Lavoisier et la découverte de l'oxygène

« >.

:;; 15 .::; s 0 .r= Q.

"' u c "' ! Une expérience dans un laboratoire A de chimie en 1790.

Dans un vaisseau étanche , un mélange d'oxygène et d'hydrogène est excité par une étincelle élect rique .

Les deux gaz se combinent explos ivement pour former de l'eau.

' Une célèbre expérience de Lavoisier, conduite en 1783-1784: de la vapeur d 'eau traverse un canon de fusil en fer surchauffé , qui en retient l'oxygène (combiné en oxyde de fer) .

Reste alors de l'hydrogène , ou «air inflammable ", au sortir du canon.

~L-------------------------------------------------------------------~ cloch e remplie d 'air, il chauffa du mercure pen­ dant douze jours et douze nuits jusqu 'à ce que tout l'oxygène disparaisse de l'air pour se combi­ ner au métal , causant une diminution du volume d 'air sous la cloche d'environ un cinquième.

Le ch erc heur en déduisit que l'oxygène était présent dans l'air à hauteur de 20 % environ.

Quant au gaz restant sous la cloche (80 %), il ne semblait jou er aucun rôle dans la respiration des animaux e t Lavoisier le nomma «azote ••.

c 'est-à-dire «sans vie •• (du greco ,« privé » et zoe , «Vie »} Après avoir résolu la nature chimique de l'air , L avoisier établit celle de l'eau, qu 'il identifia c omme é tant une combinaison d'oxygène et d'h y drogène.

Il découvrit également la composi­ tio n d e l'alcool et passa en revue les principales substances connues afin de définir s'il s' agissait d e c orps simples et élémentaires , de composés ou de mélanges.

Avec l'aide d'un autre éminent chimiste , Claude Berthollet (1748-1822) , Lavoisier s'int ére ssa particulièrement à la combustion de la poudre à canon , et en 1787, mit au point un nouveau système de nomenclature chimique rationnelle .

Mais ce fut surtout son Traité élémen­ taire de c himie , publié en 1789 , qui résuma l'en- semble de ses travaux: il y dressa, entre autres , la liste des quelque 33 substances jugées élémen­ taires , parce qu'indissociables en éléments plus simples par les méthodes alors connues.

On trouve dans la liste de Lavoisier les élé­ ments hydrogène, azote et oxygène ; soufre , phos­ phore et carbone; les radicaux des oxydes chlor­ hydrique, fluorique et borique (le chlore , le fluor et le bore); les corps simples arsenic , bismuth; les métaux antimoine , argent cobalt, cuivre, étain, fer, manganèse, mercure, molybdène, nickel , or, plati­ ne, plomb, tungstène et zinc.

D'autres éléments figurent par erreur dans la liste de Lavoisier , comme la chaux, la magnésie et la silice (cal- ; cium, magnésium et silicium n'ont pas encore été '3 isolés), ainsi que la lumière et la chaleur que le ~ savant assimile curieusement à des éléments .

.c Q.

~ Une mort tragique ~ Ï L'année 1789 marqua tout à la fois l'apothéose de ~ la carrière de Lavoisier et les prémisses de sa u mort.

D'origine noble , Lavoisier avait profité sous le règne de Louis XVI du statut de fermier géné­ ral, c'est-à-dire de percepteur des impôts.

Les foudres de la Terreur ne l'épargnèrent pas.

Le législateur révolutionnaire Jean-Paul Marat accusa notamment Lavoisier de vouloir priver les Parisiens d'air , lorsque l'éminent chimiste fit connaître son projet de bâtir un grand mur autour de Paris.

Lavoisier fut dém i s de ses fonc­ tions et dut quitter son labora t o ire en août 1792.

En novembre 1793, un mandat d'arrêt fut lancé contre tous les anciens fermiers généraux.

Lavoisier se constitua prisonnier.

Jugé sommaire­ ment , condamné à mort ainsi que vingt-sept autres inculpés , Antoine de Lavoisier fut guillo­ tiné sur la place de la Concorde , le 8 mai 1794 , à cinquante et un ans.

Le mathématicien Joseph Louis Lagrange ( 1736-18 13) devait déplorer sa mort en ces termes:. »