La Couche d'ozone
Publié le 26/10/2011
Extrait du document
Le trou d'ozone a catalysé l'inquiétude de l'opinion publique dans la mesure où il symbolisait les perturbations de l'environnement dues à la pollution et aux activités humaines. Les fréons ont en effet pour source principale l'industrie, car ces gaz sont synthétisés par l'homme et utilisés dans les bombes aérosols ainsi que comme fluides réfrigérants dans les réfrigérateurs et les climatiseurs.
«
tion d'ozone dans l'atmosphère au-dessus de leur
site .
Ce phénomène saisonnier se répéta dès lors à chaque printemps austral, avec une amplitude
croissante d 'année en année , donnant l'alarme
dans la communauté scientifique.
Les satellites mét éorologiques confirmèrent la tendance et révé
lèrent que la diminution saisonnière prenait la forme d'une large tache de concentration mini
mum , centrée sur l'Antarctique , et qui reçut le nom
de «trou d'ozone» (les chercheurs appellent égale
ment ces régions de destruction des «puits », pour les différencier avec les régions où l'ozone se
reforme et qui sont appelées des «sources »).
Les réactions chimiques à la base de la créa
tion et de la destruction de l'ozone sont variées
autant que complexes.
On sait ainsi que le
monoxyde d'azote (NO) dissocie l'ozone: or ce
gaz est notamment créé par les moteurs à réaction
et on a d' abord mis en cause les avions superso
niques volant dans la haute atmosphère, comme
le Concorde.
Mais les oxydes d 'azote sont éga le
ment relâchés au sol par les engrais utilisés en
agriculture: grâce au brassage des vents , une frac
tion parvient dans la haute atmosphère où elle
peut attaquer l'ozone.
Les fréons , gaz composés de chlore , de carbone et de fluor, détruisent la couche d 'ozone en altitude: ils sont émis non seulement par les bombes aérosols , mais aussi par les systèmes réfrigérants laissés à l'abandon .
Un technicien de la Nasa ajuste un laser aéroporté qui mesure la concentration d'ozone dans la haute atmosphère.
Le relevé de ces ~ .0 mesures grâce à ::; des avions et à des ~ .r::: ballons-sondes a mis ~ en évidence la chute :ii de la concentration 3l d'ozone dans ~ l'atmosphère .
~
Mais c 'est lors de missions aéroportées au
dessus de l'Antarctique en 1987 , accompagnées d 'une récolte in situ d'échantillons gazeux , que
l'on découvrit que les principaux agents de des
truction de l'ozone étaient des molécules conte
nant chlore, fluor et carbone, connues sous leur
abréviation CFC ou «fréons ».
Ces molécules four nissent du chlore à une suite de réactions chi
miques qui détruisent l'ozone: comme ces réac
tions se déroulent à la surface de minuscules
cristaux
de glace présents dans la haute atmo
sphère, elles sont particulièrement notables au
dessus des régions polaires.
L'alarme étant donnée, les mesures d 'ozone
par avions, ballons-sondes et satellites se multipliè
rent , conjuguées avec des expériences en labora
toire.
On arriva à calculer que mille tonnes de CFC
parvenus dans la haute atmosphère pouvaient
détruire jusqu 'à cinq millions de tonnes d'ozone.
Limitée pour l'instant aux régions polaires en rai
son des basses températures nécessaires pour la
réaction, la diminution locale de l'ozone peut
atteindre jusqu'à 70 % au-dessus de l'Antarctique .
Une anomalie de moindre amplitude est apparue
depuis peu au-dessus du pôle nord en raison de
températures anormalement basses.
Mais il ne faut pas dramatiser: dans le bilan global , ces variations
polaires du «trou d'ozone» ne font fluctuer les concentrations d'ozone pour l'instant que de 3 %
à l'échelle de la planète.
Toujours est-il qu'il faut
surveiller les tendances et surtout mieux com
prendre les réactions chimiques de l'atmosphère dans leur ensemble .
Les remèdes
Le trou d'ozone a catalysé l'inquiétude de l'opi
nion publique dans la mesure où il symbolisait les
perturbat ions de l'environnement dues à la pollu
tion et aux activités humaines.
Les fréons ont en
effet pour source principale l'industrie, car ces gaz
sont synthétisés par l'homme et utilisés dans les
bombes aérosols ainsi que comme fluides réfrigé
rants dans les réfrigérateurs et les climatiseurs.
Dès 1987 une séance de travail eut lieu à
Montréal réunissant 24 pays développés , qui passa
en revue les menaces sur l'environnement et
notamment le problème de l'ozone.
À l'issue de
leur rencontre les pays présents signèrent un pro
tocole d'accord , s'engageant à réduire leur utilisa
tion industrielle des gaz CFC et de les remplacer
par des gaz moins nocifs , n' ayant pas d 'effet sur
l'ozone.
En 1990 , la décision fut même prise d'éli
miner totalement l'usage des CFC d 'ici à l'an 2000.
Par la même occasion , d ' autres substances réac
tives comme les halons , le bromure et le chloro
forme de méthyle furent également interdits
d '
utilisation.
Afin que les pays en voie de dévelop
pement ne soient pas pénalisés par ces change
ments industriels coûteux , les pays les plus riches
signataires de l'accord instituèrent un fonds de
soutien pour assister leurs voisins.
L'atmosphère
terrestre mettra sans doute plusieurs décennies à
retrouver son équilibre naturel d 'ozone, jusqu 'à ce
que les CFC déjà introduits dans l'air se décompo-
~ sent et disparaissent naturellement.
:; Entre-temps, l'humanité devra se faire à l'idée
·~ que son bouclier contre les rayons ultraviolets est
,\!! «percé» et que les bains de soleil et autres exposi
~ lions à la lumière solaire doivent être accompa- 0 gnés d'un minimum de précautions..
»
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