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L'ACTIVITE EXTERNE DE LA TERRE : Érosion et accumulation - Les roches sédimentaires

Publié le 29/10/2011

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En milieu tempéré, le bilan de l'altération correspondà un lessivage de 80 pour cent du stock des alcalins (potassium, sodium) et de 50 pourcent du stock de silicium. Il peut alors se formerdes argiles à 2 couches de tétraèdres (Te-Oc-Te) du type illite et montmoril/onite. Un lessivage plus important élimine totalement les alcalins et lesdeux tiers de la silice. Le bilan aboutit à la formationd'argiles à une couche de tétraèdres (Te-Oc) du type kaolinite. Donc en climat tempéré, la liaison silicealumine est conservée: on parle d'évolution mono ou bisiallitique selon que le lessivage est plus ou moins important.

« L'ACTIVITÉ EXTERNE DE LA TERRE LA DESTRUCTION DES ROCHES, L'ALTERATION ET LA FORMATION DES SOLS __ _ Les roches magmatiques, nous l'avons vu, sont des roches formées en profondeur, dans des condi­ tions de température et de pression élevées.

Elles sont donc en déséquilibre à la surface, ce qui implique une dégradation.

Les roches subissent alors des transformations minéralogiques et chi­ miques avec apparition de nouveaux minéraux stables appelés constituants secondaires et caracté­ risés principalement par une taille microscopique (inférieure à 2 JLm).

Cela entraîne que la roche perd sa massivité pour devenir un matériau peu cohérent, meuble.

Ce matériau, c'est le sol, caractéristique de l'inter­ face atmosphère-biosphère d'une part et litho­ sphère d'autre part.

La destruction des roches Deux types de mécanismes entrent en jeu : la fragmentation mécanique et l'altération chimique.

La fragmentation mécanique des roches se réa­ lise d'abord à l'échelle des blocs rocheux (disjonc­ tion) puis à l'échelle des grains (désagrégation).

La fragmentation suit les réseaux de discontinuité existant déjà dans la roche et ayant pour origine des contraintes dues soit à la schistosité, fractures tectoniques, joints et litages de stratification, soit à la cristallisation (ou au refroidissement) comme dans le cas d'un certain nombre de roches volcani­ ques, en particulier des basaltes, qui se consolident en formant des prismes -comme les orgues de Saint-Flour ou d'Espaly dans le Massif Central.

La dislocation fait intervenir des facteurs physi­ ques comme les chocs, les variations brusques des températures, l'effet du gel, la pénétration des eaux.

La cristallisation de sels solubles est un fac­ teur important à l'origine de la détérioration de bon nombre des pierres de monuments histori­ ques.

C'est ainsi qu'on a cru longtemps la pollu­ tion par le soufre directement responsable de la désagrégation des grès de la cathédrale de Stras­ bourg.

En fait, ces grès renferment de la calcite (carbonate de calcium Ca CoJ).

Le soufre de l'at­ mosphère polluée se substitue au carbonate pour former un sulfate de calcium qui s'hydrate en don­ nant du gypse (Ca So4, H20) sous l'action des pluies.

La transformation du sulfate de calcium en gypse provoque une augmentation de volume à l'origine des dégâts.

La restauration de la cathé­ drale nécessite donc le remplacement des pierres originelles par des grès purs sans calcite.

Enfin les actions biologiques ne sont pas négligeables.

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