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Les éruptions volcaniques

Publié le 30/12/2018

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IMPRESSIONNANTES ET DANGEREUSES

 

Les éruptions volcaniques comptent parmi les phénomènes les plus impressionnants que puisse offrir la nature.

 

De 50 à 70 éruptions sont observées chaque année (sans compter les éruptions sous-marines), d’intensité inégale, sur les cinq continents, et concentrées sur les zones correspondant à des contacts entre plaques lithosphériques.

 

On estime que 5% des éruptions sont mortelles. D'après les recensements, les éruptions volcaniques et leurs corollaires (tsunamis, glissements de terrain, etc.) auraient causé la mort de 280000 personnes au cours des quatre derniers siècles.

POURQUOI DES ÉRUPTIONS?

La Terre, dans ses profondeurs, entretient une chaleur piégée au moment de sa formation et alimentée par la désintégration des éléments radioactifs. Cette chaleur est régulée par un ensemble de mécanismes naturels, parmi lesquels le volcanisme tient une place primordiale.

 

Dans le cas du volcanisme interplaques, la plaque lithosphérique qui est entraînée dans le mouvement de plongée (subduction) se réchauffe et fond. Entre 80 et 120 km de profondeur, les roches devenues visqueuses prennent le nom de magma. Plus chaud que la roche environnante, moins dense, ce magma tend à remonter.

 

Lors de son ascension, il s'accumule dans des chambres magmatiques qui servent de réservoirs. Ces chambres sont traversées de fissures par lesquelles le magma s'infiltre vers la surface.

 

Environ 1500 volcans terrestres sont actifs (un volcan est considéré comme actif quand une éruption a été enregistrée au cours des dix mille dernières années). Sur les quelques dizaines d'éruptions annuelles, toutes ne sont pas également violentes. Certaines s'étalent sur plusieurs années (par exemple, de novembre 1990 à mars 1995 pour le mont Unzen, au Japon) ; d'autres sont constantes (Stromboli) ; d'autres, enfin, sporadiques.

QUELLES EN SONT LES PRINCIPALES FORMES?

• Le magma peut se libérer à la surface de deux façons : en s'écoulant par coulées (éruption effusive) ou en explosant (éruption explosive). C'est la chimie des laves qui détermine le type d'éruption.

Si elles sont basaltiques, c'est-à-dire pauvres en silice et peu visqueuses, l'éruption se caractérise par des jets de gaz et des coulées fluides : c'est le cas des volcans « baveurs » d'Hawaii. En revanche, des laves acides, plus visqueuses, s'avèrent riches en silice et en gaz dissous qui confèrent aux éruptions un caractère explosif : c'est le cas du Vésuve ou de la Soufrière (Guadeloupe).

Pourquoi les gaz sont-ils liés à l'explosivité? Dans le magma souterrain, ces gaz (essentiellement de la vapeur d'eau, à laquelle s'ajoutent du dioxyde de carbone et du dioxyde de soufre) sont dissous dans la roche fondue en raison de l’énorme pression liée à la profondeur. Mais, à mesure que le magma remonte, la pression baisse, et les gaz s'individualisent en bulles. Cela tend à abaisser la densité du magma et à accentuer sa remontée. À100 km sous terre, 1 m3 de magma à 900 °C contenant 5% d'eau dissoute occupe, une fois amené à la pression atmosphérique, un volume de 670 m3.

 

Par commodité, les volcanologues distinguent quatre grands types d'éruption : l'hawaïen, le strombolien, le vulcanien et le plinien (voir dessins). Attention : cette classification ne porte pas sur les volcans eux-mêmes, puisqu'un même volcan peut adopter plusieurs types différents au cours de sa vie, voire au cours d’une seule crise.

« leur température, elles enflamment par contact forêts, habitations, réservoirs d'essence et autres produits pétroliers.

Elles brûlent également les poumons des hommes et des animaux qui les respirent.

Quelques éruptions célèbres : • VÉSUVE: en l'an 79, l'éruption du Vésuve détruit les villes de Pompéi et Herculanum, ensevelissant les habitants sous les cendres.

Cette éruption a coûté la vie à l'auteur latin Pline l'Ancien et a été décrite par son neveu Pline le Jeune, d'où le nom donné au type éruptif.

• MONTAGNE PELÉE (Martinique) :en 1902, les coulées pyroclastiques ravagent Saint-Pierre, ne laissant que quelques rares survivants (un prisonnier et quelques marins).

• GUNUNG AGUNG (Indonésie) : 1963.

• MONT SAINT HELENS (État de Washington, États-Unis) : 1980.

• MONT UNZEN (Japon) : en 1991, l'éruption cause la mort de Maurice et Katia Krafft, célèbre couple de volcanologues français.

PRINCIPALES ZONES À RISQUE Depuis 1600, les éruptions ont tué près de 280 000 personnes.

Rien que depuis 1980, on dénombre 31 ooo morts.

La plupart des victimes n'ont pas péri dans les laves ou sous les coulées pyroclastiques, mais des suites de l'éruption (famines ou inondations en raison de lahars ou de tsunamis).

Aujourd'hui, au moins 500 millions d'individus vivent à portée d'un volcan actif.

Entre 1600 et 1982, les zones les plus meurtrières ont été les suivantes : Indonésie 160783 morts Cara·Jbes .

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30 761 morts Japon .

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19 240 morts Islande .

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9 368 morts Amérique centrale Méditerranée ..

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Philippines .....

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Papouasie-Nouv.-G.

Autres ..

5445 morts 3982 morts 37 00 morts 3477 morts 2111 morts Dans ce triste palmarès, l'Indonésie occupe une place exceptionnelle (près de 70% des victimes).

Sur les 1 500 volcans actifs, 128 sont en Indonésie, parmi lesquels plusieurs «assassins» potentiels tels le Merapi, le Ke M I'Agung, etc.

Principale cause: l'urbanisation effrénée.

Les pentes du Meropi (Java), très fertiles, hébergent plus de 1 million d'Indonésiens; or, ce volcan a déjà explosé plus de soixante fois depuis 1548 ...

PHENOMÈNES ASSOCIES AUX ERUPTIONS LE S LAHARS En milieu tropical, lorsque des pluies abondantes accompagnent une éruption explosive, elles lessivent les flancs dévastés du volcan, provoquent des glissements de terrain, entraînent le débordement de rivières.

D'énormes coulées de boues se forment, semblables à un flot de béton liquide : les lohors.

Ils peuvent parcourir jusqu'à 100 km, recouvrant villes, terres cultivables, forêts, routes et ponts, occasionnant de sévères dégâts économiques, faisant barrage au fond des vallées et provoquant des inondations.

À mesure que les lahars s'éloignent du volcan et déposent leurs sédiments, ils perdent en force.

Les lahars peuvent également se former quand les laves ou les coulées pyroclastiques liquéfient d'importantes quantités de glace (calottes neigeuses, glaciers) présentes sur les sommets (exemple : le Vatnajokull, en Islande).

LES TSUNAMIS Un glissement de terrain ou une coulée pyroclastique heurtant l'océan sont comme une claque qui peut faire naître une onde de choc.

Cette onde prend la forme d'une vague se déplaçant sur des milliers de kilomètres à 1 000 km/h.

À mesure que la vague approche des côtes et que l'eau devient moins profonde, son amplitude augmente jusqu'à atteindre 30 à 40 m de hauteur.

Elle forme alors un tsunami (mot japonais signifiant «vague de port») capable de pénétrer sur plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres.

En 1883, un tsunami né de l'éruption du Krakatoa (Indonésie) a fauché plus de 36 ooo personnes sur les îles de Java et de Sumatra.

Et c'est probablement un autre tsunami, provoqué par l'éruption du Santorin, il y a 3 400 ans, qui a ravagé les côtes de Crète et amorcé le déclin de la brillante civilisation minoenne.

PRINCIPAUX PRODUITS DES ERUPTIONS VOLCANIQUES • Sous le simple effet de la gravité, les cendres se déposent par strates (des plus lourdes aux plus légères) qui, en se solidifiant, prennent le nom de «t uf».

Après l'éruption du Vésuve, en 79, la ville romaine de Pompéi s'est trouvée ensevelie sous 6 m de tuf.

Dans le cas des coulées pyroclastiques, leur vitesse rend impossible un dépôt des matériaux par ordre de poids, si bien qu'elles prennent des allures de béton; les coulées les plus volumineuses sont nommées «ignimbrites».

• La composition des roches volcaniques inclut souvent de gros cristaux, témoins du séjour dans la chambre magmatique.

Les basaltes (roches les moins acides) sont de couleur noire; ils contiennent des minéraux pauvres en silice, telle l'olivine.

Les andésites sont des roches roches les plus acides, car riches en silice; plus claires, elles contiennent beaucoup de quartz.

Très visqueuses, ces rhyolites se figent souvent avant d'avoir cristallisé, d'où un aspect très vitreux (obsidienne).

Comme elles sont également riches en gaz, on y aperçoit de nombreuses bulles.

Les pierres ponces en comptent même tant qu'elles flottent sur l'eau.

longues à retomber (plusieurs années parfois), se comportent comme de petits miroirs à l'égard des rayons du soleil, qu'ils renvoient en partie vers l'espace.

En 1991, l'éruption du Pinotubo (Philippines) a montré que ces nuages acides font le tour de la Terre et ont donc un effet planétaire.

Conséquence : recevant moins de chaleur, l'atmosphère se refroidit.

Bel exemple du phénomène : en 1815, l'éruption du Tambora (Indonésie) fit chuter les températures moyennes de 0,7 oc.

En plein juillet, l'Europe et l'Amérique du Nord furent frappées de gelées et de tempêtes de neige.

Si bien que l'année 1815 fut surnommée. »

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