Histoire de l'électronique
Publié le 10/10/2018
Extrait du document

Il possède dans les circuits un rôle d'amplificateur mais aussi de commutateur. Dans ce second rôle, il laisse passer un courant ou l'en empêche en fonction d'une commande (électrique) qui lui est imposée. C'est la raison pour laquelle ce composant possède 3 pattes : tandis que le courant entre par l'une et sort par l'autre, la troisième patte est celle grâce à laquelle on commande, autorisant le passage ou non du courant. Le transistor peut également jouer un troisième rôle, celui d'oscillateur faisant en sorte que le courant change sans cesse de sens. L'ancêtre du transistor était la lampe triode ou triode de De Forest, inventée vers 1906. Un autre composant important de l'électronique moderne est la diode dont le rôle consiste à bloquer le passage du courant dans un sens, mais le laisser circuler dans l'autre. Son ancêtre était la lampe diode ou diode de Fleming inventée en 1904. Alors que les lampes diodes et triodes étaient toutes deux des pièces de la taille d'une lampe, aujourd'hui, on arrive à placer des centaines de milliers de transistors sur une puce d’un centimètre carré !
Cette miniaturisation explique l'encombrement beaucoup plus faible de nos postes de radio et de nos téléviseurs par rapport aux premiers modèles qui étaient d'imposants meubles, bien lourds.
Il faut cependant savoir que les transistors ne supportent pas des courants électriques intenses. Aussi, s'ils ont remplacé les anciennes lampes et leurs nombreuses variantes que l'on regroupe sous le terme de tubes électroniques, ces derniers sont indispensables, encore de nos jours, lorsqu'on a affaire à des courants intenses. Ces tubes sont parfois vides mais peuvent également contenir des gaz. De manière générale, de nos jours, les tubes à vide et les tubes à gaz ne sont plus employés dans les circuits où les courants mis en jeu sont de faible intensité : on leur préfère les transistors ; en revanche, on les utilise toujours lorsque l'intensité ou les puissances sont élevées. Typiquement alors que dans un téléviseur on emploie des transistors, la station émettrice, elle, emploie des tubes électroniques.
Principe de LA diode de Fleming
Au voisinage d'un filament métallique chaud parcouru par un

«
puis
ré-émis amplifié par le haut
parleur et ainsi de suite : grâce à la
rétroaction et l'amplification on obtient
un sifflement à une fréquence bien
précise, pour une certaine distance
microphone haut-parleur.
Ainsi, la
fonction « oscillateur , de la triode est
en fait intimement liée à sa fonction
amplificatrice, l'idée de base consistant
à injecter dans l'entrée une partie du
signal amplifié de sortie.
Sous certaines
conditions, l'amplification se trouve
augmentée et, par un phénomène
«de boucle», peut tendre vers l'infini.
le montage devient alors « instable , et
produit des oscillations : on obtient
ainsi un oscillateur électrique, à la base
radiocommunication.
TÉTRODE ET PENTODE •••
Sans entrer dans les détails, disons
simplement que de même que l'ajout
d'une nouvelle électrode à la diode a
permis d'améliorer les performances de
celle-ci, la tétrade à quatre électrodes
est une triode améliorée, et la pentode
est une tétrade améliorée ...
et ainsi de
suite on peut montrer jusqu'à six, sept,
huit.
..
électrodes.
'ii!:IDMS' les tubes à gaz ou tubes ioniques sont
des tubes électroniques qui enferment
un gaz, contrairement aux tubes vus
précédemment.
l'emploi des tubes à
vide est limité par le fait qu'ils ne
peuvent être le siège de courants très
intenses, les électrons émis par la
cathode chaude n'étant pas assez
nombreux.
Dans les tubes à gaz en
revanche, les électrons émis par la
cathode entrent en collision avec les
atomes du gaz, leur arrachant des
électrons et créant des ions positifs.
les électrons et les ions ainsi créés
se dirigent vers les électrodes et
contribuent à élever l'intensité du
courant à des valeurs bien plus
importantes que dans les tubes à vide,
de l'ordre
de 1 ooo
ampères par
anode! la
triode à
gaz, par
exemple, appelée
thyrtdron est un composant important
de certains radars.
TUBES HYPERFRtQUENCE : GtNtRAUTtS
Nous l'avons vu, la triode et ses
variantes améliorées permettent
d'obtenir des courants oscillants
(alternatifs).
D'où leur grande utilité
dans la radiocommunication, surtout à
l'émission où les puissances mises en
jeu sont importantes.
Cependant, les
tubes à vides et à gaz ne sont plus
vraiment efficaces et ne peuvent pas
remplir leur rôle correctement dès lors
que la fréquence d'oscillation du courant alternatif devient trop
importante et dépasse 1 Gigahertz (le
courant change de sens un milliard de
fois par seconde).
En effet, pour
diverses raisons techniques, à mesure
que la fréquence augmente, la
puissance de ce genre d'oscillateur
diminue, si bien que l'on ne peut pas
avoir avec les tubes classiques un
émetteur hyperfréquence très puissant.
Voilà pourquoi on a recours à ce que
l'on appelle des tubes hyperfréquence.
Il en existe principalement deux sortes :
les magnétrons et les klystrons, conçus
en 1924 et en 1939 respectivement.
Dans la mesure où le fonctionnement
du klystron est assez complexe, mais
aussi parce que nous sommes
nombreux à posséder chez nous un
magnétron sans le savoir, nous allons
expliquer le fonctionnement de ce
dernier dispositif.
LE MAGNhRON : UN TUBE
HYPERFRtQUENCE
Où trouve-t-on chez soi un magnétron ?
Réponse : dans un miuo-ondes ! les
micro-ondes sont émises grâce à un
émetteur (tout à fait analogue à ceux
employés dans certains radars) dont la
puissance est de l'ordre de 1 ooo W et
la fréquence d'environ 1 GHz.
Remarquons ici que l'onde émise par
un téléphone portable possède à peu
près la même fréquence, mais pas du
tout la même puissance : comme
oscillateur, dans le portable, il y a un
circuit à transistor, et non un
magnétron, auquel cas le cerveau
cuirait comme le poulet dans le four ...
le magnétron est la source
hyperfréquence de puissance la plus
répandue à l'heure actuelle.
Fondamentalement il est formé de
deux électrodes : une cathode émissive
de forme cylindrique et une anode
également cylindrique qui l'entoure.
�émission des électrons se fait donc
selon les rayons du cylindre.
Grâce à un
champ magnétique (issu d'un aimant
ou d'un courant électrique) parallèle à
l'axe du cylindre, on incurve la
trajectoire des électrons qui décrivent
alors des arcs de cercle avant
d'atteindre l'anode.
Pour une certaine
valeur du champ, appelé champ de
blocage, les électrons n'atteignent plus
l'anode, car le rayon du cercle qu'ils
décrivent devient inférieur à la distance
cathode anode.
Il s'agit là du
magnétron le plus simple, appelé
magnétron à anode continue, car
l'anode cylindrique est en un seul
morceau.
Si en revanche elle est
formée de deux demi-cylindres, on
obtient un magnétron à anode divisée,
ou magnétron à fentes, deux fentes
parallèles à l'axe du cylindre séparant
les deux anodes entre lesquelles il
devient possible d'appliquer une
différence de potentiel.
Si l'on applique
entre les deux anodes une différence de
potentiel alternative, par exemple en
branchant les anodes aux bornes d'un
circuit oscillant, le mouvement des
électrons émis par la cathode se
complique : tandis que certains sont accélérés,
d'autres sont ralentis, en
fonction de la différence de potentiel
enfre les anodes à un instant donné et
de la position d'un électron dans le
champ créé.
la théorie du mouvement
des électrons, ralentis ou accélérés, est
d'une grande complexité.
Toujours est-il
qu'en raison de ces accélérations et
décélérations, les électrons se
rassemblent par paquets et sur leur
trajet circulaire, à leur passage au
voisinage des anodes, ils leur cèdent de
l'énergie.
Ainsi le magnétron fournit de
l'énergie au circuit oscillant.
Cela
entretient donc les oscillations,
et il y a émission d'une onde
électromagnétique de fréquence
égale à la fréquence de rotation des
électrons.
Dans la pratique, il n'y a
pas deux fentes mais plusieurs paires :
le principe reste le même ; cela
complique davantage la chose mais
permet d'augmenter la fréquence.
NAISSANCE DE
L'ÉLECTRONIQUE À
SEMI -CONDUCTEUR
Au début du '1Y.' siècle, on savait
qu'une jonction (un contact) formée
par une pointe métallique reposant sur
un morceau de galène (sulfure de
plomb, PbS) agit comme une diode de
Fleming : elle ne laisse passer le
courant que dans un sens.
On ne peut
expliquer ce phénomène qu'à l'aide de
la théorie moderne de la conduction
électrique dans les solides, laquelle
repose sur la physique quantique.
En
effet, toute la physique des semi
conducteurs qui régit notamment le
fonctionnement des « diodes à
jonction » et des transistors repose sur
le mode suivant lequel les électrons
passent d'un corps dans un autre, d'un
atome à un autre.
On donne le nom de
semi-conducteur à des matériaux non
métalliques dont la résistivité électrique
se situe entre 10• Qm et 107 Qm, c'est
à dire entre celles des métaux
(typiquement 10� Qm) et celles des
isolants {1012 Qm), la frontière entre ces
trois variétés de matériaux n'étant pas
très nette.
Le silicium et le germanium
en sont de bons exemples.
Certaines jonctions agissant comme
la diode de Fleming, c'est très
naturellement que l'on cherche à
remplacer la triode de De Forest, à son
tour, par sa version semi-conductrice.
Mais cela ne devient envisageable
qu'avec la naissance de la physique
quantique à partir du milieu des années
1920.
Ainsi, l'Allemand Julius lilienfeld
dépose dès 1926 un brevet pour un tel
dispositif, mais ne parvient jamais à le
mettre au point.
�Américain William
Shockley {1910-1989) et deux de ses
collègues, John Bardeen (1908-1991),
théoricien, et Walter Brattain {1902-
1987), praticien, parviennent enfin au
but le 23 décembre 1947.
En plaçant
deux pointes métalliques à très petite
distance l'une de l'autre sur un cristal
de germanium dopé (voir plus loin),
lui-même reposant sur une « base , Le
transistor
E C
: Collecteur
B: Base
c
E: Emetteur
N : Semi-conducteur dopé N
p : Semi-conducteur dopé P
E
métallique, ils montrent que le courant
circulant entre l'une des pointes et la
base pouvait être fortement influencé
par celui circulant entre l'autre pointe et
la base.
Dans certaines conditions, une
toute petite variation de l'intensité du
courant au niveau d'une des pointes se
traduisait par une variation très
importante, donc amplifiée, de
l'intensité au niveau de l'autre pointe :
l'effet amplificateur était bien là.
la
triode semi-conductrice venait de
naître ! En 1949 John Pierce baptise
l'invention « transistor », de transfer et
resistor, car il y a transfert d'un signal
électrique à travers une résistance.
En
1956 John Bardeen, Walter Brattain
et William Shoc/dey se voient
décerner le prix Nobel de physique
pour leurs recherches sur les semi
conducteurs et leur découverte de
l'effet transistor.
LE TRANSISTOR
Contrairement à ce qui se passe dans
un isolant, dans un bon conducteur,
chaque atome laisse grossièrement un
de ses électrons libre se mouvoir d'un
atome à un autre.
Dans les semi
conducteurs, il n'y a pas vraiment
d'électrons « libres».
Cependant,
l'énergie d'agitation thermique permet
parfois de libérer des électrons.
On
augmente la conductivité des semi
conducteurs en les « dopant ».
Cela
consiste à introduire des impuretés
dans le réseau cristallin : des atomes
étrangers ayant tendance à céder ou au
contraire à prendre un électron aux
atomes du semi-conducteur.
On parle
alors respectivement de cristal dopé N
ou P.
Si l'on crée une jonction donneur
preneur que l'on nomme« N-P»
avec de tels cristaux, le courant ne
pourra passer que si le cristal donneur
est relié à la borne négative de la pile et
le cristal P preneur à la borne positive.
On obtient ainsi une « diode à jonction
».
le « transistor à jonctions »,
quant à lui, est formé de deux jonctions
donneur-preneur créées par
l'accolement de trois cristaux dopés,
l'un d'eux étant pris en sandwich entre
les deux autres.
On obtient ainsi un
transistor N-P-N ou P-N-P.
Aucun
courant ne peut passer si l'on branche
les deux bornes d'une pile aux deux
régions extrêmes du transistor, car
l'une des jonctions est alors
nécessairement mal polarisée.
Cependant, en agissant sur le potentiel
de la zone centrale, il devient possible
de commander le passage du courant,
de manière analogue au rôle joué par
la grille dans une triode.
Voilà pourquoi
il n'est pas exagéré de dire qu'un
transistor est une triode à semi
conducteur.
Il existe plusieurs sortes de
transistors, notamment le bipolaire,
celui à effet de champ, et le transistor
MOS.
leur principe de fonctionnement
est grossièrement le même.
PUCES tLECTRONIQUES
l'une des grandes révolutions
technologiques en électronique depuis
l'invention du transistor est celle des
circuits dit « intégrés » ou puces
électroniques.
l'idée de rassembler
plusieurs transistors sur une petite -.J �..)_ ( J
surface
apparaît au
cours des années 1950
notamment dans l'esprit de
l'Américain
Jack Kilby.
la
réalisation était cependant difficile.
Mais cela devient possible dès 1959,
grâce à Robert Noyee, ingénieur chez
Fairchild, mort en 1990, grâce au
procédé dit« Planar » qu'il met au point
et qui permet de réaliser des circuits
très compacts ou « puces ».
l'invention
de la puce conduit à l'essor de la
microélectronique.
Jack Kilby a reçu
le prix Nobel de physique en 2000.
Aujourd'hui, plusieurs millions, voire
plusieurs dizaines de millions de
transistors peuvent être assemblés sur
une surface de
l'ordre de un
centimètre carré !
Mais cette
minillturisation
ne peut guère se
poursuivre
beaucoup plus loin, car la limite
physique de l'intégration est presque
atteinte : la taille des transistors flirte
avec celle des atomes ....
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