LA TRANSMISSION DES IMAGES LA TÉLÉVISION
Publié le 17/06/2012
Extrait du document
La cadence de ces déplacements est parfaitement
déterminée. Avec le standard français de 625
lignes, l'analyse horizontale (balayage ligne) se
fait à la cadence de 15 625 balayages aller et retour
par seconde, soit un aller et retour en 64 1-tS (on
utilise généralement 58 1-1s pour l'aller, 6 1-1s pour le
retour). Le balayage trame se fait 50 fois par
seconde, à la fréquence du secteur.
Comme nous le verrons, du côté du récepteur,
le mouvement du point lumineux qui restitue
l'image doit se faire en parfait synchronisme avec
celui du point qui explore l'image à l'émission.
Pour y arriver, on utilise le système dit des
« tops de synchronisation «.
Ce système consiste à transmettre, par le même
canal que la vidéofréquence, un signal particulier
(dit «top ligne«) chaque fois que la caméra arrive
au bout d'une exploration de lignes, et autre signal
particulier (dit« top de trame «)chaque fois que
l'on a fini d'explorer la ligne la plus basse.
Il serait évidemment possible, grâce aux oscillateurs
à quartz de haute précision, de réaliser un
balayage du récepteur avec une fréquence rigoureusement
égale à celle qui a servi à l'analyse de
l'image à l'émission. Mais ce système, donnant
bien une image fixe à la réception, pourrait découper
celle-ci en deux selon une ligne verticale
(fig. 33), si le balayage du récepteur dans le sens
horizontal présentait un déphasage par rapport à
celui de l'émetteur. Il pourrait aussi intervenir un
découpage suivant le sens vertical (fig. 34), dans le
cas d'un déphasage du balayage vertical. Les deux
défauts se combineraient même vraisemblablement.
«
Dans l'état actuel de nos connaissances techni
ques, on n'envisage pas de transmettre simultané
ment
les données de lumière relatives à tous les points d'une image.
On y reviendra peut-être.
Donc,
si l'on transmet les caractéristiques opti
ques relatives à tous les points d'une image, explo rés les uns après les autres, il faut retransmettre
autour de 300 000 informations (éventuellement
plus) pour chaque image.
La nécessité, évoquée
plus haut, de faire
se succéder les images assez
rapidement, pour donner une illusion de mouve
ment continu, limite pratiquement à 1/25 de
seconde la durée de transmission d'une image.
Donc, nous transmettrons près de
300 000 infor
mations en 0,04 s ce qui donne une fréquence
maximale de transmission de l'ordre de 7 500 000
points par seconde.
On est loin au-delà des 15 000 vibrations par seconde correspondant au son !
Le signal transmis par ondes n'est plus de la « basse fréquence », on l'appelle « vidéo
fréquence ».
Quand on admet de passer plusieurs minutes
pour retransmettre une seule image, on peut utili
ser un signal de transmission tout à fait ordinaire :
une ligne téléphonique suffit pour la « téléphotographie », ou « Bélinographie ».
L'analyse de l'image
• Le point
Nous avons dit que, pour chaque point de
l'image, outre sa position, nous devons transmet
tre
ses « caractéristiques optiques », autrement dit
la luminance du point (et, éventuellement, sa cou
leur).
Contrairement au cas du son, cette retransmis
sion
n'a pas besoin d'être très fidèle pour la cou
leur et peut être très rudimentaire pour la lumi
nance.
Pour un dessin noir et blanc au trait, il suf
fit, pour chaque point, de deux valeurs possibles
de luminance, correspondant respectivement au
blanc et au noir.
Dans
le cas d'une image avec du
modelé, on obtient quelque chose d'assez accepta
ble avec huit valeurs différentes de luminance
allant du noir au blanc.
Avec une vingtaine de
valeurs (discontinues),
le résultat est excellent.
Comment reproduire la couleur
? Différentes
études ont montré que, sans arriver à la perfec
tion, on avait une bonne reproduction des cou
leurs en décomposant
les caractéristiques de cha que point en trois composantes « fon
damentales »(c'est ce que l'on fait dans la photo
graphie en couleurs).
Il est important que
les valeurs fondamentales
de ces composantes soient bien retransmises, pour ne pas avoir une altération des couleurs, mais on
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peut se contenter d'une fidélité très approximative
de reproduction des luminances globales.
Autre
ment dit, si l'on doit transmettre pour chaque
point trois grandeurs x, y et z, correspondant res
pectivement à la luminance en rouge, en vert et en
bleu,
il faut éviter de distordre de plus de quelques
pour cent les rapports x/z et y/z, mais on peut
accepter une distorsion importante qui affecterait
les trois composantes.
Dans la télévision mono
chrome, par exemple, il est très difficile de déceler
à la réception une distorsion de la vidéofréquence
de près de
20 O!o (dans la retransmission du son,
une telle distorsion ferait hurler d'horreur
l'auditeur).
Un autre fait vient encore simplifier un peu la
retransmission.
On sait que l'œil distingue très
bien les petits détails par la différence de lumi
nance globale de deux points proches, mais distin
gue très mal la différence de couleur de deux
objets rapprochés de petites dimensions.
On pourra donc se contenter d'une transmis
sion assez rudimentaire de la « caractéristique de
couleur » (on dit la « chrominance ») de chaque
point, si l'on a transmis la caractéristique de lumi
nance avec une qualité qui corresponde à une
image assez fine.
La
« chrominance » nécessite deux informa
tions : les rapports x/z et y/z, de la composante
rouge à la composante bleue et de la composante
verte à la composante bleue, par exemple.
Donc,
pour la télévision en couleurs, on transmettra la
luminance des points avec une grande richesse
d'informations et la chrominance (ou plutôt
les chrominances) d'une façon bien plus simplifiéé.
• L'analyse séquentielle
Comme on désire retransmettre les caractéristi
ques de chaque point l'un après l'autre, nous
allons « explorer » l'image à retransmettre.
Cette
exploration est faite par un « balayage » systéma
tique.
Ce balayage est analogue à celui que nous
faisons pour lire une page imprimée.
On va donc commencer l'analyse de la première
rangée de points (on nomme chaque rangée hori
zontale une
« ligne » ), celle qui est tout en haut,
de gauche à droite, comme le montre la figure 26.
Après avoir analysé la première ligne, on revient
rapidement à gauche (trajet en pointillé) pour
analyser la seconde ligne, en dessous de la pre
mière et ainsi de suite
jusqu'à la dernière (ligne n).
Une fois l'analyse de cette ligne terminée, on
revient en haut et à gauche (ligne en traits mixtes)
pour l'analyse
d'une nouvelle image.
Toutefois, la méthode indiquée sur la figure
26 doit être améliorée.
Page 2.
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