HISTOIRE DE LA CRIMINOLOGIE
Publié le 06/11/2011
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Etymologiquement, le mot « criminologie « signifie : science du phénomène social appelé crime. Il a été inventé en 1885 par le juriste italien Garofalo. Un peu plus tard, le philosophe français Durkheim donnait la définition suivante : « Des actes présentent un caractère extérieur de telle sorte que, une fois accomplis, ils déterminent de la part de la société, une réaction particulière qu'on appelle la peine ; nous appelons crime tout acte puni et nous faisons du crime ainsi défini l'objet d'une science : la criminologie «.
«
corde aujourd'hui à reconnaître l'existence de fac teurs criminogènes, autrement dit : de causes
conduisant un individu à enfreindre les règles
sociales du comportement.
On classe ces causes en facteurs individuels, en facteurs sociaux, en fac
teurs politiques et économiques.
Les facteurs individuels sont de deux ordres :
a)
physiologiques parmi lesquels l'asymétrie
prononcée ( + de 5 cm) entre la taille et l'envergu re ; l'abaissement du taux de glucose dans le sang,
l 'alcoolémie mais non, comme on l'a prétendu,
l'aberration chromosomique XXY qui s'est finale
ment révélée plus fréquente dans la population
libre que dans les effectifs carcéraux.
C'est d'ail
leurs ici la démonstration des utopies
de la crimi
nologie « en chambre », c'est-à-dire sans réel
contact avec le monde criminel, qui ont fait égale
ment écrire par certains auteurs que « l'attentat à la
pudeur est le fait d'alcooliques » alors que le chiffre
noir (nombre d'infractions restées inconnues) est de 98 pour cent en ce domaine ou que les clochards de Paris se retrouvent toujours dans l'aire de l'ex-cour
des Miracles alors qu'il aurait suffi d'un voyage sur
place pour découvrir qu'il y avait surtout la pro
vende des Halles centrales avant 1969 pour les y
conduire.
b) psychiques : débilité mentale assez fréquente
chez les sujets, encore que les escrocs accusent un
coefficient intellectuel de 111 pour cent ; l'inculture
morale ; le sens non contrôlé de l'imitation ;
l'égoïsme.
La circonstance favorable, dite : facteur
circonstanciel, joue également un rôle considérable
dont rend fort bien compte
le dicton populaire « l'occasion fait le larron».
Les facteurs sociaux viennent inévitablement
renforcer les inclinaisons de l'individu.
C'est
d'abord, et peut-être surtout la carence du milieu
familial: comme l'a démontré l'Américain Sheldon
Gluck, par ses Tables de prédiction,
le défaut d'au
torité et d'affection des parents ainsi que leur désu
nion alimentent à
75 pour cent les pénitenciers.
S'y
greffent l'échec ou l'inadaptation scolaire avec leur
prolongement inéluctable : la mauvaise orientation
professionnelle (42 pour cent de manœuvres non
qualifiés parmi les détenus alors qu'ils
ne représen
tent que 15 pour cent de la population totale acti ve).
Les films de violence diffusés par le cinéma et
la télévision jouent, quoiqu'en aient dit certains cri
minologues, un rôle incitatif et instructeur.
On met également en accusation la densité de la
population qui favorise l'anonymat et multiplie le mauvais exemple ; la désocialisation introduite par
la construction aberrante de grands ensembles
locatifs et la raréfaction concomitante des petits
commerces qui donnaient un visage aux habitants
et un lieu de rencontres entre professions diverses.
Les facteurs économiques sont essentiellement
l'insuffisance du niveau de vie (spécialement dans les pays ou chez les ressortissants de pays sous
développés); l'absence de qualification profession
nelle, le chômage ; l'immigration noq contrôlée à
laquelle on assimile l'exode rural et la trop rapide
industrialisation qui
en découle.
Quant aux
facteurs politiques non niables, on met en avant d'absence de sens civique (imputable
aux éducateurs) et l'égoïsme, l'existence dans les
taudis,
les crises intérieures et extérieures.
La conjugaison, totale ou partielle, de ces fac
teurs place l'individu faible dans un
état dangereux, c'est-à-dire :celui où il va présenter ou se présenter des virtualités particulièrement marquées de passa ge à l'acte criminel.
Le Français Jean Pinatel y
trouve les trois éléments qui composent la person
nalité criminelle : l'égocentrisme qui n'a que faire
de l'opprobre et de l'odieux, l'indifférence au châti
ment encouru (encore que celle-ci nous apparaîsse
également due à la croyance d'y savoir échapper),
l'agressivité.
La politique criminelle
-nous le ver
rons - tend à une action préventive en vue juste
ment d'éviter ces situations dangereuses et de pren
dre des mesures à l'égard des personnes.
La police technique
Dès qu'un crime ou un délit vient de se com mett~e ou de.
se révéler, il est procédé soit par un
magistrat, sOit par un policier (on lui assimilera le gendarme), à une enquête, c'est-à-dire à la
recherche d'éléments matériels et de renseigne
ments
qui ont pour but : soit de mettre un nom sur le coupable s'il est inconnu, soit de retenir ou non
sa responsabilité s'il est identifié et le mettre à la
disposition des autorités.
La police technique est
justement « la science du constat criminel et l'utili
sation de méthodes appropriées dans la recherche du coupable et dans l'administration de la preuve » (Le Clère).
Elle suppose chez son agent magistrat
ou enquêteur (subordonné à celui-ci) - une
connaissance préalable des milieux criminels et de leurs procédés usuels (on ne conçoit pas un chas
seur décrochant une arme et restant sans informa
tions sur les gibiers possibles, leurs couverts et
leurs habitudes) ; l'utilisation de méthodes : perqui
sitions, prélèvements, surveillances, élaboration
d'hypothèses ;
le recours à des technologies variées
et le tout : à l'effet de rassembler les preuves de l'in
fraction commise, de rechercher le coupable et ses
complices, de le ou les livrer à l'autorité judiciaire.
On peut scinder en trois parties la science et l'art
qui, tout à la fois, constituent en fait la police tech
nique .
La première englobe la nécessaire connais
sance
de la phénoménologie criminelle, c'est-à
dire : des modes opératoires utilisés par les malfai-.
»
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