L'AGE D'OR DES Satellites de 1990 à 1994 : Histoire
Publié le 15/01/2019
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L'AGE D'OR DES
Satellites
Quand, ce 29 septembre 1989, les astronomes prennent le dernier cliché au foyer du télescope Haie du mont Palomar. une page d'histoire est tournée. Face à une accélération des techniques et des connaissances sans précédent, cet instrument de légende, qui fut longtemps le plus grand réflecteur du monde, est désormais soumis à la loi commune : l'acquisition électronique des données et l’emploi massif de l'ordinateur pour les traiter. Avec cette conversion symbolique, l’astronomie entre dans 1ère du « tout-informatique ».
Une voie qui s’impose aussi aux théoriciens : en effet, une nouvelle vision du système solaire émerge, en particulier grâce aux simulations numériques. Celles-ci montrent que l’influence gravitationnelle des planètes géantes, de Jupiter notamment, introduit le chaos dans les orbites - que l’on imaginait si régulières - des autres planètes. Leur trajectoire s’avère imprévisible au-delà de quelques centaines de millions d’années. On s’aperçoit même que la Lune stabilise l’axe de rotation de la Terre. Sans notre satellite naturel, des instabilités chaotiques auraient ainsi perturbé le climat de la planète, au point que la vie aurait bien pu ne jamais s’y développer.
Le début des années quatre-vingt-dix est également marqué par la mise en service de nouveaux grands réflecteurs, tels que le NTT de 3,5 mètres installé en 1990 à La Silla, au Chili, dans l’Obser-vatoire austral européen (ESO) et, surtout, le Keck, dont les premiers tests ont lieu à Hawaii en 1993 et qui constitue aujourd’hui, avec son miroir segmenté de 10 mètres de diamètre, le plus grand télescope du monde.
«
L'ÂGE
D'OR
DES SATELLITES.
Le noyau de la galaxie NGC
4261 photographié par le
télescope spatial Hubble.
L'anneau, constitué de gaz
incandescent en rotation,
pourrait s'expliquer par
l'existence d'un trou noir
géant en son centre.
© Sp ace Telescope Science
Institut/NASNSPL ·Cosmos L'ÂGE
D'OR
DES SATELLITES.
La matière sombre de
l'Univers se révèle par ses
effets gravitationnels.
Ce
nuage de gaz chat1f!é à
plusieurs millions de degrés,
et détecJé par le satellite
Rosat, se serait dispersé
depuis longtemps s'il n'était
maintenu confiné par
l'attraction d'une énorme
quantité de matière invisible,
équivalente à la masse de
cent galaxies.
© NASA · Ciel et Espace
Une voie qui s'impose aussi aux théoriciens: en effet, une
nouvelle vision du système solaire émerge, en particulier grâce aux
simulations numériques.
Celles-ci montrent que l'influence gravita
tionnelle des planètes géantes, de Jupiter notamment, introduit le
chaos dans les orbites -que l'on imaginait si régulières -des autres
planètes.
Leur trajectoire s'avère imprévisible au-delà de quelques
centaines de millions d'années.
On s'aperçoit même que la Lune sta
bilise l'axe de rotation de la Terre.
Sans notre satellite naturel, des
instabilités chaotiques auraient ainsi perturbé le climat de la planète,
au point que la vie aurait bien pu ne jamais s'y développer.
Le début des années quatre-vingt-dix est également mar
qué par la mise en service de nouveaux grands réflecteurs, tels que le
NTT de 3,5 mètres installé en 1990 à La Silla, au Chili, dans l'Obser
vatoire austral européen (ESO) et, surtout, le Keck, dont les pre
miers tests ont lieu à Hawaii en 1993 et qui constitue aujourd'hui,
avec son miroir segmenté de 10 mètres de diamètre, Je plus grand
télescope du monde.
Par ailleurs, de nouvelles technologies, encore à l'état
embryonnaire, donnent déjà des résultats prometteurs : on assiste
ainsi à l'émergence d'une optique adaptative.
L'information permet,
par la déformation en temps réel d'un miroir, de corriger les effets de
la turbulence atmosphérique.
Des détecteurs de neutrinos d'un nou
veau genre peuvent aussi, pour la première fois, en 1992, intercepter
quelques-unes de ces évanescentes particules, qui signent les trans
mutations nucléaires au cœur du Soleil.
C'est surtout l'astronomie spatiale, avec sa flottille de
sondes et de satellites aux instruments beaucoup plus performants
que ceux de la précédente génération, qui se renouvelle profondé
ment.
Ainsi, les sondes Ulysse, lancée à la découverte des pôles du
Soleil, Galileo, dirigée vers Jupiter et qui, au passage, photographie
la surface de deux astéroïdes, Hipparcos, Je satellite astrométrique
qui va situer la Terre au milieu des étoiles avec une précision inéga
lée, Cobe, satellite infrarouge.
Ce dernier montre la grande homogé
néité du rayonnement émis par l'Univers lorsqu'il n'avait que quel
ques centaines de milliers d'années (confirmant ainsi l'une des bases
du modèle du Big Bang) mais, d'un autre côté, il rend malaisée la
compréhension des processus qui, à partir de pareille uniformité, ont
mené à la rapide formation des galaxies.
Quant à Rosat et Asuka,
deux satellites d'observation du ciel équipés de détecteurs de rayons
X, ils analyseront, entre autres, les gaz chauffés à plusieurs millions
de degrés et éjectés lorsque les étoiles explosent.
MAGELLAN
AUTOUR DE VÉNUS
On doit à la mission Magellan des progrès parmi les plus
spectaculaires obtenus récemment.
Lancée par la Nasa en 1990 et
placée en orbite vénusienne, la sonde réalise, jusqu'en 1993, une car
tographie radar très précise du sol de la planète, autrement masqué
par une couverture nuageuse opaque à la lumière visible.
Magellan a
ainsi montré une surface composée à 85 % de plaines recouvertes de
laves, le reste étant constitué de reliefs d'origine incertaine.
Mais,
pour l'essentiel, il s'agirait de formations volcaniques de morphologie
souvent inconnue sur Terre.
Ainsi, à côté des traditionnels volcans -
Vénus en compte plus de cinq cent mille -, trouve-t-on des structures
nouvelles baptisées arachnoïdes, novae, tiques, pancake dornes, coro
nae, etc.
Découverte plus déconcertante sans doute, l'absence d'une
tectonique des plaques à même d'expliquer, comme sur Terre, la for
mation des chaînes de montagnes et des grands rifts, par exemple.
Le
refroidissement non radiatif des régions internes de Vénus semble
s'opérer presque exclusivement à travers un volcanisme de type.
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