Les Cultures extensives dans le monde

« L'absence de frontières entre les différentes fermes a souvent provoqué des conflits entre les é le ve urs et les propriétaires terriens qui utilisaient les terres fertiles pour la culture des céréales.

La plupart des éleveurs d 'aujourd'hui possè­ dent leurs terres car depuis 1934 il est nécessaire d 'avoir un permis pour faire paître du bétai l sur des terres appartenant à l'État.

Généralemen t, les domaines d'élevage sont exploités par l'éleveur et sa famille.

Mais une grande partie d'entre eux appartiennent à des sociétés qui possèdent parfois également un abattoir et des usines de réfrigéra­ tion situés à proximité.

La Basse-Normandie est une vaste région constituée des «pôles herbagers >>.

Le Cotentin, le Bessin , le pays d'Auge et la Bray sont traditionnel­ lement consacrés à l'élevage de vaches laiti ères, à l'engraissement de bovins et dans la Manche, à l'élevage de porcins.

Les industries laitières comp­ tent parmi les plus importantes de la France, de statut coopératif ou privé , avec des fabrications de fromages (camembert, pont-l'évêque, livarot) de beurre (Isigny) et de dérivés de produit laitier.

Les exploitations varient de 50 à 250 hectares; une taille réduite comparée aux superficies des fermes d'élevage dans l'ouest des États-Unis (1400 hectares).

Toutefois, de nombreuses exploitations de Patagonie, région la plus méridionale de l'Amérique du Sud , ont une surface dépassant lar­ gement cette moyenne.

La valeur d'un domaine d'élevage dépend de l'approvisionnement en nourriture offert au bétail.

En Patagonie par exemple , un hectare de pâture suffit pour faire paître un mouton alors qu'il en faut deux et demi pour un jeune bœuf.

La main-d'œuvre est également réduite.

Un élevage type de moutons répartis sur 250000 hec- tares en Patagonie n 'emploie à titre permanent que 200 personnes mais des centaines de plus au moment de la tonte.

Un élevage approprié Dans les herbages de meilleure qualité ou simple­ ment plus facile d'accès, les éleveurs préfèrent éle­ ver des bœufs plutôt que des moutons.

Les éle­ vages de moutons en terrains secs sont spécialisés dans la production de laine , la reproduction des troupeaux étant assurée sur place.

Il en est de même des régions plus humides où on élève les agneaux pour leur viande.

Pour les bovins , les exploitations de reproduction sont fréquemment différentes de celles qui assurent leur élevage et leur engraissement.

Toutefois, cette répartition n'est pas systéma tiqu e.

Cette vaste ...,..

exploitation dans la Brie près de Nangis pratique la polyculture céréalière (betterave à sucre, blé , maïs ,) et fourragère.

' Moissonneuse­batteuse en Picardie.

Cette opulente région cultive la betterave à sucre (1"' rang mondial), les céréales , le fourrage et la pomme de terre.

L'élevage du bétail est une entreprise risquée.

En effet , une sécheresse suffit pour brûler les her­ bages d'un domaine , tandis que la neige des hivers précoces ou des printemps tardifs raccour­ cit la saison de pâturage.

Les éleveurs sont également à la merci des fluctuations du marché qui peuvent faire augfT)en­ ter leur coût de production et dans le même temps baisser le prix des produits dérivés issus de l'élevage (laine, peau , fourrure).

La création de la Communauté européenne a inquiété les éleveurs de bovins et de moutons aus­ traliens et néo-zélandais , plus particulièrement au moment de l'adhésion du Royaume-Uni.

En effet , celui-ci représentait leur principal marché en matière de viande et de laine.

Toutefois, ces éle­ veurs ont découvert d'autres pays importateurs et ils ont diversifié leurs activités .. »