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Les bombardiers F-117 et B-2 (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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La nouvelle génération de chasseurs et de bombardiers privilégie la difficulté de détection à la vitesse et à l'agilité. Ces avions "furtifs" ont fait leurs preuves lors de la guerre du Golfe, pénétrant les défenses radar de l'adversaire pour lancer leurs bombes avec une précision jusqu'alors inégalée. Les États-Unis sont passés maîtres dans la conception et la réalisation d'avions militaires invisibles aux ondes radar, que l'on a appelés "furtifs".Leur aviation compte en effet le bombardier Northrop B-2 et le chasseur Lockheed F-117 Nighthawk . Bien que le Nighthawk ait pour préfixe "F" pour fighter (c'est-à-dire chasseur), cet avion est en fait un engin stratégique de pilonnage au sol, destiné à détruire des objectifs protégés, comme les centres de commande et de communication, les ponts et les tunnels, voire les sites nucléaires. Les F-117 sont, pour ce faire, équipés de missiles téléguidés d'une grande précision. Les avions furtifs sont extrêmement coûteux mais, paradoxalement, ils constituent l'appareil le plus économique pour remplir le type de missions qui leur sont confiées. En effet, un seul avion furtif, du fait de sa quasi-invisibilité aux radars, est capable de frapper un objectif qui, autrement, nécessiterait plusieurs dizaines d'avions conventionnels - bombardiers, avions de brouillage radar et autres engins anti-DCA (pour défense anti avions).

« La forme générale de l'appareil est obtenue par "facettage", un procédé qui consiste à éliminer les surfaces courbes du fuselage età les remplacer par de nombreuses petites surfaces planes accolées.

Lorsque celles-ci sont balayées par une onde radar, le signalest renvoyé dans un grand nombre de directions, éparpillant l'intensité de l'écho.

Ainsi, seule une fraction négligeable de l'énergieest réfléchie vers le radar au sol, qui ne détecte alors aucun objet remarquable. L'écho radar réfléchi sur les écrans est d'autant plus faible par rapport à la taille de l'avion que celui-ci est revêtu d'un matériau quiabsorbe particulièrement bien les ondes radar.

Quant au signal thermique des réacteurs, qui sert également à repérer les avionsdepuis le sol, il est affaibli sur le F-117 par une disposition très astucieuse des tuyères d'échappement.

Celles-ci sont en effet placées en haut du fuselage (juste devant l'empennage des ailerons arrière) et dirigées vers le haut.

En outre, les deux réacteursGeneral Electric de type F404-GE-F1D2 sont spécialement conçus afin que le niveau sonore soit faible et qu'il y ait une quantitéréduite de gaz d'échappement. Aux commandes du F-117 Le cockpit du F-117 est un monoplace relativement étroit.

L'ensemble des paramètres, comme par exemple l'altitude et la vitesse de vol de l'appareil, sont projetés sur la vitre du cockpit, juste devant les yeux du pilote.

Les deux panneaux de contrôleprincipaux sont placés de part et d'autre d'un écran cathodique noir et blanc.

À l'extérieur, les senseurs de l'avion sont placés au-dessus et en dessous du nez de l'appareil.Un canon laser, en particulier, sert à diriger un faisceau au sol afin de guider les bombesvers leur objectif. Le F-117 est un appareil de petite dimension, qui peut être transporté dans la soute d'un avion-cargo Lockheed C-5 Galaxy . Des modifications ont été apportées au modèle de base F-117 A , d'après les enseignements tirés de la guerre du Golfe.

Ce programme d'améliorations visait à faciliter les manoeuvres de pilotage : nouveaux écrans couleur sur les panneaux de contrôle ;cartes numériques animées pour la localisation de l'appareil ; contrôle automatique de la poussée pour stabiliser le vol de croisièreet l'altitude, ce qui rend plus précis le temps d'arrivée sur l'objectif.

Ces améliorations furent achevées en 1992. Le bombardier B-2 Le second avion furtif de l'US Air Force - le bombardier stratégique B-2 de Northrop - fut révélé au public en novembre 1988, bien qu'une vue d'artiste, quelque peu trompeuse, soit parue dans la presse en avril de la même année.

Le B-2 a été conçu afin de pénétrer la couverture radar de l'Union soviétique et y atteindre des objectifs stratégiques, au moyen de bombes nucléaires ou demissiles tirés à distance.

Le premier vol du B-2 eut lieu le 17 juillet 1989 en Californie, où se trouvaient les usines Northrop.

Un an plus tard, l'avion était testé pour ses qualités de "furtivité". Similaire au F-117 dans ses grandes lignes, le B-2 est propulsé grâce à des réacteurs dont les entrées et les sorties d'air sont placées sur le dessus de l'appareil, ce qui réduit considérablement le risque de détection infrarouge depuis le sol.

Les réacteurs,qui sont au nombre de quatre, sont des turbopropulseurs de type F118-GE-110, qui sont conçus par General Electric.

Cesderniers n'ont pas besoin de postcombustion, ce qui réduit encore davantage la traînée thermique. Le profil du B-2 est exceptionnellement fin pour un avion de sa taille.

On y observe le même type de facettage du fuselage que chez le F-117 , notamment autour des entrées d'air.

Sans qu'on en soit totalement sûr, on pense que les parois sont constituées du même matériau opaque aux ondes radar que le F-117 .

Chaque équipage est composé de deux pilotes installés côte à côte sur des sièges éjectables.

Un strapontin supplémentaire permet la présence d'un observateur ou d'un instructeur. Une grande maniabilité Au lieu de miser principalement sur sa vitesse de pointe (qui n'est pas très élevée, puisqu'elle ne dépasse pas 764 km/h en vol),les concepteurs du B-2 ont axé tous leurs efforts sur sa maniabilité à basse vitesse.

Le bombardier peut ainsi se maintenir longtemps au-dessus de son objectif, permettant à son équipage de recevoir et d'étudier des photographies en provenance desatellites de reconnaissance munis de téléobjectifs.

Une fois que ces cibles difficilement repérables sont globalement localisées(tels des lance-missiles montés sur camions), les pilotes mettent en marche un radar au pinceau étroit.

Celui-ci circonscrit leursobjectifs et guide leurs bombes. Le B-2 est nettement moins grand que ses illustres prédécesseurs - la forteresse volante B-52 de Boeing et le B-1 de Rockwell -, mais il est capable de transporter des bombes nucléaires sur de plus grandes distances.

Sa portée est en effet de 10000 km avecune charge de seize bombes pesant au total plus de dix tonnes.. »

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