Grand oral du bac : Sciences et Techniques LOUIS PASTEUR
Publié le 31/01/2019
Extrait du document
du bouillon de viande dans des ballons de verre, à la différence près que les ballons qu’il utilise possèdent un long col de cygne incurvé.
Son idée était que, si l’air pénétrait facilement dans ces ballons, les poussières elles, et donc les microbes qu’elles transportent, se déposeraient dans les cols incurvés et n’atteindraient pas le bouillon. C’est ce qui advint. Certains de ces ballons furent scellés par la suite et exposés à l’institut Pasteur de Paris. Un siècle plus tard, ils ne montrent aucun signe de contamination. Pasteur présenta ses résultats à la Sorbonne le 7 avril 1861 : la théorie de la génération spontanée, ou abiogenèse, était définitivement enterrée.
Mary Evans Picture Library
▼ Le laboratoire de microbiologie à l’institut Pasteur, d'après une gravure de 1890.
L’institut fut créé en 1888 grâce à un don du tsar Alexandre III de Russie à Pasteur pour le remercier d’avoir sauvé de la rage un groupe de paysans russes.
La théorie microbienne de la maladie
En développant la théorie microbienne de la fermentation, Pasteur a également contribué à développer la théorie microbienne de la maladie au même moment que le plus éminent de ses rivaux, le physicien allemand Robert Koch (1843-1910). Avant eux, les maladies et les infections étaient généralement attribuées à l’air dit «vicié » ou au sang «vicié». Quant aux rares savants qui avaient tenté de jeter les bases de la
À Vue au microscope de Clostridium botulis, un bacille en forme de bâtonnet contenu dans certaines conserves, dont les toxines peuvent provoquer chez l’homme une forme souvent très grave d’intoxication alimentaire, connue sous le nom de botulisme.
théorie microbienne, ils n’avaient jamais été pris au sérieux. En 1546, le physicien italien Girolamo Fracastoro (1478-1553) avait proclamé que les maladies infectieuses étaient causées par de minuscules organismes invisibles à l’œil nu qui se transmettaient d’individu à individu.
Au xviiie siècle, Anton von Plenciz (1705-1786) à Vienne suggéra que les maladies étaient dues à des espèces vivantes et qu’à chacune de ces espèces correspondait une maladie différente.
Une fois encore, les recherches de Pasteur eurent pour origine une demande de l’industrie, en l’occurrence celle de la soie, confrontée aux ravages provoqués par la maladie du ver à soie. Entre 1865 et 1870, Pasteur démontre que l’agent responsable de la maladie est un protozoaire. Il prouvera ensuite qu’il est possible de sélectionner pour l’élevage des vers à soie sains et d’éliminer ainsi complètement la maladie. Après ce succès, il se consacre à l’étude des maladies infectieuses, comme l’anthrax, le choléra de la poule et la rage. En 1876, Robert Koch découvre la bactérie responsable de l’anthrax, prouvant ainsi qu’un certain type de maladie est dû à un microbe. Pasteur s’inspirera de ces travaux dans ses recherches sur le choléra de la poule.
L’inoculation des poules
Pasteur organise une expérience publique pour démontrer qu’il pouvait induire la maladie en inoculant aux poules une culture fraîche de la bactérie qu’il avait isolée. L’expérience échoua, mais par chance elle fut à l’origine d’une découverte plus extraordinaire. Pasteur avait utilisé par erreur une culture vieille de plusieurs semaines et donc incapable de provoquer la maladie. Mais lorsque, quelques semaines plus tard, il inocula ces mêmes poules avec une culture fraîche, elles
ne contractèrent pas la maladie. Le savant avait découvert par hasard que les bactéries devenaient inactives en vieillissant et qu’elles pouvaient être utilisées pour stimuler le système immunitaire. En hommage aux travaux accomplis sur la vaccine et la variole par le Britannique Edward Jenner (1749-1823), Pasteur décida de donner à ce procédé d’immunisation le nom de vaccination (du latin vacca, vache).
Le vaccin de la rage
Pasteur entreprend ensuite de découvrir un vaccin contre la rage, une maladie mortelle transmise à l’homme par les morsures d’animaux infectés. Pasteur était persuadé qu’elle était due à un microbe présent dans la salive des animaux enragés. Il s’agissait en réalité d’un virus, et non d’une bactérie, ce qu’il ignorait alors. Il fabriqua un vaccin qui immunisait les animaux mais qu’il répugnait à tester sur des humains, jusqu’au jour où, en 1885, un jeune homme, Joseph Meister, fut mordu par un renard enragé. La famille du garçon ayant supplié Pasteur de lui injecter le vaccin,
«
Louis
Pasteur
s'étaient développées, ce qui semblait confirmer
la théorie de la génération spontanée.
Pour réfuter les conclusions de Needham, Spal
lanzani décida, en 1769, de faire bouillir de la
viande de bœuf pendant une heure, puis il scella
les bocaux.
Aucun microbe n'apparut.
Needham
et ses partisans se contentèrent de rétorquer que
Spallanzani, en scellant les bocaux, avait éliminé
l'air, cette force vitale nécessaire à tous les orga
nismes vivants.
Le débat restait ouvert.
Au siècle suivant, plusieurs savants essayèrent
de savoir si l'air était ou non indispensable au
développement des microbes.
Leurs expériences
reposaient sur le pos tula t selon lequel les
microbes étaient transportés dans les particules
de poussière de l'air.
En 1836, le biologiste alle
mand Frank Sebulze (1815-1873) prépara un
bouillon de viande et le plaça dans un ballon
scellé dans lequel l'air pénétrait par des tubes de
verre après avoir traversé une solution concen
trée d'acide pour en éliminer les poussières et
tuer les microbes.
De même, en 1837, le physiolo
giste allemand Theodor Schwann (1810-1882)
réalisait une expérience où l'air traversait des
tubes chauffés avant d'être admis dans un ballon
de bouillon scellé.
Dans les deux cas, aucun
microbe n'apparut.
La controverse se poursuit
Les partisans de la génération spontanée
n'étaient toutefois pas convaincus.
Ils préten
daient en effet que faire passer l'air dans des solu
tions concentrées d'acide, ou bien encore le
réchauff er, altérait ses propriétés, ce qui empê
chait donc les microbes de se développ er.
Il faudra finalement attendre les années 1860
pour que la théorie de la génération spontanée
soit définitivement réfutée par le chimiste français
Louis Pasteur, considéré depuis comme le «père»
de la microbiologie moderne.
Louis Pasteur naît à
Dole, dans le Jura, en 1822 dans une famille
modeste, son père est tanneur .
C'est un élève ! Huile sur toile a représentant
Pasteur dans son
laboratoire.
Dans les années
1850-1860,
Louis Pasteur
met sa science
au service des
industries du vin
et de la soie.
Il découvre
le procédé, appelé
• pasteurisation •
qui permet de
conserver le vin
et le lait .
......
Vers1850,
la théorie
de la génération
spontanée -à savoir
la naissance de petits
organismes vivants
à partir de matières
organiques en
décomposition
compte encore
de nombreux
partisans.
Pasteur
va définitivement
la récuser..
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