INDUSTRIES CHIMIQUES : caoutchoucs artificiels et synthétiques silicones
Publié le 03/11/2011
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Le caoutchouc brut peut être préparé sous différentes formes : feuilles, crêpes, ou latex.
1) Le latex. - Le latex ·est conservé sous forme de suspension aqueuse de caoutchouc et traité dans les pays consommateurs sous cette forme. Pour cela il faut, d'une part, stabiliser la solution et d'autre part concentrer celle-ci afin que, lors du transport, la quantité d'eau transportée ne soit pas trop importante.
La stabilisation de la solution est effectuée par addition d'ammoniaque : à peu près 1 % en quantité par rapport au latex. L'ammoniaque permet de neutraliser la solution, d'arrêter l'action des enzymes et de précipiter le magnésium.
La concentration du latex est effectuée, soit par évaporation, soit par crémage, soit par centrifugation, soit encore par électro-décantation. En fait elle est souvent une combinaison de ces méthodes.
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-en suspension, de l'amidon, des lipides, des essen
ces et résines et des globules de caoutchouc dont la
teneur
se situe entre 40 et 60 o/o de latex.
D'autres latex contiennent des proportions impor
tantes de substances diverses, en particulier des lipides
et des résines qu'il est parfois nécessaire d'éliminer
pour pouvoir utiliser leur caoutchouc dans l'industrie :
c'est
le cas du Parthénium argentatum ou guayule.
Les plus grandes plantations d'hévéas sont localisées
en Extrême-Orient : Indonésie , Malaisie, Indochine,
Thaîlande et Ceylan ; ils ont pour origine des introduc
tions en provenance d'Amazonie.
Ces plantations peu
vent fournir jusqu'à 1 000 ou 1 500 kg à l'hectare dans les surfaces plantées en arbres améliorés par sélection
et croisement.
Le caoutchouc brut peut être préparé sous différen
tes formes : feuilles, crêpes, ou latex.
1) Le latex.
-Le latex ·est conservé sous forme de
suspension aqueuse de caoutchouc et traité dans les pays consommateurs sous cette forme.
Pour· cela il faut, ·d'une part , stabiliser la solution et d'autre part
concentrer celle-ci afin que, lors du transport, la quan
tité d'eau transportée
ne soit pas trop importante.
La stabilisation de la solution est effectuée par addi
tion d'ammoniaque : à peu près 1 "lo en quantité par
rapport au latex.
L'ammoniaque permet de neutraliser
la solution , d'arrêter l'action des enzymes et de préci
piter
le magnésium .
La concentration
du latex est effectuée, soit par éva
poration, soit par crémage, soit par centrifugation , soit
encore par électro-décantation.
En fait elle est souvent
une combinaison de ces méthodes.
Le latex est ensuite placé en fOts ou containers pour
l'expédition .
2) Feuilles jùmées.
- D'une façon générale, on fa brique de la feuille fumée lorsque, disposant du latex,
on est maître de sa coagulation.
Le latex est amené par camion et placé dans des bacs de réception où il subit une décantation.
Après filtration , il est dirigé
vers des bacs de coagulation, coagulation qui est obte
nue
par addition d'acide formique dilué à 2-3 o/o.
Le coagulum se forme et durcit progressivement; le ruban de coagulum est acheminé par des goulottes ,
dans lesquelles circule de l'eau, vers un train de lami
noirs.
A la sortie de
ce laminoir, on retire un ruban
de 3 à 4 mm d'épaisseur qui, découpé au fur et à me
sure, donne des feuilles qui sont installées sur des cha
riots pour être placées dans des fumoirs à
45-50° pen dant deux ou trois jours.
Ces feuilles sont ensuite
conformées en balles cubiques pour l'expédition.
Des variantes de
ce procédé existent: il s'agit du
procédé Michelin et du procédé des caoutchoucs
d'extrême-Orient , qu'il serait trop long d'aborder ici.
3) Crêpes.
- Le crêpage est employé parce qu'il per
met, d'une part un lavage énergique , etd'autre part
une homogénéité plus importante du caoutchouc ..
brut
quand on se trouve en présence d'un late~ qui coagule sous forme de masses plus ou moins épaisses .
Le crêpe est réalisé dans des machines comportant
une batterie de cylindres à cannelures de plus en plus
resserrées .
Au fur et à mesure de son passage dans ces appareils , il se forme une feuille de crêpe homo
gène et dépourvue de substances auxiliaires qui est sé chée à basse température .
La qualité de ce caoutchouc naturel dépend de trois
propriétés fondamentales : en effet sa transformation
est liée à sa plasticité , à sa susceptibilité au grillage
et enfin à son aptitude à la vulcanisation dont
va dé
pendre sa résistance mécanique et chimique.
Ce sont
ces trois propriétés qui ont amené les chimistes du siè cle dernier à chercher un produit similaire qui serait
plus facile à obtenir.
LES PREMIERS PAS
DANS LA RECHERCHE
DU CAOUTCHOUC SYNTHÉTIQUE
Le premier réflexe du chercheur a été de décompo
ser par un moyen ou un autre , en particulier par pyro
génation , le caoutchouc naturel pour en étudier la
composition .
C'est ainsi qu'en 1875 Gustave BOU CHARDAT a établi que le caoutchouc était un poly
mère de l'isoprène , c'est-à-dire qu' il résulte de l'union de plusieurs molécules de ce corps.
Quelques années plus tard, en 1882, le chimiste an
glais TILDEN , qui avait repris les expériences de Gus
tave Bouchardat, constata qu'une bouteille d'isoprène,
provenant de la térébenthine , changeait d'apparence à
la longue ; au lieu
d'un sirop incolore, limpide, la bou
teille contenait un sirop dense, où flottaient de gros
morceaux d'un solide de couleur jaune.
A l'examen,
c'était du caoutchouc et l'artificiel comme
le naturel
semblent consister en deux substances dont l'une est
plus soluble que l'autre dans
le sulfure de carbone et
la benzine .
L'artificiel uni avec le soufre forme comme
le naturel un mélange élastique et ferme.
A la suite de cela, TILDEN a proposé les deux mé
thodes suivantes pour obtenir la polymérisation de
l'isoprène en caoutchouc :
- par action de certains agents tels que l'acide chlo
rhydrique ;
-par action lente et spontanée de l'isoprène sur lui-même.
Dans
la réaction de polymérisation de l'isoprène , il est bien reconnu maintenant que l'association de deux
molécules entraîne la disparition d'une double liaison.
Mais
il en demeure toujours au moins une qui permet
une nouvelle condensation avec une molécule initiale
ou une molécule déjà polymérisée.
Ainsi naissent des
molécules de plus en plus grosses, de poids moléculaire
de l'ordre de celui du caoutchouc naturel.
Le problème revenait donc à préparer économique
ment l'isoprène puisque la synthèse de ce corps et,
comme conséquence, la synthèse totale du caoutchouc
avait été accomplie par
EULER, en 1897 ; ses travaux
ainsi que ceux d'IPA TIEW avaient établi la constitu
tion de l'isoprène..
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