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LA CONQUÊTE DE L’ESPACE

Publié le 10/12/2018

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LA CONQUÊTE DE L’ESPACE. Le lancement «efficace» du premier Spoutnik, en octobre 1957, vaut à l’Union soviétique l’admiration stupéfaite du grand public. Dans le monde entier, on s’émerveille de l’apparition de la «petite lune», ce «satellite artificiel» de la Terre dont les émissions sur des longueurs d’ondes annoncées peuvent être captées sans être confondues avec celles des astres naturels. Mais cette démonstration de l’avance soviétique est aussi un camouflet infligé aux Etats-Unis. Dès le mois suivant, le lancement de Spoutnik 2, d’un poids de cinq cents kilogrammes, démontre à l’évidence que l’Union soviétique dispose de missiles à

 

longue portée capables de frapper le territoire américain: le mythe de l’invulnérabilité américaine a vécu, de même que la doctrine des «représailles massives». Dès lors, les Etats-Unis s’emploient à rattraper le «missile gap», qui fournit le thème central de la campagne présidentielle de 1960. La conquête de l’espace n’a pas seulement doté l’humanité, selon le mot de John F. Kennedy, d’une nouvelle frontière, elle a aussi ouvert un nouveau champ à l’affrontement des deux blocs antagonistes.

« moins de quatre ans après ces premiers exploits , l'Union soviétique remporte une nouvelle manche en envoyant le premier homme dans l'espace: le 12 avril 1961 , à bord de Vostok 1, le cosmonaute louri Gagarine fait le tour de la Terre en un peu moins de deux heures.

Les Américains doivent, pour leur part , attendre le 20 février 1962 avant de pouvoir mettre en orbite un des leurs aux comma ndes d'une cabine Mercury Désireux de faire oublier cette nouvelle défaite, ils font mon­ ter les enchères en annonçant qu 'ils seront les premiers à envoyer un homme sur la Lune , qui s'y posera avant la fin des années soixante.

Vers la Lune et les planètes Mettre un satellite en orbite à quelques centaines de kilomètres de la Terre réclame une vitesse de 7,9 km/s.

Échapper à la gravité terrestre et voyager vers la Lune et vers les planètes ne demande que peu d'énergie supplémentaire puisque la vitesse à atteindre est de Il km/s.

En ajoutant un étage à leurs fusées , Américains et Soviétiques entrepren­ nent , dès 1959 , de lancer des sondes vers la Lune .

Là aussi , l'URSS marque les premiers points en per cutant la Lune avec la petite sonde Luna 2 le 12 septembre 1959 , en survolant la face cachée de la Lune avec Luna 3 le 4 octobre 1959 et en y posant la sonde Luna 9le 3 février 1966.

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La série des fusées Ariane connaît un succès commercial retentissant: grâce à ce lanceur économique et performant , les Européens se sont hissés au troisième rang des puissances spatiales derrière les Américains et les Russes.

On voit ici Ariane 5 décoller tors de son premier vol , début 1996.

Grâce à ce nouveau type de fusée , les Européens auront désormais accès aux orbites très basses , où ils pourront satelliser des engins en orbite géostationnaire.

Le satellite ......

· ERS 2en préparation dans l'Agence spatiale européenne aux Pays-Bas avant son lancement .

Grâce à son nouveau type de radar, il pourra contrôler ta Terre , même ta nuit ou par temps nuageux.

tt permettra en particulier de surveiller l'évolution du trou de la couche d 'ozone au-dessus de l'Arctique.

Toutefois , à partir de 1966 , la conquête de la Lune tourne à l'avantage des Américains.

Après une salve de missions automatiques couronnées de succès , baptisées Lunar Orbiter et Surveyor, la NASA lance le premier équipage vers la Lune à bord d 'Apollo 8 en décembre 1968: la veille de Noël , les astronautes Borman , Lovell et Anders passent une journée complète en orbite lunaire , en prélude aux missions d'alunissage.

Six mois plus tard , le 20 juillet 1969 , Neil Armstrong et Edwin Aldrin posent le module lunaire d'Apollo Il sur le sol de basalte (roche très compacte) de la mer de la Tranquillité et deviennent ainsi les premiers hommes à poser le pied sur la Lune .

Ils sont suivis par six autres missions Apollo dont cinq sont des succès complets.

Douze astronautes ont ainsi foulé le sol de notre satellite naturel.

De leur côté, les Soviétiques n'ont jamais pu développer une fusée assez fiable ni assez puis­ sante pour emporter des cosmonautes vers la Lune .

Ils se sont donc repliés sur des missions automatiques , réussissant à faire un prélèvement du sol lunaire et à le rapporter sur Terre à bord de leur sonde Luna 16 en septembre 1970.

Deux mois plus tard , avec Luna 17, ils posent un véhi­ cule automatique sur la Lune , qui est totalement téléguidé depuis la Terre: ce Lunakhod parcourt plus de dix kilomètres en effectuant des mesures et en envoyant des images du site .

Si la Lune est suffisamment proche pour rece­ voir la visite des hommes, les planètes ne sont accessibles qu'aux sondes automatiques: le ton­ nage nécessaire à la survie d'un équipage pen­ dant les deux ans que durerait un vol aller-retour vers Mars dépasse les capacités des fusées actuelles, sans compter les risques inhérents à toute mission de longue durée, à des centaines de millions de kilomètres de la Terre.

Américains et Soviétiques confient donc l'exploration des planètes voisines à des engins automatiques de petite taille.

Après les premiers survols de la pla­ nète rouge par les_ Mars soviétiques et les Marin er américains, les Etats-Unis réussissent en 197 6 deux atterrissages spectaculaires sur Mars avec Viking 1 et Viking 2, qui retransmettent les pre­ miers panoramas du sol.

Les Soviétiques connais­ sent un succès équivalent sur Vénus avec leurs sondes Venera.

Quant aux planètes lointaines -Jupiter, Saturne , Uranus et Neptune-, elles sont survolées successivement par les sondes améri­ caines Voyager 1 et Voyager 2 de 1977 à 1989.

L 'espace utile Parallèlement aux missions les plus specta cu­ laires , les États-Unis, l'Union soviétique et bientôt plusieurs autres pays exploitent à leur tour l es lancements en orbite terrestre pour développer des programmes d'application: satellites de télé­ communications, de météorologie et de téléd é­ tection connaissent un essor prodigieux dès le début des années 60.

La France devient la troi­ sième puissance spatiale en développant son propre lanceur de satellites -la fusée Diamant - dès 1965.

Elle est suivie par le Royaume-Uni , le Japon et la Chine.

Au début des années 80, la France franchit une étape supplémentaire avec la fusée européenne Ariane.

Les Américains , qui ont tout misé sur leur ambitieux programme de navette spatiale récupérable, sont handicapés par les coûts exorbitants de leur lanceur, d'autant plus qu'il faut le modifier en profondeur après la catastrophe de Challenger, au cours de laquell e sept astronautes trouvent la mort en janvier 1986 .

Aujourd'hui , l'heure est à la coopération: les missions communes se succèdent et le plus grand programme des années à venir est la construction en orbite terrestre d'une station spa­ tiale internationale , Alpha , élaborée par les Russ es, les Américains , les Européens et les Japonais.. »

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