La reproduction sélective (Sciences & Techniques)
Publié le 22/02/2012
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africains habitués à manger du maïs blanc et non de couleur jaune.
Qu'il s'agisse d'espèces animales ou végétales, une première distinction est d'abord faite entre les caractères quantitatifs et lesqualitatifs.
Ces derniers peuvent être présents ou non dans la variété considérée et ne sont pas aisément mesurables.
Cescaractères sont généralement déterminés par le patrimoine génétique, et souvent même par la présence ou l'absence d'un seulgène.
Les caractères quantitatifs, infiniment plus variables, sont mesurables : ils concernent, par exemple, la hauteur, le poids, le tempsde maturation ou le rendement d'une culture.
Leur apparition, fortement influencée par le milieu, est généralement déterminée parplusieurs gènes.
Ainsi donc, la variation des caractères quantitatifs est plus difficile à obtenir dans le cadre des programmes dereproduction.
Les différents types de sélection
Bien que leurs applications spécifiques soient différentes, certains termes de génétique sont utilisés pour définir aussi bien lasélection animale que végétale.
La reproduction par consanguinité est une technique dans laquelle les conjoints sont des parentsproches, dotés d'un même patrimoine génétique.
Chez les animaux, ils appartiennent à la même famille ou à deux lignéesgénétiques apparentées.
Chez les plantes, ce terme est utilisé lorsque les deux gamètes (cellules sexuelles) sont issus de la mêmesouche.
C'est le mode de reproduction naturel de bon nombre d'espèces végétales, comme le blé, l'orge, le riz, les haricots et lestomates ; mais on peut l'appliquer délibérément à d'autres espèces dans le cadre des programmes de sélection.
Les risques de la reproduction par consanguinité
La consanguinité, en augmentant l'homozygotie (cas où l'individu est porteur de deux mêmes allèles d'un même gène), peutconduire à l'apparition d'anomalies héréditaires récessives.Elle exerce un effet dépressif sur la vigueur et les caractères dereproduction.
La qualité, la taille, la fertilité et la viabilité de la progéniture déclinent, et la lignée consanguine finit par disparaître.Certaines races de chiens, telles que le labrador, présente des signes de dépression de consanguinité (arthrite).
C'est pourquoil'utilisation de la reproduction par consanguinité tant à être peu à peu abandonnée par certains reproducteurs d'élevage, àl'exception toutefois des animaux de laboratoire quand on cherche à créer des souches génétiquement uniformes en vued'expériences.
La reproduction par consanguinité, lorsqu'elle est bien menée, conduit à la production d'animaux ou de plantes plus uniformes.Les arbres fruitiers, par exemple, seront de même hauteur et leur fruit auront une forme régulière.
Les animaux domestiquesatteindront simultanément leur taille adulte et formeront un troupeau productif homogène.
Bien que conscients des risques, leséleveurs utilisent encore ce mode de reproduction car il présente d'importants avantages en terme de rentabilité.
Dans la pratique, les techniques de reproduction mises en oeuvre par les sélectionneurs sont parfois extrêmement complexes : ils'agira, par exemple, de créer différentes lignées consanguines qui seront ensuite croisées entre elles.
La sélection des parents
Traditionnellement, le choix des parents destinés à la reproduction s'opère selon quatre critères : la sélection individuelle (sur labase des performances propres du parent potentiel) ; la sélection sur ascendance ou choix en fonction du pedigree (sur la basedes performances des parents, grands-parents, etc..) ; la sélection sur collatéraux (performances des frères et des soeurs) ; etenfin la sélection sur descendance (performances de la progéniture).
Il va de soi que, bien souvent, on s'oriente vers une sélectiondite combinée, qui tient compte de toutes ces informations simultanément, notamment lorsque les espèces concernées ont un tauxde reproduction rapide.
Actuellement, ces critères de sélection sont souvent complétés par la connaissance scientifique du génotype des parentspotentiels.
Mais jusqu'au XX e siècle, l'évaluation concrète des performances recherchées était généralement établie dans des termes assez vagues.
Au Danemark, par exemple, il fallut attendre 1895 pour que l'on conserve de manière systématique lesinformations relatives à la production de lait des vaches laitières.
Actuellement, c'est la tendance inverse qui prévaut : on accordeune grande importance aux caractères qualitatifs et, pour les obtenir, on se livre à de nombreuses recherches.
L'élevage moderne.
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