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Internet et le WEB (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Internet est un gigantesque réseau de communication liant entre eux, ainsi qu'à une multitude de "sites", des millions d'"internautes". Il est le symbole de la révolution informatique et communicationnelle de la fin du XXe siècle. Installé devant l'écran de son ordinateur, "souris" en main, le particulier peut accéder à une gamme impressionnante de sites (vitrines informatiques comprenant toutes les connaissances et les références mondiales actuelles) et exécuter des taches pratiques. Il suffit d'un "click" sur un icône (symbole graphique qui s'affiche sur un écran d'ordinateur) pour que l'internaute (navigateur sur l'Internet) soit propulsé dans le net, cette toile d'araignée, dans laquelle il navigue tant qu'il veut, à la recherche de quelque information que ce soit. Comme le téléphone, l'Internet raccorde des abonnés entre eux, souvent par le biais du câble téléphonique et, aujourd'hui, par le réseau câblé qui permet des transmissions cent fois plus rapides. Le réseau mondial aurait compté 200 à 250 millions d'internautes en l'an 2000, répartis sur plus de 200 pays, et offre près de 20 millions de sites consacrés à tous les secteurs d'activité et tous les domaines de la connaissance. Pour s'y connecter, l'internaute a besoin d'un raccord intermédiaire, que lui fournit, par abonnement, un "prestataire de services". Ces abonnements coûtent de moins en moins cher car c'est un secteur hautement concurrentiel. La fiabilité des chiffres est souvent mise en cause : la population des internautes peut varier fortement selon la définition donnée pour caractériser un utilisateur. Il s'informe en accédant à des centaines de milliers de sites. Il communique par e-mail (courrier électronique comptant 25 millions d'utilisateurs en 1998) et par le biais des "forums" de discussion (il y en a des milliers, sur tous les thèmes, depuis l'élevage des canaris jusqu'à la recherche fondamentale en sciences physique). Il importe des programmes, ou logiciels, qui lui sont proposés sous forme de sharewares (programmes informatiques présentés en démonstration et dont l'utilisation doit être payée au créateur), de freewares (dont l'utilisation est gratuite) ou de programmes commerciaux "bridés" (limités dans le temps ou dans leurs fonctions) que l'on peut ensuite acheter dans le commerce.

« Une structure décentralisée En 1983, le nombre d'ordinateurs raccordés entre eux sur Internet (essentiellement aux États-Unis) dépassait 200 unités.

Outreleur nombre croissant, ces postes interconnectés préfiguraient une nouvelle logique de réseau.

En effet, la structure appliquéejusqu'alors était celle de la centralisation : les réseaux, tant téléphoniques que postiers, voire ferroviaires et aériens, avaient étéconçus, à l'origine, de façon radiale à partir d'un centre névralgique - standard central pour le téléphone, capitale d'un pays pourun réseau ferroviaire. Cette disposition centralisée avait des avantages certains à l'époque (équipements et responsables rassemblés en un point ; traficprincipalement focalisé autour de ce point).Mais à l'heure de l'informatique et de la décentralisation, cette structure perdit de sonintérêt et révéla de nombreux inconvénients. Par ailleurs, dans le contexte de la guerre froide, il est apparu que la fragilité stratégique d'une organisation centralisée pouvait êtreparticulièrement problématique.

Les télécommunications étant le nerf de la guerre, toute frappe nucléaire sur le centraltéléphonique ou informatique d'un pays paralyserait toutes ses activités. Le réseau Internet se tissait quant à lui de façon non centralisée, ressemblant plus à un filet de pêche qu'à une toile d'araignée : iln'avait aucun centre de commandement et la destruction de certaines de ses mailles n'empêcherait pas le flot d'informations de sepoursuivre, le routage de celui-ci pouvant se faire par une infinité de combinaisons de noeuds différents et interchangeables.

Cettetrès grande souplesse du "réseau des réseaux" intéressa donc au premier chef les militaires et il n'est pas étonnant que ledéveloppement d'Internet ait été, à l'origine, financé par l'armée américaine. Une fois le processus lancé, l'armée passa le relais en 1986 à la National Science Foundation (NSF) du ministère américain de laRecherche.

Puisque le réseau se développait alors de lui-même à la satisfaction de l'armée et de ses utilisateurs (essentiellementdes chercheurs), un financement des nouvelles technologies par les autorités scientifiques s'avérait plus judicieux.

En fait, Internetvolait déjà de ses propres ailes et allait vite échapper à tout contrôle. Vers une nouvelle philosophie Sans cerveau centralisé, "sans Dieu ni Maître", Internet relevait en effet d'une philosophie tout à fait nouvelle, appelée "nethique".Utilisé par les chercheurs et les informaticiens pour échanger des informations gratuitement, le réseau échappait aux valeurshiérarchiques et financières des sociétés libérales.

Aucune structure dirigeante ne se dégageait de l'ensemble ; seules desorganisations se développaient pour promouvoir l'évolution du réseau et sa coordination technologique. Si Internet rejette toute hiérarchie et tout contrôle, il n'en existe pas moins des règles tacites que les utilisateurs ont spontanémentsuivies.

Bien que des logiciels circulent librement sur le réseau et qu'ils soient disponibles sur des bases de données, il est convenuque tout nouvel utilisateur envoie une contribution (un chèque, généralement de l'ordre de 10 dollars soit l'équivalent de 50 francs)à l'auteur du programme. Le courrier électronique Les adeptes de cette communication ont adopté leurs propres règles d'écriture et de communication, délaissant les mises en pageélégantes et les figures de style pour se concentrer sur une information brève et claire pour ne pas faire perdre de temps à leurcorrespondant (qui reçoit peut-être beaucoup de messages), et pour éviter de surcharger les liaisons entre ordinateurs. Application principale d'Internet, le courrier électronique plaît par sa simplicité.

Il suffit en effet de taper un message sur sonordinateur, l'adresse électronique de son correspondant, et d'actionner la touche "envoi".

Le message passe alors par le modemet la ligne téléphonique, à travers un routage de noeuds, jusqu'à l'ordinateur du correspondant où il se range dans une case de samémoire appelée "boîte aux lettres". Le procédé supplante la télécopie pour deux raisons.D'une part, l'opération est plus simple (nul besoin d'imprimer d'abord sonmessage puis de chercher une télécopieuse, charger le papier, etc.) ; d'autre part, il est beaucoup moins coûteux car la seuleliaison téléphonique facturée à l'utilisateur est celle le raccordant au noeud du réseau le plus proche, généralement dans sa ville ousa région.

Le reste du parcours est gratuit, même si le destinataire est à l'autre bout du monde, car le routage d'informationscomprime les messages et n'utilise pas les liaisons téléphoniques existantes. Un corollaire de cette situation débridée et sans contrôle est l'absence de censure.

Toute information peut circuler librement sur le. »

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