Histoire des débuts de l'aéronautique.
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
aéronautique. 1 PRÉSENTATION aéronautique, terme générique englobant l'ensemble des sciences et techniques de la navigation aérienne et de la construction des aéronefs (avions, hélicoptères, ballons). La navigation concerne les aéroports et leurs tours de contrôle, ainsi que tous les matériels, règlements et procédures du vol sans visibilité. 2 CONSTRUCTION AÉRONAUTIQUE La construction d'un avion est un travail de très longue haleine. Il faut compter dix ans entre les premiers schémas sur la table à dessin et le vol du prototype. Le nouvel appareil est conçu pour rester en service une trentaine d'années, comme les Boeing 747, c'est dire toute l'importance des études préliminaires. Quelques DC-3 construits dans les années quarante volent toujours. La construction des aéronefs regroupe trois types de métiers complémentaires : les avionneurs, les motoristes et les équipementiers. Les avionneurs, comme Airbus Industrie en Europe ou Boeing aux États-Unis, construisent la cellule des avions et procèdent à leur montage final. Cette activité représente la moitié du prix de revient d'un avion. Les motoristes, comme la Snecma (Société nationale de construction de moteurs d'avions) en France ou General Electric aux États-Unis, fabriquent les réacteurs qui entrent pour 30 p. 100 dans le prix de l'appareil. Les équipementiers fabriquent le train d'atterrissage, l'électronique, et tous les accessoires comme les fauteuils, la cuisine ou les instruments du tableau de bord. Ces équipements représentent 20 p. 100 du prix de revient d'un avion civil. Ils peuvent dépasser les 50 p. 100 sur les avions militaires comme le Rafale, dont l'électronique embarquée est particulièrement complexe : radar, calculateur, gestion des contre-mesures. 3 LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES D'AVIATIONS ET D'AVIONS Selon leur destination et leur taille, on distingue différents types d'appareils : o l'aviation générale comprend les petits avions d'aéro-clubs équipés ou non pour le vol sans visibilité ; o l'aviation d'affaires comprend les appareils utilisés par des sociétés pour transporter leurs cadres ou leurs clients. Certains appareils sont de véritables avions de ligne, comme le tri-réacteur Falcon de Dassault ; o l'aviation de travail regroupe, entre autres, les appareils équipés pour répandre des insecticides et ceux utilisés pour la lutte contre l'incendie ; o l'aviation commerciale est constituée de toute la flotte des court, moyen et long-courriers, utilisés par les compagnies aériennes ; o l'aviation militaire est composée, entre autres, d'avions destinés au combat, à la surveillance ou à la reconnaissance. 4 SITUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE ACTUELLE En France, les sociétés travaillant dans les secteurs aéronautiques et spatiaux font partie du Gifas, le Groupement des industries françaises aéroautiques et spatiales, qui organise tous les deux ans le Salon du Bourget. En 1997, le chiffre d'affaires non consolidé de ces secteurs a été de 131,9 milliards de francs, dont 26,7 p. 100 ont été consacrés à la recherche et au développement. Les effectifs de la profession dépassent les 95 000 personnes. En France, 4 500 PME participent aux différents programmes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
«
LE
RÊVE D'ICARE
l'homme a longtemps rêvé de
pouvoir voler dans les airs, comme
l'atteste entre autres le mythe de
Dédale et Icare.
Toutefois, c'est
Léonard de Vind qui, le premier,
mènera des
parfaitement la circulation de l'air
autour des ailes, mais il tentera
également de construire un planeur.
Récemment, des ingénieurs
britanniques ont reconstitué cette
machine volante à partir des dessins
de Léonard, et un vol d'une centaine
de mètres a pu être effectué !
Cependant, il faudra attendre la fin
du XVIII' siècle pour le premier envol
de l'homme, avec l'aérostat des
frères Joseph et Etienne Montgolfier.
C'est à la même époque que
commencent des études
expérimentales sur les " plus lourds
que l'air "· en particulier celles de sir
George Cayley.
Après l'essor des
aérostats et la naissance, en 1903, de
l'aéroplane avec les frères Orville et
Wilbur Wright, l'histoire des
pionniers de l'aéronautique sera
jalonnée d'exploits : la traversée de
la Manche par Louis Blériot en
1909, la traversée de la
Méditerranée par Roland Garros en
1913, la traversée de l'Atlantique par
Charles Lindbergh en 1927, et
bien d'autres
encore.
Ces
inventions
ne seront
cependant
pas canton
nées dans le
défi sportif.
Très rapide
ment, elles
deviendront des moyens de
transport pour les marchandises et
les hommes mais également des
armes de guerre.
(ballons,
montgolfières, dirigeables)
et les aérodynes ou " plus lourds
que l'air" (avions, hélicoptères,
planeurs).
LES AÉROSTATS
En vertu du principe d'Archimède,
un aérostat s'élève parce que le
poids du volume d'air qu'il déplace
est supérieur au poids total de
l'engin.
Pour décoller, il suffit
d'utiliser un volume de gaz dont la
densité est inférieure à celle de l'air.
On peut obtenir cette plus faible
densité soit en chauffant l'air
contenu dans une enveloppe
ouverte à la base, soit en enfermant
dans une enveloppe un gaz plus
léger que l'air comme l'hydrogène
(avec l'inconvénient d'être
inflammable) ou l'hélium.
LEs AtRODYNES
Dans les aérodynes, quatre forces
entrent en jeu : la poussée, la
traînée, le poids et la portance.
• La poussée permet de faire
avancer l'engin.
Elle est exercée par
le système de propulsion de
l'appareil, quand, au moyen
d'hélices ou de réacteurs, on
déplace de l'air vers l'arrière de
l'appareil.
• La traînée, qui s'oppose à la
poussée, est due à la résistance
de l'air.
• Le poids de l'appareil résulte tout
simplement de la pesanteur et
s'oppose à la portance.
• La portance est la force qui permet
de soulever l'appareil.
Quand l'engin
avance, l'air circule sur le dessus de
l'aile (extrados) ainsi que sur le
dessous (intrados), mais, en fonction
de l'angle d'Incidence de l'aile dans
l'air, la pression sera plus faible sur
l'extrados que sur l'Intrados.
C'est
cette différence de pression qui
entraîne l'appareil vers le haut
Donc, pour que l'engin avance, il
faut que la poussée dépasse la
traînée et, pour qu'il monte, il faut
que la portance dépasse le poids.
PREMIER ENVOL AVEC
LES FRÈRES MONTGO LFIE R
1-------------1 Voyant
un papier s'envoler sous
AÉROSTATS ET AÉRODYNES
La conquête des airs par l'homme
s'est réalisée au moyen de deux
types d'aéronefs différents : les
aérostats ou « plus légers que l'air" l'effet
de l'air chaud de sa cheminée,
Joseph Montgolfier décide
d'exploiter ce phénomène.
Le 4 juin
1783, après différents essais menés
avec son frère cadet Etienne, ils
tentent la première démonstration
publique d'envoi d'un aérostat à air novembre
1783, une nouvelle
démonstration est réalisée à Paris,
mais cette fois-ci avec deux
passagers : Pilâtre de Rozier et le
marquis d'Arlandes.
lls survolent
ainsi la capitale pendant 25 minutes
à 1 000 mètres d'altitude, sur une
distance de 10 kilomètres.
Dix jours
plus tard, Jacques Charles et Nicolas Poids
Robert effectuent un nouveau survol 1------------r----------
de Paris, avec une innovation : le
ballon en soie caoutchoutée est
gonflé d'hydrogène.
Dès lors,
l'aérostation va non seulement
connaître un grand engouement
populaire mais également intéresser
les stratèges militaires.
En effet,
l'observation aérienne avec un
ballon captif sera par exemple
déterminante lors du siège de
Maubeuge et surtout à la bataille de
Aeurus, le 26 juin 1794.
Ce succès va
retarder quelque peu les recherches
sur les plus lourds que l'air, à tel
point qu'un siècle plus tard, le grand
savant Lord Kelvin estimait encore
que la navigation aérienne était
impossible exceptée par ballon !
l'inventeur anglais sir George Cayley
est considéré comme le père de
l'aéronautique.
Il a en effet expliqué
et déterminé les principes sur
lesquels devaient fonctionner les
plus lourds que l'air et a fondé la
science de l'aérodynamique.
En
1799, il grave sur un disque d'argent
les forces de portance, de traînée et
de poussée sur un profil d'aile.
C'est
aussi à ce moment qu'il propose de
dissocier la sustentation et la
propulsion, la première fonction
devant être assurée par des ailes
fixes et la seconde par des hélices
associées à un moteur.
Il décrit en
outre les avantages du profilage et
de la courbure des ailes, il invente la
roue suspendue comme train
d'atterrissage et conçoit un
empennage cruciforme.
Toutefois,
Cayley ne va pas se contenter de la
théorie : pendant plus de cinquante
ans, il va imaginer et fabriquer des
planeurs.
En 1804, il arrive à faire
voler sur 25 mètres une maquette de
planeur.
En 1849, il fait voler un
planeur trip lan ainsi qu'un planeur
monoplan.
Quatre ans plus tard, il
construit un planeur encore plus grand,
remorqué par un cheval et
dirigé par un pilote, qui s'envole sur
près de 200 mètres.
Certes, ces
machines volantes ne sont ni
motorisées ni contrôlées, mais il
s'agit bien des premiers vols
d'appareils plus lourds que l'air.
OTTO LILIENTHAL ET LA
SCIENCE DU VOL PLANÉ
Ne disposant pas de moyens de
propulsion adéquats en ce qui
concerne le rapport poids
puissance, certains chercheurs
estimaient qu'il fallait, dans une
première étape, maîtriser le vol
plané avant de se lancer dans le vol
à moteur.
l'Allemand Otto
Lilienthal était de cet avis.
Loin
d'être un
empiriste, il
mène des études
théoriques
rigoureuses et
effectue des
expériences
avec modèles
réduits.
En
1889, il publie Le Vol des oiseaux.
considéré comme base de l'art du
vol, qui deviendra une référence
incontournable pour les pionniers de
l'aéronautique et dans lequel il
souligne l'Importance d'avoir une
voilure cambrée.
C'est en 1891 qu'il
entreprend ses premiers vols avec
un monoplan, dont la structure de
saule est recouverte d'une toile
de coton.
Ce planeur est l'ancêtre
du deltaplane moderne.
On peut
considérer qu'il s'agit du premier vol
contrôlé d'un plus lourd que l'air car Lilienthal
pouvait orienter son
planeur en déplaçant son corps,
c'est-à-dire le centre de gravité de
l'appareil.
Entre 1891 et 1896, il
réalise 2 ooo vols depuis une colline
artificielle proche de Berlin.
En 1895,
il construit aussi des biplans et, en
1896, il commence à expérimenter
un engin propulsé par un petit
moteur à gaz.
Hélas, ses travaux
s'interrompent tragiquement quand,
le 9 août 1896, Lilienthal est victime
d'une chute mortelle.
CLÉMENT ADER, PRÉCURSEUR
DU VOL MOTORISÉ
Le 9 octobre 1890, l'ingé nieur
français Clément Ader réussit un
bond d'une cinquantaine de mètres
à 20 cm du sol dans le parc du
Château d'Armainvilliers avec sa
machine volante Éole.
Pour désigner
son invention, il imagine le terme
" avion"· du latin avis qui veut dire
oiseau.
D'une envergure de 14
mètres et ressemblant à une chauve
souris, l'Éole est équipée d'un
moteur à vapeur entraînant une
grande hélice tractive.
C'est ainsi la
première fois qu'un engin décolle
sans utiliser de catapulte ou de plan
incliné.
Toutefois, on ne peut pas
parler de véritable vol, car l'appareil
était incontrôlable et ne pouvait se
soutenir réellement en vol.
Avec.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Histoire des sciences: les débuts de l'aéronautique
- Le Bernin par Roberto Pane Professeur d'histoire de l'Architecture, Université de Naples Bernin était déjà fort connu comme sculpteur lorsqu'il fit, en 1625, ses débuts d'architecte avec la reconstruction de l'église de Sainte-Bibienne.
- Chronologie de la France des débuts de la IIIe République (1871-1914) - Histoire
- Kant (Conjecture Sur Les Débuts De L'Histoire Humaine): instinct de nutrition et instinct sexuel
- LES DÉBUTS DU CINÉMA (HISTOIRE).