Le bois (matériau et utilisation)
Publié le 10/10/2018
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en effet un certain nombre d'avantages. Elles sont légères et les chantiers de courte durée ne nécessitent pas d'équipement lourd. A épaisseur égale, les murs en bois permettent une isolation thermique meilleure que les murs maçonnés. De quoi réaliser d'importantes économies d'énergie. Le bois est également un matériau à la longévité et à la résistance exceptionnelles. Temples japonais vieux de plusieurs siècles sur une terre de séismes et églises russes couvertes de neige dix mois par an en sont la preuve. Et le bois, contrairement aux idées reçues, est particulièrement résistant en cas d'incendie. Lorsque qu'il brûle, il se consume lentement, sans se déformer et sans dégager de fumées toxiques. Enfin, aujourd'hui, construire en bois n'engendre plus de surcoût. Le bois d'industrie ou de trituration valorise les sous-produits de la forêt. La fabrication du papier est par exemple alimentée pour moitié par les résidus des coupes d'éclaircie et du sciage des bois d'œuvre. L'autre moitié provient des papiers et cartons à recycler. Les pâtes de bois sont obtenues soit en râpant le bois, soit en le traitant avec des produits chimiques. La pâte recyclée s'obtient par mise en suspension dans l'eau des papiers et cartons récupérés. Avant de devenir feuille de papier, la pâte parcourt un long chemin à travers la machine à papier. D'abord étalée sur la table de formation, elle est ensuite comprimée entre deux cylindres recouverts de feutre absorbant puis séchée contre des tambours de fonte chauffés à la vapeur. La surface de la feuille est alors recouverte de matières améliorant ses propriétés puis égalisée par
La seconde transformation du bois
La seconde transformation intervient sur les matériaux semi-finis. Ses industries produisent un large éventail de produits à base de bois, y compris les plaquettes granulées qui alimenteront les chaudières au bois.
La place de l'industrie papetière est prépondérante. Elle fait appel à de hautes technologies et nécessite des investissements importants. Sa production se répartit à peu près à égalité entre la fabrication de cartons d'emballage et de papiers à usage graphique. Destructrice des forêts, pollueuse et génératrice de déchets, l'industrie papetière souffre d'une image environnementale négative. Elle est pourtant l'une des premières à avoir pris des engagements de réduction de ses émissions dans l'environnement, de contrôle de sa consommation d'énergie et de valorisation de ses déchets. Issue d'un long passé artisanal, l'industrie de
l'ameublement s'est développée au milieu du siècle avec l'arrivée des panneaux puis des métaux et des plastiques. Produits et styles se sont multipliés. Actuellement, les industriels doivent s'adapter à un marché qui obéit à deux attentes distinctes. D'une part, la demande en produits standardisés et peu coûteux. D'autre part, l'intérêt pour des meubles de style réalisés en petites séries. L'utilisation du bois lamellé-collé a contribué au renouveau du secteur des charpentes et constructions bois. Elle permet en effet de grandes portées et a des qualités esthétiques indéniables. Au cours de ces cinq dernières années, les producteurs français ont aussi profité de l'intérêt des consommateurs pour les parquets aussi bien dans la rénovation que dans les constructions neuves. Une évolution essentiellement due au succès des parquets minces simplement collés au
«
en
fait un matériau léger.
Sa densité est
en général inférieure à un.
Elle varie
avec l'humidité et d'une essence à
l'autre.
Le bois est également un
mauvais conducteur de chaleur.
Sa
conductibilité varie en fonction de
l'humidité, de la densité et de l'essence.
Le bois est meilleur conducteur dans le
sens axial que dans le sens radial.
Enfin,
bien que biodégradable, le bois est un
matériau durable.
Il a une grande
capacité à supporter les chocs et à
retrouver son intégrité.
Il résiste à la
traction et à la compression, il est aussi
relativement élastique et rétractile.
LES UTILISATIONS DU BOIS
La forêt fournit trois grandes catégories
de bois.
Le bois d'œuvre tout d'abord,
essentiellement dans la construction,
l'emballage et l'ameublement.
Sa vente
représente la quasi totalité du produit
de la forêt.
Le secteur du bâtiment en
utilise plus de la moitié.
Les constructions en bois présentent
en effet un certain nombre d'avantages.
Elles sont légères et les chantiers de
courte durée ne nécessitent pas
d'équipement lourd.
A épaisseur égale,
les murs en bois permettent une
isolation thermique meilleure que les
murs maçonnés.
De quoi réaliser
d'importantes économies d'énergie.
Le
bois est également un matériau à la
longévité et à la résistance
exceptionnelles.
Temples japonais vieux
de plusieurs siècles sur une terre de
séismes et églises russes couvertes de
neige dix mois par an en sont la preuve.
Et le bois, contrairement aux idées
reçues, est particulièrement résistant en
cas d'incendie.
Lorsque qu'il brûle, il se
consume lentement, sans se déformer
et sans dégager de fumées toxiques.
Enfin, aujourd'hui, construire en bois
n'engendre plus de surcoût.
Le bois
d'industrie ou de trituration valorise les
sous-produits de la forêt.
La fabrication
du papier est par exemple alimentée
pour moitié par les résidus des coupes
d'éclaircie et du sciage des bois
d'œuvre.
L'autre moitié provient des
papiers et cartons à recycler.
Les pâtes
de bois sont obtenues soit en râpant le
bois, soit en le traitant avec des
produits chimiques.
La pâte recyclée
s'obtient par mise en suspension dans
l'eau des papiers et cartons récupérés.
Avant de devenir feuille de papier, la
pâte parcourt un long chemin à travers
la machine à papier.
D'abord étalée
sur la table de formation, elle est
ensuite comprimée entre deux
cylindres recouverts de feutre
absorbant puis séchée contre des
tambours de fonte chauffés à la vapeur.
La surface de la feuille est alors
recouverte de matières améliorant
ses propriétés puis égalisée par compression
entre des rouleaux d'acier.
La feuille peut ensuite être recouverte
d'une couche de pigment
destinée à parfaire l'aptitude à
l'impression du papier.
Enfin, la feuille
est enroulée en
bobines puis
découpée en
rames ou
refendue en
bobines plus
petites.
Une
autre industrie
qui valorise le
bois de moindre qualité est celle des
panneaux de bois.
Ils sont destinés
surtout au bâtiment et à
l'ameublement.
Aujourd'hui, moins des
2/3 des panneaux sont utilisés à l'état
brut.
Les panneaux revêtus se
multiplient.
Cette industrie a été l'objet
d'un important mouvement de
modernisation et d'automatisation.
Parallèlement, l'innovation a permis
d'élargir l'offre de produits avec par
exemple la création de composites
bois-plastique ou bois-métal.
Pâte à
papier et panneaux de bois
représentent environ 7% en valeur de
la production forestière.
Le bois de
chauffage est destiné à être brûlé ou
transformé en charbon de bois.
Il est la
première utilisation du bois dans le
monde.
Les chaudières à bois ont
aujourd'hui des rendements
comparables à celles à gaz ou au fioul.
Contrairement aux énergies fossiles
non renouvelables, c'est une énergie
propre.
En France, le gisement de bois
disponible pour le chauffage est
important.
Il provient du broyage de
produits non triturables de l'industrie
du bois, de certains produits bois en lin
de vie et de bois issus de l'exploitation
et de l'entretien de la forêt.
Outre
l'intérêt énergétique qu'elle représente,
la valorisation de ces résidus est utile à
l'entretien des forêts.
Elle contribue
notamment à diminuer les risques
d'incendie.
L'exploitation de la forêt se fait en
plusieurs étapes.
Les arbres sont
d'abord abattus.
Les bûcherons
travaillent de manière à ne pas
endommager les tiges restantes et la
régénération tout en respectant des
règles de sécurité (casque avec
oreillettes, pantalon anti-coupures,
chaussures de sécurité).
L'abattage
mécanisé ne se pratique que dans des
conditions relativement faciles de relief
et de peuplement.
Une fois les bois à
terre, ils doivent être sortis de la coupe
et mis en bord de route pour le
chargement et le transport.
C'est le
débardage.
li s'effectue grâce à un
engin muni d'une pince et d'une
remorque, le porteur, ou avec un engin
permettant le traînage grâce à un treuil,
le débusqueur, ou encore par cheval
dans les endroits délicats.
Souvent,
plusieurs méthodes sont combinées et
les bois sont stockés sur une place de dépôt
ou en bord de route afin de
permettre au camion grumier de les
charger et de les transporter jusqu'à la
scierie ou l'usine de transformation.
LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DU BOIS
Dans le secteur dit de la première
transformation, le bois brut issu de la
forêt est soit scié, tranché ou déroulé
s'il est destiné au bois d'œuvre, soit
broyé s'il est destiné au chauffage, soit
trituré s'il est destiné au bois
d'industrie.
Le sciage est l'activité de
base du processus de transformation
des bois d'œuvre.
Les scieries occupent
une position stratégique dans la filière
bois entre les forestiers et les
industriels.
Elles approvisionnent
également les industries de la
trituration avec les sous-produits de
leur activité.
Car la moitié environ d'une
grume n'est pas utilisable pour des
pièces de bois.
A leur arrivée, les troncs
sont triés sur une aire de stockage, le
parc à grumes.
Ils sont ensuite passés à
la machine.
Il existe plusieurs types de
découpe ou débit selon les
caractéristiques du bois et les pièces à
fournir.
Le plus simple est le sciage en
tranches parallèles de même épaisseur
appelées plots.
Le tranchage est une
autre méthode de découpe des bois.
Il
s'effectue dans le sens longitudinal des
grumes.
Le déroulage consiste à
découper les feuilles en continu à
l'image d'un taille-crayon.
Ces types de
découpe exigent des bois de bonne
qualité avec un minimum de défauts.
Les feuilles de placage obtenues sont
fines et utilisées dans l'ameublement et
la fabrication de panneaux de
contreplaqué formés de plusieurs
feuilles collées dans des sens différents.
Née à la fin du XIX' siècle, la fabrication
de contreplaqué a pris son essor avec le
développement de l'aéronautique très
friande des performances mécaniques
et de la légèreté de ces produits.
Outre
le contreplaqué, il existe d'autres types
de panneaux comme les agglomérés
formés de particules de bois pressées
avec de la colle.
LA SECONDE TRANSFORMATION DU BOIS
La seconde transformation inteiVient
sur les matériaux semi-finis.
Ses
industries produisent un large éventail
de produits à base de bois, y compris
les plaquettes granulées qui
alimenteront les chaudières au bois.
La place de l'industrie papetière est
prépondérante.
Elle fait appel à de
hautes technologies et nécessite des
investissements importants.
Sa
production se répartit à peu près à
égalité entre la fabrication de cartons
d'emballage et de papiers à usage
graphique.
Destructrice des forêts,
pollueuse et génératrice de déchets,
l'industrie papetière souffre d'une
image environnementale négative.
Elle
est pourtant l'une des premières à avoir
pris des engagements de réduction de
ses émissions dans l'environnement, de
contrôle de sa consommation d'énergie
et de valorisation de ses déchets.
Issue
d'un long passé artisanal, l'industrie de l'ameublement
s'est développée au
milieu du xx< siècle avec l'arrivée des
panneaux puis des métaux et des
plastiques.
Produits et styles se sont
multipliés.
Actuellement, les industriels
doivent s'adapter à un marché qui obéit
à deux attentes distinctes.
D'une part, la
demande en produits standardisés et
peu coûteux.
D'autre part, l'intérêt pour
des meubles de style réalisés en petites
séries.
L'utilisation du bois lamellé-collé
a contribué au renouveau du secteur
des charpentes et constructions bois.
Elle permet en effet de grandes portées
et a des qualités esthétiques
indéniables.
Au cours de ces cinq
dernières années, les producteurs
français ont aussi profité de l'intérêt des
consommateurs pour les parquets aussi
bien dans la rénovation que dans les
constructions neuves.
Une évolution
essentiellement due au succès des
parquets minces simplement collés au
sol.
L'industrie des emballages en bois
enfin est aujourd'hui confrontée à une
forte concurrence du plastique.
Elle
n'en représente pas moins un secteur
important pour la filière bois.
i!J.\0@11 Avant de procéder à la vente du bois, il
faut en faire une estimation, le cubage.
D'abord, les forestiers définissent les
limites de la coupe, vérifient les accès à
la parcelle, estiment la surface en
hectares et établissent le type de coupe.
Puis, ils déterminent les qualités et
quantités de bois à récolter.
Pour
quelques essences, on estime les
qualités selon la hauteur de l'arbre et
les défauts visibles du bois.
L'estimation
quantitative est donnée en mètres
cubes.
Pour ce faire, le forestier doit
définir le volume de l'arbre.
Selon la
précision recherchée, la région ou le
type de vente, il est calculé grâce à des
formules mathématiques ou à des
barèmes et tarifs de cubage.
La vente
de bois se fait ensuite selon plusieurs
modes.
Les deux principaux sont la
vente à l'amiable, un accord direct
entre les deux parties et la vente par
adjudication.
En présence des
acheteurs, le vendeur présente le lot et
annonce les prix de façon décroissante.
Le premier acheteur qui se manifeste
emporte le lot au prix convenu.
Les lots
sont eux-mêmes mis en vente de
différentes manières.
Le bois peut être
estimé sur pied avec un prix global du
peuplement à couper ou avec des tarifs
variant selon les qualités et les volumes.
C'est le cas de l'essentiel des bois
destinés aux scieries en France où 40%
des exploitants sont aussi scieurs.
Les
bois peuvent être vendus abattus et
façonnés, c'est-à-dire coupés en billes
de longueur précise.
L'estimation se fait
alors après abattage.
L'industrie
forestière française est en expansion.
Grâce à la grande diversité de
peuplement de sa forêt, la France
occupe une place de premier plan dans
toutes les productions destinées à la
filière bois.
En Europe, elle produit la
moitié des grumes de feuillus, elle est le
troisième producteur de bois de
trituration et le quatrième de résineux.
Mais la France est importatrice de
sciages de conifères et de pâte à papier.
La part du prix du bois sur pied dans le
prix livré aux usines varie selon les
secteurs.
Mais, on estime que le sciage représente
environ un 1/4 de la valeur
du bois tr ansformé.
Au prix du bois sur
pied, s'ajoutent en effet des coûts de
main d'œuvre et d'amortissement
particulièrement élevés malgré les
efforts de productivité réalisés ces
dernières années par les scieries.
LES MÉTIERS DU BOIS
Avec la mécanisation, l'émergence de
nouvelles technologies et
l'intensification de l'exploitation, les
métiers du bois ont beaucoup évolué.
Aujourd'hui, ils sont diversifiés et font
appel à des compétences multiples et
de tous niveaux.
Le menuisier
industrie l par exemple travaille le plus
souvent dans les PME/PMI de la
fabrication de meubles.
Sur le chantier
ou à l'atelier, le charpentier taille et
prépare différentes pièces en bois.
Le
chimiste bois crée des produits qui
préseiVent à la fois le bois de
construction et l'environnement.
Le
scieur transforme les troncs d'arbres en
bois d'œuvre.
L'ingénieur du bois
travaille aussi bien dans le secteur de
l'exploitation forestière mécanisée que
dans la transformation du bois.
L'acheteur bois vend ou achète du bois,
organise des marchés, fait du suivi
marketing ou encore met sur pied de
nouvelles filières.
L'ingénieur forestier
inteiVient dans la politique forestière, la
protection de l'environnement et la
gestion des milieux naturels.
Enfin le
bûcheron est un ouvrier qualifié qui
exécute des coupes de bois en forêt
avec des outils et des engins de plus en
plus performants.
LE BOIS ET L'EFFET DE
SERRE
La photosynthèse transforme des
molécules d'eau et de gaz carbonique
(CO,) en molécules d'oxygène et de
matière organique.
Les arbres
synthétisent ainsi du bois, qui stocke
durablement du C02 atmosphérique,
l'un des principaux gaz à effet de serre
responsable du réchauffement
climatique.
Une forêt dite en équilibre
absorbe du C02 mais en dégage tout
autant, du fait de la décomposition des
arbres morts.
C'est l'utilisation du bois
par l'homme qui permet de stocker le
C02 absorbé et ainsi de lutter contre
l'effet de serre.
De plus, les jeunes
arbres que l'on plante pour remplacer
les précédents absorbent à leur tour du
C02 pour leur croissance.
La forêt est
ainsi l'un des principaux " pièges » à
gaz carbonique de la planète.
Une
maison construite avec 20 m' de bois
stocke 20 tonnes de gaz carbonique !
Augmenter de 25% la part de marché
du bois dans la construction d'ici 2010
permettr ait de contribuer pour 14% à
l'objectif français de réduction des gaz à
effet de serre.
D'autant que, en fin de
vie, les produits fabriqués à base de
bois deviennent des sources d'énergie
moins polluantes que le pétrole et
le charbon..
»
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