Les démolitions (Sciences & Techniques)
Publié le 22/02/2012
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forme de poire, est suspendue à un câble et animée d'un mouvement de balancier qui l'amène à percuter les murs à détruire.
Avecle même outil, les toits ainsi que tous les autres plans horizontaux sont enfoncés en hissant le boulet au-dessus de la structure et enle laissant retomber de tout son poids.
La suspension du boulet se fait à partir d'une grue de chantier ordinaire ou d'une dragline spécialisée.
Ce dernier appareil présente l'avantage de pouvoir effectuer, après l'écroulement de la construction, l'extraction et latraction des cailloux et des gravats, puis le raclage des particules au sol.
Une fois la démolition effectuée, le boulet peut êtreremplacé par une benne afin d'évacuer les débris.
Une autre machine utilisée dans les opérations de démolition est la piocheuse-défonceuse.
Cette machine est équipée d'un bras àpiston qui est plaqué contre la paroi à enfoncer par la haute pression d'un circuit hydraulique.
Inversement, partout où des forcesde tension sont nécessaires, des câbles d'acier sont attachés solidement aux poutres et aux autres structures à éventrer, la tractionétant assurée par des treuils ou de puissants véhicules de chantier.
Les marteaux hydrauliques sont adaptés pour leur part à la démolition des bâtiments en béton.
Il s'agit d'un matériau très compactque la force de frappe hydraulique permet de pulvériser.
Dans ce type d'outil, le marteau est monté à l'extrémité d'un brasarticulé, généralement installé sur un véhicule tout terrain qui peut aisément circuler sur les chantiers envahis de gravats et autresdébris.
Le béton peut être également démoli par des broyeurs, outils équipés de puissantes mâchoires qui pulvérisent les structures.
Lesbarres d'acier présentes dans le béton sont attaquées avec des cisailleuses hydrauliques, ou bien avec des chalumeaux dedécoupage brûlant d'oxyacétylène.Ces outils sont de ce fait appelés des oxycoupeurs.
L'attaque des plaques d'acier et de béton de plus de 30cm d'épaisseur se fait au moyen de lances thermiques, qui opèrent à detrès hautes températures.
Ce type de chalumeau spécialisé consiste en un long tube dans lequel coulisse une barre d'acier :l'extrémité de celle-ci, préalablement chauffée, entre en combustion à très haute température sous un flot d'oxygène envoyé par letube.
La flamme obtenue est capable de percer les métaux les plus résistants.
La lance thermique présente toutefois deuxinconvénients : d'une part, la barre d'acier combustible se consume rapidement et doit être fréquemment remplacée.
D'autre part,elle est dangereuse pour l'opérateur qui doit se protéger des hautes températures par une combinaison en amiante et des lunettes.
L'effondrement contrôlé
Un bâtiment peut également être détruit de façon plus rapide en minant les murs porteurs et en l'amenant à s'effondrer sous sonpropre poids.
Cette méthode est plus dangereuse que les techniques précédemment citées et elle ne peut s'effectuer que pour lesstructures bâties sur un terrain plat, à distance respectable des autres bâtiments.
C'est ainsi que, pour démolir par dynamitage les hautes cheminées en briques, il est nécessaire qu'une zone de réceptionsuffisamment large en contrebas ait été prévue afin d'accueillir l'intégralité de la chute des matériaux.
Une fois cette zonesoigneusement délimitée et interdite au public, plusieurs rangées de briques sont ôtées à la base de la cheminée, du côté où il estprévu de diriger la chute.
Les briques sont temporairement remplacées par des cales en bois, afin que la structure ne s'effondrepas prématurément.
Puis, on met le feu aux cales en bois pour éliminer le support et provoquer la chute des cheminées.
Pour les structures en acier, un effondrement contrôlé est obtenu en affaiblissant les poutres de soutien au moyen de substanceschimiques qui dégagent de très fortes chaleurs.
Un mélange d'une poudre métallique et d'une substance réductrice est fixé autourdes colonnes de la structure, puis mis à feu par un cordon électrique.
La chaleur de la combustion est telle que l'acier, au contactdes charges, ramollit pour atteindre une consistance quasi plastique.
La structure est prête alors à s'écrouler, même en utilisantdes forces de traction relativement modestes.
Explosifs et éclateurs
L'un des procédés les plus simples pour causer l'effondrement d'une structure reste néanmoins la charge explosive.
Les chargessont logées dans des endroits clés situés à la base de la structure.
Lorsque celles-ci sont mises à feu, les murs et tous les autressupports sont pulvérisés, causant l'effondrement du bâtiment sur lui-même.
Cette méthode est bien adaptée à la destruction desgrandes tours de refroidissement des centrales, dont la forme se rétrécit en hauteur : la chute de la tour est ainsi entièrementcirconscrite à l'intérieur de son périmètre de base.
La démolition par explosifs est aussi préconisée pour les cheminées et les hautsfourneaux des usines, ainsi que pour les dalles de béton qui tapissent les fondations.
Dans les situations où les explosifs traditionnels ne peuvent être utilisés, par exemple dans les quartiers densément peuplés où desproblèmes de sécurité se posent, on a recours à des dispositifs appelés éclateurs.
Il s'agit de cylindres en acier remplis de réactifs.
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