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Histoire des transports en commun

Publié le 10/10/2018

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histoire

Les recherches s'orientèrent principalement vers la mécanisation des moyens de transport et le développement de nouveaux moyens de traction. Des techniques successives furent essayées. La première était fondée sur l'utilisation de l'air comprimé, et utilisée par les tramways. Mais les installations pour produire l'air comprimé étaient si coûteuses qu'elle ne fut pas généralisée. Puis l'utilisation de la vapeur fut envisagée. Les machines à foyer utilisées par les tramways étaient fortement inspirées de celles qui équipaient les trains. La voiture était carénée pour en cacher le mécanisme. Quelques essais de bus à vapeur furent aussi effectués, sans grand résultat.

Mais c'est sans conteste l'apparition de la traction électrique, en 1881, qui permit l'émergence des moyens de transport modernes. Son grand avantage résultait de l'absence de bruit et de fumée. Pour assurer l'alimentation des machines en électricité. deux moyens ont été développés. Le premier est l'alimentation autonome :le bus ou le tramway transporte l'énergie à son bord, grâce à des accumulateurs. Les tramways à accumulateurs furent ainsi principalement utilisés en France jusqu'à la fin du xixe siècle. Le second moyen est d'utiliser une alimentation externe. Le courant produit est acheminé jusqu'à la motrice au moyen de fils, de conduites souterraines ou de plots de surface et capté directement pour une utilisation immédiate. Les tramways utilisent aujourd'hui une alimentation externe. Certains bus l'emploient également ; ils sont reconnaissables aux conduites filaires et appelés « trolleybus ». Enfin, le dernier mode de traction mis au point est l'utilisation du moteur à explosion. Deux techniques furent mises à l'essai. La première consistait à relier le moteur à essence à une génératrice de courant qui alimente un moteur électrique. La seconde est l'utilisation de voiture à essence et transmission mécanique, comme les modèles actuels. Les premiers omnibus automobiles purent être mis en service dès le début du XXe siècle. Ainsi la mécanisation a permis une avancée considérable pour l'utilisation des transports urbains collectifs dans les villes à la fin du XIXe siècle. Mais les grandes métropoles durent faire face à un nouveau problème : la circulation. Pour pallier le problème de saturation du réseau, des chemins de fer terrestres furent construits dans les villes. Ils présentaient par rapport au tramway l'avantage de posséder des infrastructures propres et donc de ne pas être soumis aux embouteillages et autres aléas de la circulation urbaine. Dans des cités où l'urbanisation était très dense, construire des lignes de train de surface était cependant extrêmement compliqué. C'est ainsi que le « Tube », premier chemin de fer souterrain, fut construit dès 1890 à Londres. Il était équipé de voitures à traction électrique. De nombreuses villes imitèrent cet exemple ; Paris se dota d'un chemin de fer métropolitain dès 1900 d'où son nom : le métro. La recherche de

nouvelles voies pour les transports urbains a aussi mené à l'utilisation des voies navigables qui traditionnellement servaient au transport fluvial de marchandises. En 1862, des bateaux-omnibus construits sur les chantiers navals de La Mouche furent mis en service à Lyon, d'où leur nom de bateau-mouche. Mais ce mode de transport reste très marginal, mise à part Venise où les vaporettos (petits bateaux) font office de bus dans les canaux principaux de la ville.

 

Tout au long du XXe siècle, de nombreuses avancées techniques furent faites pour rendre plus performants le métro, le bus et le tramway : qu'ils puissent transporter plus de voyageurs, dans des conditions plus confortables. Parmi les innovations, notons le développement du métro avec toutes ses voitures motrices (chacune porte son propre mécanisme de traction) et aussi

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« l'utilisation de matériel pneumatique sur les rames, une technique à l'origine française.

Équiper les roues du métro de pneus avait pour objectif d'augmenter l'adhérence des voitures aux rails.

!:inconvénient de leur utilisation réside surtout dans le bruit et les vibrations engendrées.

C'est pour cela que certaines rames sont équipées d'un système mixte de roues métalliques et de roues avec pneus.

DE NOUVELLES ATTENTES EN TERME DE TRANSPORTS Dans toute la première moitié du XX' siècle, les transports collectifs urbains connurent une forte expansion dans les villes européennes, en particulier les autobus et les tramways.

!:expansion du marché de l'automobile et sa plus forte accessibilité ont profondément bouleversé les modes de transport citadins.

En 1960, 4,7 millions de français avaient une voiture ; en 1995, 24,9 millions en possédaient.

Les transports collectifs urbains ont ainsi perdu une grande partie de leurs voyageurs qui pouvaient se déplacer de façon autonome.

De plus, les difficultés de circulation automobiles s'accentuèrent dans les zones urbaines, provoquant une nouvelle baisse de l'utilisation des transports collectifs.

Cependant, depuis la fin des années quatre-vingt, les problèmes engendrés par une utilisation de masse de l'automobile sont de plus en plus nombreux.

En elfe� la multiplication du parc automobile a accru les difficultés de circulation et provoqué des congestions chroniques aux heures de pointe, qui peuvent paralyser non plus seulement un quartier mais une ville entière.

Le stationnement de l'ensemble des véhicules devient un vrai puule.

Les nuisances et les pollutions occasionnées par les transports urbains sont de moins en moins supportées.

Le bruit est redouté des citadins, or en ville, 80% de celui-ci est émis par des véhicules.

En outre, les transports urbains sont devenus une source majeure de pollution, à l'origine de 50 à 70% de la pollution atmosphérique des grandes villes d'Europe.

Les valeurs atteintes dans les pays en développement sont encore plus élevées (plus de 80% à Mexico).

Parmi les principaux polluants rejetés par les véhicules automobiles viennent le monoxyde de carbone, des oxydes d'azote, du dioxyde de soufre et d'hydrocarbures.

Des particules en suspension (poussières), des fumées noires et des métaux comme le plomb, sont aussi rejetés.

Enfin, les véhicules automobiles ont une trés forte consommation énergétique.

La consommation en ville d'un passager en automobile à essence est plus du double de celle d'un voyageur dans le métro pour chaque kilomètre parcouru.

Face à ces problèmes très larges, les transports collectifs pourraient se révéler être une alternative pour de nombreuses collectivités ; ils permettent de transporter plus de personnes, à un moindre coût, dans de meilleures conditions environnementales.

RÉGULER LA CIRCULATION DONNER LA PRIORITt AUX TRANSPOm COLLICTIFS Des règles de circulation sont mises en place dans de nombreuses villes pour faciliter le déplacement des véhicules de transports collectifs : des priorités - encore limitées -sont données aux transports en commun.

Un système de commande des feux de circulation est parfois installé : il permet de laire passer les feux au vert si un bus est en retard sur son itinéraire.

Des couloirs spécifiques sont réservés pour les bus et les taxis.

On tend comme à Paris à les élargir et les séparer de la chaussée réservée aux voitures.

On parle alors de transport en commun en site propre (TCSP), lorsque le moyen de transport collectif- bus, tramways, métro de surface -dispose de voies réservées et de priorité sur les autres modes de circulation.

CONTOURNER LIS VILLIS Pour soulager le trafic, de nombreuses villes ont fait construire des rocades qui sont empruntées par les véhicules de transit Celles-ci peuvent être obligatoires -comme c'est le cas de la « boucle » du Doubs à Besançon -ou facultatives comme l'est le contournement de Lyon.

PROTÉGER LIS CENTIES-VIWS Pour mieux maîtriser les flux à l'intérieur des villes, celles-ci ont adopté des politiques variables.

Une dissuasion douce, comme celle pratiquée à Zürich, en Suisse, consiste à favoriser les transports collectifs au détriment des voitures individuelles.

De nouveaux partages de la voirie et des règlements restrictifs rendent la circulation des voitures particulières plus difficile.

D'autres villes comme Milan ou Bologne ont interdit la circulation dans leur centre pour protéger leur centre historique.

Enfin, certaines villes ont recours à des péages de régulation pour dissuader les automobilistes de venir dans le grand centre-ville (comme c'est le cas à Singapour), ou de financement (les revenus du péage de Londres servent dans leur plus grande partie à financer des investissements pour les transports collectifs ou les infrastructures urbaines).

FAVORISER LI COVOITURAGE La congestion et la pollution très importantes dans certaines agglomérations ont incité les municipalités à prôner le co-voiturage.

Aux États-Unis, celui-ci s'est beaucoup développé.

Cette pratique est encouragée par des réductions aux péages autoroutiers, et par des facilités de stationnement dans les entreprises.

De nombreuses entreprises proposent désormais des sites intranet de covoiturage.

DÉVELOPPER L'INTUMODAUSME t:intermodalisme consiste à allier deux modes de trans po� l'un individuel, l'autre collectif.

Ainsi, le park and ride est pratiqué par les habitants des banlieues qui prennent leur voiture jusqu'à une station de transport en commun, puis le train ou le métro jusqu'à leur destination.

On peu� de même, associer le vélo et l'utilisation du train.

Ce type de transport n'est possible que si de grands parcs de stationnement sont construits près des gares de banlieues, lesquels arrivent souvent à saturation.

RENOUVELER LES TECHNOLOGIES DES TRANSPORTS COLLECTIFS Le renouvellement technologique actuel des transports collectifs doit prendre en compte plusieurs contraintes : des contraintes urbaines fortes, des demandes de confort accrues de la part des passagers, un contexte énergétique tendu et une demande forte de diminution de la pollution souvent appuyée par des contraintes réglementaires.

UNE AUTOMATISATION EN EXPANSION t:avancée technologique la plus importante dans les transports en commun ces dernières années est sans conteste l'automatisation croissante des matériels.

Du matériel informatique a été progressivement embarqué sur les véhicules comme aide à la conduite.

Des métros ont été entièrement automatisés, ce qui a permis d'augmenter leur vitesse et leur fréquence.

Les voyageurs sont séparés de la voie par une paroi avec des portes coulisslrllfes qui s'ouvrent en synchronisation avec les portes du métro.

En France, le VAL (véhicule automatique léger utilisé notamment à Lille), un métro entièrement automatique sur pneu, est installé dans de nombreuses villes.

VUS DES TECHNOLOGIES PLUS PROPRES ET MOINS SONORES Pour réduire les émissions atmosphériques et diminuer le coût ou la consommation d'énergie, de nouvelles technologies ont été expérimentées et mises en place.

La première série de mesure a pour but de modifier et réduire les composantes toxiques des l'l!jets automobiles.

Pour cela, on peut agir sur deux facteurs : le traitement des rejets, ou la modification du carburant qui les occasionne.

Pour éliminer certains rejets d'hydrocarbure et de monoxyde de carbone, des pots ctd11/ytiques utilisation s'est généralisée dans les dernières décennies.

De nombreux progrès ont été aussi réalisés sur les traitements des carburants.

Par exemple, l'utilisation de carburants sans plomb a permis de beaucoup diminuer les rejets de plomb.

!:utilisation de carburants d'origine végétale, le diester (obtenus à partir du colza par exemple) permet de rejeter moins de dioxyde de carbone que le diesel.

Mais son coût de production est très supérieur à celui du diesel, et il est utilisé de façon très marginale.

Les deux principaux carburants alternatifs utilisés en France sont le GNV (gaz naturel pour véhicule) et le GPL (gaz de pétrole liquéfié).

Le premier (du méthane sous pression) est gazeux, le second (mélange de propane et de butane) est liquide.

Tous deux ne produisent ni soufre, ni plomb, ni poussières et diminuent fortement les rejets d'oxydes d'azote.

Mais le GPL occasionne encore des rejets en monoxyde de carbone importants.

Le recours à l'énergie électrique est un autre moyen de réduire la pollution atmosphérique sur une ville.

Alimenter des bus par des batteries est possible, mais celles-ci ont un poids tel qu'elles ne sont utilisées que pour des minibus à l'heure actuelle.

Un moyen détourné est d'utiliser des piles à combustibles.

Ces piles utilisent une réaction chimique entre un combustible (l'hydrogène par exemple) et l'eau ou l'oxygène pour fournir de l'énergie électrique.

Ce mode est silencieux et non polluan� le produit d'une telle réaction étant de l'eau.

En revanche, il nécessite une installation spéciale sur les auto bus, en particulier de bouteilles contenant le combustible sous pression.

FACILITER L'ACCÈ S DES TRANSPORTS À TOUS DANS UN CADRE PLUS SÛR !:organisation et le développement d'un réseau de transport collectif dans une ville sont extrêmement complexes.

Les décisions prises par une municipalité dans le domaine des transports touchen t l'ensemble des citoyens.

Le réseau de transport en commun doit avant tout offrir une sécurité maximale pour ses voyageurs.

Si le bus, le métro ou le tram sont beaucoup plus sûrs que la voiture ou le vélo en terme d'accidents de la circulation, la sûreté sur le réseau est bien moins grande.

C'est pour cela que des c11mér11s de surveillance peuvent être installées aussi bien dans les stations de train ou de métro, qu'à bord même des véhicules.

Elles peuvent offrir une plus grande sécurité alix voyageurs comme aux agents, une intervention plus rapide si nécessaire, et un instrument de contrôle en cas d'Incident.

t:accés à tous des transports doit être possible.

Les véhicules spécialement équipés pour les handicapés sont de plus en plus nombreux : certains bus disposent de nmpes déroulantes pour faciliter l'accés des fauteuils roulants, des places larges permettent d'attacher ceux-ci.

Les signalisations visuelles et sonores sont plus fréquentes.

De nombreuses études ont été réalisées pour augmenter le confort des voyageurs, qu'il soit sonore ou ergonomique.

Le coût moindre des transports collectifs permet dans de nombreuses villes et collectivités de rendre l'accés aux transports plus abordable pour les personnes moins favorisées.

Des zones défavorisées peuvent être reliées par des lignes de bus ou de métros aux grandes agglomérations, réduisant ainsi l'isolement de tels quartiers.

Le choix de développer des axes de transports en commun relève donc de la politique d'urbanisation de la ville.

Le développement ou le changement des services de transport collectifs sont souvent onéreux.

surtout si ceux-ci dépendent d'Infrastructures lourdes comme le métro ou le tramway.

Pour des villes de tailles réduites, des modes de transports plus petits (des minibus par exemple) passant selon la demande dans certains itinéraires, et reliant certains quartiers peuvent être mis en place à moindre coût.. »

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