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Le traitement des déchets

Publié le 11/10/2018

Extrait du document

DES TEMOINS DE L'ACTIVITE HUMAINE
 
Le mot «déhets» désigne l'ensemble des résidus sous forme solide, voire liquide lorsqu'ils sont contenus dans des récipients étanches, qui résultent des diverses activités humaines.
Une science les étudie : la rudologie (du latin rudus, «déchet»).
En revanche, on parle d'effluents pour désigner les eaux usées domestiques ou industrielles rejetées dans les égouts.
LES CATEGORIES DE DECHETS
On distingue trois catégories de déchets.
Les déchets domestiques
sont constitués d'emballages (carton, plastique, verre...) et de matières organiques (restes de nourriture) pour la plupart biodégradables. Ils posent deux types de problèmes liés d'une part à leur production concentrée sur de faibles surfaces, d'autre part à leur volume considérable qui peut altérer l'environnement. Au cours des quarante dernières années, la production de ces déchets, en France, a quasi doublé. Pour plusieurs raisons : le pouvoir d'achat ayant augmenté, on consomme et
DÉCHETS TOXIQUES
Les déchets les plus redoutables, en dehors des résidus nucléaires faisant l'objet de traitements spécifiques, résultent des industries chimiques et métallurgiques. Parmi les plus toxiques des déchets chimiques dits «Spéciaux» figurent les huiles usées, les déchets solides et liquides contenant des PCB (polychloro-biphényle), les déchets provenant de la production et de l'utilisation de résines, de peintures, etc., ou encore ceux des hôpitaux et des activités pharmaceutiques. Plus de 400 millions de déchets dangereux sont produits chaque année dans le monde. Un traité international. la «convention de Bâle», réglemente depuis 1989 les mouvements transfrontaliers de ces déchets. Mais il ne peut empêcher nombre de pays industrialisés de transformer les pays pauvres, contre indemnités, en décharge pour produits toxiques.
on jette davantage. Les emballages sont aujourd'hui omniprésents et constituent un tiers des déchets domestiques (130 kg/personne/an); les objets sont facilement jetés, parfois bien avant d'être hors d'usage.
LES DÉCHETS AGRICOLES
sont issus des cultures, de la sylviculture et de l'élevage.
Ils comprennent les déjections animales (lisier), les résidus de récolte et les résidus de produits de traitement (engrais, pesticides, insecticides) n'ayant pas été utilisés par les plantes. Une partie de ces résidus, chargés en nitrates, phosphates et produits toxiques, s'infiltre directement dans le sol et pollue les nappes phréatiques.
Le reste est lessivé par les eaux de pluie et va polluer les eaux de surface et les eaux souterraines.
Les déchets industriels
proviennent des industries minières, métallurgiques, chimiques et nucléaires : ils renferment des résidus non-biodégradables voire inaltérables et dont la toxicité peut
être catastrophique. De plus, leur composition varie très rapidement : la fabrication d'un nouveau produit crée de nouveaux types de déchets auxquels il faut faire face par un traitement adapté. Le type d'activité industrielle fait varier considérablement la toxicité des déchets.
Également toxiques, les mâchefers souvent placés en décharge ou utilisés comme remblais dans la construction des routes risquent de contaminer les sols. Enfin, l'incinération du PVC (matière plastique contenant du chlore) peut émettre des dioxines lors de combustions incomplètes dans des incinérateurs mal réglés. Ces dérivés chlorés aux effets cancérigènes se déposent sur le sol. contaminant toute la chaîne alimentaire.
Pour parer à cette pollution, les industriels ont mis en place des filtres à poussières électrostatiques ainsi que des laveurs de fumées pour arrêter l'acidité et réduire les émissions de dioxine. De plus, il faut assurer des analyses régulières des rejets des cheminées. Grâce à ces mesures, les quantités de dioxine sont en baisse constante en France depuis quelques années.
Plutôt que de les détruire ou de les stocker, une autre façon de gérer les déchets consiste à les recycler. Tout un ensemble de procédés permet de convertir des déchets en matières premières réutilisables pour produire de nouveaux objets ou de l'énergie.
 
À la condition que tout un chacun y contribue, le recyclage présente deux grands avantages : il réduit le volume des déchets stockés et préserve ainsi l'environnement; il limite l'exploitation des ressources naturelles puisque l'industrie réutilise les matières premières ayant déjà servi.
Pour leur fonctionnement, les industries françaises utilisent aujourd'hui de 30 à 40% de matières premières non énergétiques issues du recyclage.
De plus, le recyclage est un secteur économique prometteur : en France, celui-ci représente 5,35 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 26000 salariés.
• À terme, le recyclage vise plusieurs enjeux. D'abord, il devrait permettre d'éviter les dommages écologiques et toxicologiques irréversibles provoqués par les pollutions liées aux décharges. Il pourrait être également une réponse à l'épuisement des matières premières


« habitations, alimenter des installations industrielles ou encore produire de l'électricité.

Cette technique n'est cependant pas exempte de problèmes.

Les usines d1ncinération rejettent dans l'atmosphère des poussières, des métaux lourds et des hydrocarbures gazeux.

Également toxiques, les michefers souvent placés en décharge ou utilisés comme remblais dans la construction des routes risquent de contaminer les sols.

Enfin, l'incinération du PVC (matière plastique contenant du chlore) peut émettre des dioxines lors de combustions incomplètes dans des incinérateurs mal réglés.

Ces dérivés chlorés aux effets cancérigènes se déposent sur le sol.

contaminant toute la chaine alimentaire.

Pour parer à cette pollution, les industriels ont mis en place des filtres à poussières électrostatiques ainsi que des laveurs de fumées pour arrêter l'acidité et réduire les émissions de dioxine.

De plus, il faut assurer des analyses régulières des rejets des cheminées.

Grâce à ces mesures, les quantités de dioxine sont en baisse constante en France depuis quelques années.

LE RECYCLAGE DES DÉCHETS Plutôt que de les détruire ou de les stocker, une autre façon de gérer les déchets consiste à les recycler.

Tout un ensemble de procédés permet de convertir des déchets en matières premières réutilisables pour produire de nouveaux objets ou de l'énergie.

À la condition que tout un chacun y contribue, le recyclage présente deux grands avantages : il réduit le volume des déchets stockés et préserve ainsi l'environnement; illimite l'exploitation des ressources naturelles puisque l'industrie réutilise les matières premières ayant déjà servi.

Pour leur fonctionnement, les industries françaises utilisent aujourd'hui de 30 à 40% de matières premières non énergétiques issues du recyclage.

De plus, le recyclage est un secteur économique prometteur : en France, celui-ci représente 5,35 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 26000 salariés.

• À terme, le recyclage vise plusieurs enjeux.

D'abord, il devrait permettre d'éviter les dommages écologiques et toxicologiques irréversibles provoqués par les pollutions liées aux décharges.

Il pourrait être également une réponse à l'épuisement des matières premières minérales non renouvelables; au rythme actuel d'extraction, les réserves de certains métaux tels l'argent, le chrome, le cobalt, l'étain, le tungstène et le cuivre s'épuiseront en quelques décennies, ou tout au plus en deux siècles selon le contexte économique futur et les mesures qui seront prises.

Les mêmes préoccupations se posent pour des matériaux apparemment très communs comme les matières plastiques faites à partir du pétrole ou encore le ptlpier issu des forêts : leur production est fondée sur l'exploitation de ressources épuisables.

• Le tri sélectif constitue la première étape du recyclage.

En France, plus de 24 000 communes jouent le jeu, surtout pour le verre.

Soit elles collectent directement les déchets chez de conteneurs spécifiques.

On vient y déposer les déchets encombrants (matelas, meubles, gravats), les journaux et vieux papiers, les verres, les métaux, les récipients en matière plastique ...

Avec le tri sé/edif, dont l'efficacité repose largement sur la motivation des habitants, presque rien n'est expédié en décharge.

Les métaux sont cédés à des ferrailleurs, les papiers et les cartons à des papetiers, les détritus organiques sont compostés, les bouteilles en plastique font souvent l'objet d'un second tri, celles en PVC sont incinérées mais peuvent aussi servir de matières premières aux sociétés spécialisées dans le recyclage.

LE COMPOnAGE de câblage, etc.; les paillettes de PET DES ORDURES M�NAGtRES servent à faire des fils et fibres pour les Le compostage consiste à transformer travaux publics, l'automobile (habillage les déchets organiques par des sièges), l'habillement (tissu polaire, fermentation aérobie.

Cette rembourrage de couettes, de peluches), décomposition naturelle par oxydation les boites à œufs, etc.

La poudre de PVC des matières organiques sous l'action n'est conservée que pour les de micro-organismes (bactéries, contreforts de chaussures, cette résine champignons, levures) en présence ayant été abandonnée par les d'air et d'humidité donne un terreau fabricants de bouteilles d'eau minérale.

fin : le compost On peut ainsi recycler Les plastiques thermodurcissables tous les déchets de jardinage, de constituent l'autre grand groupe; cuisine tels les épluchures de fruits et on les trouve dans les peintures, de légumes ou les restes de repas, les les liants et les mousses.

Mais fumiers d'animaux, les sciures, les ils ne sont pas recyclables.

serviettes en papier ...

Le compost • Le recyclage des vêtements consiste convient à la plupart des activités pour un tiers à leur réutilisation agricoles, car il maintient la stru cture et en l'état.

Le reste est utilisé pour la fertilité du sol à long terme.

la fabrication d'essuyages industriels, 1------------_, 11solation et le cartonnage.

TYPES DE DÉCHETS RECYCLÉS • Dans l'Hexagone, le recyclage du verre concerne 1,75 million de tonnes chaque année.

Aprés avoir été broyé puis tamisé et pulvérisé pour en ôter les éléments indésirables, le ve"e de co/lede devient du calcin.

Fondu dans des fours à 1 550 •c, le calcin redevient du verre mélangé à d'autres matières premières (sable, calcaire ...

); moulé, il servira à de nouveaux emballages.

• Le recyclage des emballages (papier et carton) aboutit a prés transformation - pulpage (plongeon dans l'eau pour les ramollir), brassage, raffinage et séchage - à des feuilles de papier ou de carton qui resserviront aux mêmes types d'emballages.

En l'an 2000, en France, plus d'un emballage sur deux a été recyclé.

• Le recyclage des journaux et magazines donne après pulpage et désencrage un papier prêt à l'emploi : 85% des cartons, 44% du papier produit, 28% du papier retraitement des papiers et des cartons usagés.

Le recyclage des motières plastiques n'est pas simple à cause des natures très différentes des plastiques.

Les thermoplastiques forment l'essentiel des produits de grande consommation : polypropylène (PP), polychlorure de vinyle (PVC), polystyrènes standard et expansible (PS et PSE) et enfin, polyéthylènes haute et basse densité (Pehd et Pebd).

Ils sont régénérés, c'est-à-dire broyés, lavés, séchés et réduits en granulés ou en poudre.

Les granulés de Pehd deviennent des bidons d'huile de moteur ou de produits d'entretien, flacons de lessive, gaines et tubes • Le recyclage de l'acier ou de l'aluminium concerne l'industrie sidérurgique : la moitié de la production est réalisée à partir d'acier usagé provenant de la récupération des véhicules automobiles, des appareils électroménagers et des emballages industriels.

Le magnétisme de ce matériau facilite les opérations de tri.

Après compactage et fusion, on fabrique des tôles qui peuvent servir à fabriquer de nouvelles boites, de nouvelles carrosseries ou des rails.

• Le recyclage des voitures : chaque année, nous mettons 1,5 million de véhicules à la casse.

Afin que le recyclage soit le plus efficace et le moins polluant possible, le traitement des véhicules hors d'usage nécessite quatre phases : on les débarrasse d'abord de tous les éléments menaçants pour l'environnement comme les huiles, les liquides de freins, les fluides et gaz des circuits de refroidissement et de climatisation.

C'est ensuite le démontage de toutes les pièces susceptibles d'être réemployées, puis le broyage des carcasses et, enfin, le tri des résidus de broyage.

• Le recyclage des vieux ordinateurs : des collectes séparées devraient bientôt voir le jour, et les fabricants seront obligés de récupérer leurs vieux appareils.

Cette mesure s'impose vu l'explosion du marché domestique et la faible durée de vie des équipements, LE RÔLE DES CIMENTERIES Outre le recyclage, la France, comme le Danemark ou la Suisse, a fait le choix de la valorisation énergétique des déchets.

Les cimenteries notamment, dont les fours montent à de trés hautes températures (jusqu'à 1 500 •c), récupèrent de l'énergie en brûlant des Pft11S -.h.

des huiles et maintenant des farines animales, désormais inutilisables dans l'alimentation du bétail.

La destruction des ordures est plus efficace dans les cimenteries que dans les incinérateurs, car les températures atteintes sont plus élevees (1 500 •c dans un four de cimenterie contre 800 •c seulement dans un incinérateur de déchets).

En outre, dans un incinérateur, il reste 30% de cendres sur la quantité totale d'ordures brûlées, résidus susceptibles de contenir des produits dangereux.

huit ans environ pour un micro­ ordinateur.

La plupart des constructeurs ont d'ores et déjà ouvert leurs propres unités de recyclage comme Hewlett Packard qui a installé une unité de démantèlement à Grenoble.

Les matières plastiques récupérées servent à fabriquer de nouveaux appareils.

DANS US AUTRES PAYS • En Grande-Bretagne, la décharge est le principal mode de traitement des déchets.

Ce pays pratique le co-disposai, c'est-à-dire la mise en décharge simultanée des ordures ménagères et des déchets liquides : les premières sont utilisées comme absorbant et on verse dessus des déchets liquides, ce qui produit un lessivant particulièrement polluant.

• En Espagne, on utilise cette même technique de co-disposa/.

• Aux États-Unis, les déchets munici­ paux, et notamment ceux de New York.

sont transportés sur de grandes distances, par camions ou par convois de chemin de fer, vers des décharges situées dans des régions assez peu peuplées telle Texas.

Les Américains ont réalisé ces dernières années de grandes opérations de réhabilitation de sites pollués d'anciennes décharges.

• En Italie comme en Grèce, la gestion des déchets toxiques est problématique : elle a été rendue obligatoire mais, vu l'absence d'un réseau de centres de traitement ...

la plupart de ces déchets «disparaissent».

• �Allemagne a mis en place un programme de collecte des déchets si important que son industrie peine à les réutiliser.

Les équipements pour le traitement des déchets varient d'un Land à l'autre (incinérateurs, déchets, exportation vers d'autres pays).

• Le Japon a trouvé une solution originale : toutes ses ordures non combustibles sont entassées en mer et forment au fil des années une ile artificielle : cette ile sera transformée en zone industrielle en fin d'exploitation.. »

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