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L'arrêt de Superphénix

Publié le 04/12/2018

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Cette vidange, rendue particulièrement délicate en raison des risques d’explosion du sodium au contact de l’eau et de l’air, n’a encore jamais été réalisée avec de tels volumes. Les solutions techniques sont encore loin d’être établies : faut-il démonter le maximum de structures avant la vidange, travailler sous argon pour éviter tout contact avec l’air, transformer le sodium en soude sur place ou le transporter ? Autant de questions importantes qui n’ont pas encore trouvé de réponses. On estime qu’il faudra plusieurs décennies pour démonter entièrement toute la centrale et pour transformer le site actuel en une prairie verdoyante.

 

Le surcoût financier ne se limitera pas au seul démantèlement de l’installation, car la NERSA, la société qui gère les activités de Superphénix, est issue d’une entreprise internationale. Outre EDF (51 % des parts), elle regroupe les Italiens de l’Enel (33 %), la SBK (16 %) qui rassemble les Allemands de RWE, les Belges d’Electrabel et les Néerlandais de la SEP. Si la France prend unilatéralement la décision d’abandonner l’exploitation du surgénérateur, ses partenaires seront en droit de lui réclamer des indemnités.

La carrière de Superphénix, le surgénérateur français, est terminée. Après plusieurs années de débats, son arrêt est devenu effectif et irrévocable à la suite d’une décision du gouvernement Jospin. Restent deux problèmes de taille à résoudre : les conséquences économiques et sociales de la fermeture sur le site de Creys-Malville (Isère), et les impératifs techniques du démantèlement de la centrale.

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