Grand oral du bac : Sciences LA RADIOACTIVITÉ
Publié le 09/02/2019
Extrait du document
Dans un compteur Geiger-Müller,
la radioactivité d’une substance est mesurée par l’effet ionisant de ses rayonnements sur un gaz logé dans un réservoir. Ici, l’instrument mesure la radioactivité de la peinture phosphorescente des aiguilles d’une montre.
rencient par le nombre de protons (chargés positivement) de leur noyau atomique: un pour l’hydrogène, deux pour l’hélium, et jusqu’à 92 pour l’uranium.
L’étude de la radioactivité et de ses produits permit en outre d’identifier le rôle d’une seconde particule du noyau, sans charge électrique et de masse comparable à celle du proton: le neutron. Il ne fut détecté qu’en 1930 par le physicien allemand Walter Bothe (1891-1957, prix Nobel de physique en 1954), mais dès 1913, son existence au sein du noyau avait été subodorée afin d’expliquer le curieux éventail de masses différentes rencontré chez certains atomes.
Les isotopes
Cette existence de plusieurs atomes d’un même élément, au nombre de protons égal mais aux masses différentes, avait été mise en évidence par les physiciens Joseph J. Thomson (1856-1940) et son élève Francis W Aston (1877-1945), dans le cas du néon : deux variétés du gaz noble étaient identifiables au spectrographe, de masses atomiques 20 et 22. C’était pour cette raison que la masse atomique d’un échantillon de néon, pris dans la nature, accusait une valeur décimale -20,179- plutôt qu’un chiffre rond comme 20. Le nombre imparfait trahissait simplement un mélange naturel d’environ 90% de néon 20 et 10% de néon 22 dans le néon terrestre Q’existence d’un néon 21, présent à hauteur de 0,25%, fut également détectée par la suite). De même, Aston découvrit que le chlore naturel -de masse atomique 35,453- était composé de deux variétés distinctes: le chlore 35 et le chlore 37, le premier étant environ trois fois plus répandu que le second.
Le nom d’isotope fut proposé pour ces atomes d’un même élément chimique, mais de masses différentes. Cette variabilité de la masse atomique est due à un nombre différent de neutrons dans le noyau, particules de masse voisine de celle du proton, mais sans charge électrique.
Le phénomène de la radioactivité pouvait alors s’expliquer par des changements dans la structure d’un noyau, devenu instable. Comme le nota dès 1913 le Britannique Frederick Soddy (1877-1956), un rayonnement alpha consistait
Les neutrons sont des particules sans charge électrique, et donc souvent difficiles à détecter. On peut toutefois visualiser l’effet de leurs collisions avec d'autres particules, comme sur cette image, où trois impacts de neutrons sont matérialisés.
Expérience conduite dans une chambre de Wilson vers 1920. Une gerbe de rayons alpha est émise vers le haut, l’une des particules (colorisée sur l’image en bleu, vert ou rouge) rentrant en collision avec un noyau d'hélium présent dans la chambre. Lors de l'impact, particule incidente et noyau d’hélium sont dispersés sur des trajectoires à angle droit, ce qui indique qu’ils ont la même masse. Ainsi, on montre qu’un rayon alpha n’est autre qu’un noyau d'hélium. L’angle de séparation des trajectoires paraît légèrement inférieur à 90° sur l’image, en raison de l’angle de prise de vue.
en l’éjection par un atome d’un bloc de deux protons et de deux neutrons (l’équivalent d’un noyau d’hélium), avec transmutation correspondante de l’élément. Ainsi, le radium, de masse atomique 226,025 (et contenant 88 protons), perdait, par émission d’un rayon alpha, deux protons et deux neutrons, pour se transformer en radon, dont les atomes contiennent 86 protons, et ont une masse atomique de 222. Plus subtil était le rayonnement bêta, qui trahissait le changement d’un neutron en proton au sein du noyau, l’élément changeant de nature puisqu’un nombre de protons supérieur lui faisait gagner une place dans la table périodique des éléments.
La période radioactive
Les éléments instables se désintègrent par radioactivité à un rythme constant, caractéristique de l’élément. Ce rythme est appelé période radioactive -temps mis par un échantillon pour que la moitié de ses atomes se transforment depuis l’instant initial. Ainsi, un gramme d’uranium 235 perd la moitié de ses atomes (par désintégration radioactive) en 713 millions d’années (sa période). En connaissant la période d’un élément radioactif, la quantité initiale de l’élément dans un échantillon et la quantité mesurée aujourd’hui dans celui-ci, on peut déterminer l’âge de l’échantillon. Il en est ainsi pour les méthodes de datation par le carbone 14.
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La
radioactivité
rencient par le nombre de protons (chargés positi
vement) de leur noyau atomique : un pour
l' hydrogène, deux pour l'hélium, et jusqu'à
92 pour l'uranium.
L'étude de la radioactivité et de ses produits
permit en outre d'identifier le rôle d'une seconde
particule du noyau, sans charge électrique et de
masse comparable à celle du proton: le neutron.
Il ne fut détecté qu'en 1930 par le physicien alle
mand Walter Bothe (1891-1957, prix Nobel de
physique en 1954), mais dès 1913, son existence
au sein du noyau avait été subodorée afin d'expli
quer le curieux éventail de masses différentes
rencontré chez certains atomes.
Les isotopes
Cette existence de plusieurs atomes d'un même
élément, au nombre de protons égal mais aux
masses différentes, avait été mise en évidence par
les physiciens Joseph J.
Thomson (1856-1940) et
son élève Francis W Aston (1877-1945), dans le
cas du néon : deux variétés du gaz noble étaient
identifiables au spectrographe, de masses ato
miques 20 et 22.
C'était pour cette raison que la
masse atomique d'un échantillon de néon, pris
dans la nature, accusait une valeur décimale
-20,179- plutôt qu'un chiffre rond comme 20.
Le
nombr e imparfait trahissait simplement un
mélange naturel d'environ 90% de néon 20 et
10% de néon 22 dans le néon terrestre (l'existence
d'un néon 21, présent à hauteur de 0,25%, fut
également détectée par la suite).
De même,
Aston découvrit que le chlore naturel -de masse
atomique 35,453-était composé de deux variétés
distinctes: le chlore 35 et le chlore 37, le premier
étant environ trois fois plus répandu que le
second.
Le nom d'isotope fut proposé pour ces atomes
d'un même élément chimique, mais de masses
différentes.
Cette variabilité de la masse ato
mique est due à un nombre différent de neutrons
dans le noyau, particules de masse voisine de
celle du proton, mais sans charge électrique.
Le phénomène de la radioactivité pouvait
alors s'expliquer par des changements dans la
structure d'un noyau, devenu instable.
Comme le
nota dès 1913 le Britannique Frederick Soddy
(1877-1956), un rayonnement alpha consistait ....,...
Dans un compteur Geiger-Müller,
la radioactivité d'une substance est mesurée
par l'effet ionisant de ses rayonnements
sur un gaz logé dans un réservoir.
Ici,
l'instrument mesure la radioactivité de la peinture
phosphorescente des aiguilles d'une montre.
i Les neutrons A sont des particules
sans charge électrique,
et donc souvent
difficiles à détecter.
On peut toutefois
visualiser l'effet
de leurs collisions
avec d'autres
particules, comme
sur cette image,
où trois impacts
de neutrons
sont matérialisés.
Expérience �
conduite dans
une chambre de Wilson
vers 1920.
Une gerbe
de rayons alpha est
émise vers le haut,
l'une des particules
(colorisée sur l'image
en bleu, vert ou rouge)
rentrant en collision
avec un noyau
d'hélium présent
dans la chambre.
Lors de l'impact,
particule incidente et
noyau d'hélium sont
dispersés sur des
trajectoires à angle
droit, ce qui indique
qu'ils ont la même
masse.
Ainsi, on montre
qu'un rayon alpha n'est
autre qu'un noyau
d'hélium.
L'angle de
séparation des
trajectoires paraÎt
légèrement inférieur
à 90° sur l'image,
en raison de l'angle
de prise de vue.
en
l'éjection par un atome d'un bloc de deux
protons et de deux neutrons (l'équivalent d'un
noyau d'hélium), avec transmutation correspon
dante de l'élément.
Ainsi, le radium, de masse
atomique 226,025 (et contenant 88 protons), per
dait, par émission d'un rayon alpha, deux pro
tons et deux neutrons, pour se transformer en
radon, dont les atomes contiennent 86 protons,
et ont une masse atomique de 222.
Plus subtil
était le rayonnement bêta, qui trahissait le chan
gement d'un neutron en proton au sein du
noyau, l'élément changeant de nature puisqu'un
nombre de protons supérieur lui faisait gagner
une place dans la table périodique des élé
ments.
La période radioactive
Les éléments instables se désintègrent par radio
activité à un rythme constant, caractéristique de
l'élément.
Ce rythme est appelé période radioac
tive -temps mis par un échantillon pour que la
moitié de ses atomes se transforment depuis l'ins
tant initial.
Ainsi, un gramme d'uranium 235 perd
la moitié de ses atomes (par désintégration radio
active) en 713 millions d'années (sa période).
En
connaissant la période d'un élément radioactif,
�
J5 la quantité initiale de l'élément dans un échan-
::o tillon et la quantité mesurée aujourd'hui dans
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a.
celui-ci, on peut déterminer l'âge de l'échan-
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Il en est ainsi pour les méthodes de data-
3l tion par le carbone 14..
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