INDUSTRIE DE L'HABILLEMENT
Publié le 03/11/2011
Extrait du document
Dès la plus haute Antiquité, il existait des confectionneurs de vêtements. Le travail était fait à la main, et devait le rester pratiquement jusqu'à l'avènement de l'ère industrielle. Les Anglais, semble-t-il, furent en Europe les premiers confectionneurs. Au début du XVIIe siècle, il était fréquent de voir aans les vitrines londoniennes des vêtements tout faits, pour les hommes uniquement. Mais il faut attendre le XVIIe siècle, pour voir cette pratique se répandre en Europe.
«
En 1812 Dolfus-Mieg, utilisa le premier la machine à vapeur, pour actionner une filature.
La
confection connut à cette date un premier grand
essor.
Mais c'est l'invention de la machine à cou
dre à un seul
fil de Thimonier qui opéra la vérita
ble révolution; non sans mal d'ailleurs , car les artisans tailleurs, redoutant de cette invention la perte de leur travail, allèrent détruire chez Thimo
nier, les premières machines.
Elles n'effectuaient
que
200 points à la minute, mais travaillaient qua
tre fois plus rapidement que des mains artisanes.
La Bell e Jardinière acheta plusieurs machines
Thimonier.
Mais elle
dut les entreposer pendant
deux ans, dans ses sous-sols avant de pouvoir met
tre sur pied une ébauche d'atelier de confection.
En 1851, Howe, mécanicien américain, améliore
la machine à un fil de Thimonier, en inventant une
machine piquant à deux fils, encore utilisée de nos
jours.
C'est alors que la machine Singer détrônant Thimonier s'installait dans le monde entier.
Au milieu
du XIX • siècle, la mécanisation n'in
tervint qu'au niveau du piquage; car les travaux
préliminaires de coupe, comme ceux de finition,
étaient encore exécutés en " chambre » par les artisans.
Chaque ouvrière piquait le vêtement
entier, ce ne fut qu'un peu plus tard , vers 1880 , que l'on put observer le début d'un travail à la chaîne dans l'industrie du vêtement.
Une ouvrière ne piquait que des cols, une autre
de s manches , etc.
Les ouvrières et leurs machines
étaient rangées en ligne et faisaient glisser
le tra
vail effectué par une planche de bois ciré.
Les arti
cles de confection que l'on pouvait voir dans les vitrines des plus grandes villes européennes,
s'adressaient essentiellement aux hommes.
Mais
les femmes commencèrent à travailler en usine , et,
de ce fait, n'eurent plus de temps pour confection
ner leurs propres vêtements.
Elles devinrent alors
des clientes de confection.
En
1892 , M.
Weill fondait une maison de
confection laquelle, 90 ans après garde son carac
tère familial.
Weill fut sans doute le premier à
employer le terme de prêt-à-porter qui, depuis , fut
banalisé .
En
1900 , le vêtement en France est devenu une
véritable industrie.
Elle emploie
30 000 ouvriers, mais, reste en
retrait sur les Anglo-Saxons.
Les Français sont des
individualistes forcenés, et il faut attendre 1960, pour assister en France à un véritable " boum » sur le prêt-à-porter.
La jeunesse a de l'argent de poche; dans tous les grands pays industrialisés elle affirme sa person
nalité et tient à imposer sa mode .
Les voyages
sont facilités et les échanges d'idées
également.
La mode se démocratise et les créa-teurs
deviennent plus inventifs .
Car chaque âge a
des goûts différents qu'il faut satisfair e.
Tout ceci entraîne une rotation de la consom
mation très rapide, car un vêtement e.
t démodé d'une saison sur l 'autre, et, de ce fait, n'a plus
aucune valeur marchande pour le détaillant , qui
organise des soldes.
L 'é labor ation du vêtement devient alors très
prévisionnelle , car plus
d'une année s'écoule entre le moment ou le confectionneur choisit ses tissus ,
sur les différents marchés : allemand (Francfort) ,
italien , français , et le moment où le vêt ement ter
miné peut être vu dans la vitrine du détaillant.
Les salons
Les salons du prêt-à-porter ont lieu en France
deux fois l 'an.
L'un en automne présen te la mode
printemps-été suivant, l'autre au print emps pré
sente la mode automne-hiver.
Les salons
sont un énorme tremplin pour le prêt-à-porter.
Les acheteurs viennent du monde entier, en particulier des Etats-Unis où la mode
française est très cotée.
De nombreux ndustriels
du vêtement français fabriquent également à
l'étranger .
Il existe aussi en France, un salon destiné tout
particulièrement, aux confectionneurs .
Ils y ont exposé la plupart des machines destinées à l'indus
trie du vêtement.
Les fabricants de mat ériel vien
nent également du monde entier; ce salo n s'appelle
Vetimat.
Vers
1960, au moment de la grande expansion
du prêt-à-porter en France, on assiste il une trop grande accélération du phénomène " mode " et, pour parer à ces changements sauvages, l'industrie
du prêt-à-porter crée des :Comités de coordination de la mode destinés à organiser des prévisions au
niveau de la mode, aussi bien chez les ti seurs , que
chez les créateurs , les stylistes et les autres manu
factures gravitant autour du prêt-à-port e r.
Le phé
nomène " mode » pose des problèmes au niveau
de la fabrication, donc de l'ouvrière : en effet, une
ouvrière étant habituée, et formée, à ne poser que
des
" paddings •• sur les épaules des mantea ux n'a plus de travail lorsque les créateurs décident que la
mode sera une année sans paddings.
Il faut donc former cette ouvrière à un autre emp loi et ceci,
bien souvent, pour une période très courte, car la
mode des épaules rembourrées va revenir.
..
La Haute Couture
A la fin du XIX • siècle, une bourge ise n'envi
sageait pas de s'habiller par l'interm édiaire du
prêt-à-porter naissant..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- LIBERTÉ DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE C.E. 30 mai 1930, CHAMBRE SYNDICALE DU COMMERCE EN DÉTAIL DE NEVERS, Rec. 583
- Cours 10 – L’industrie du cinéma canadien maintenant
- Commentaire d’un texte historique : L’industrie textile vue par Jules Michelet
- L'industrie du film americain et la mondialisation
- Commentaire d’un texte historique : L’industrie textile vue par Jules Michelet