des sols en majorité composés d'al­ luvions.

L'assolement Au niveau de l'exploitant fixé sur son sol, avec un éventail de cultures limité à une dizaine d'espè­ ces ; c'est évidemment le rendement escompté qui dicte son choix.

C'est pourquoi il doit pratiquer l'assolement.

Cette technique, qui révolutionna jadis l'agriculture, consiste èn une rotation des cul­ tures sur plusieurs années.

Par ce fait, les exploita­ tions de monoculture sont rares, car l'on préfère étaler le travail dans le temps, pour limiter les périodes de pointes et de creux.

La diversification des cultures permet de diviser les risques de méven­ te ou de catastrophe climatique.

Elle permet encore de maintenir la fertilité du sol en lui laissant le temps de reconstituer ses réserves.

En effet, la pro­ ductivité du sol diminue au bout d'un certain nom­ bre d'années de culture d'une même plante, après lesquelles on doit laisser la terre se reposer.

D'au­ tres facteurs interviennent, comme la lutte contre les parasites spécifiques de certaines cultures, qui se raréfient ou disparaissent lorsque la culture est abandonnée sur son terrain habituel pendant quel­ ques années, et de même pour certaines mauvaises herbes : vulpin dans les céréales, liseron dans le maïs qui accompagnent ces cultures.

Les facteurs proprement économiques ont une part très impor­ tante dans le choix des assolements ; ceux-ci peu­ vent être : l'implantation d'une conserverie ou d'une coopérative à proximité de l'exploitation, l'alimentation en lait ou légumes d'une aggloméra­ tion voisine.

Si l'agriculteur .

a investi, dans un matériel coûteux, comme une moissonneuse­ batteuse ou une enliseuse, ce 11\atériel doit être employé au maximum.

L'utilisation d'une main­ d'œuvre disponible doit être enfin considérée, car. »

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