Grand oral du bac : Sciences et Techniques LES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Publié le 31/01/2019
Extrait du document
Le jeune Hertz eut l’intuition qu’une onde invisible devait transiter entre le circuit principal et le circuit secondaire pour y faire naître ce courant induit. À l’automne 1887, dans la grande salle de l’école technique de Karlsruhe où il enseignait désormais, Hertz mit au point, avec son assistant Julius Amann, une expérience magistrale pour prouver l’existence de ces ondes. Au fond de la salle plongée dans l’obscurité, il confia à Amann le soin d’opérer un générateur de courant alternatif, faisant varier à très haute fréquence un courant principal dans un circuit. À quelques mètres de distance, tenant à la main un grand anneau de cuivre en guise de circuit secondaire, Hertz mettait en évidence le courant induit correspondant, étincelles à l’appui.
L’idée de Hertz fut de supposer que, si c’était bien une onde invisible et d’un nouveau type qui émanait du circuit principal pour atteindre son anneau de cuivre et y déclarer le courant induit, alors on devait pouvoir détecter cette onde par un phénomène d’interférence. On sait, en effet, que deux trains d’ondes qui se superposent dans l’espace peuvent trahir leur présence en interférant l’un avec l’autre : si leurs phases se combinent positivement, leur amplitude grandit, alors que dans le cas contraire celle-ci décroît selon le principe bien connu des ondes stationnaires.
Fbur obtenir cette interférence dans le cadre de son expérience, Hertz fixa une plaque métallique derrière le générateur de courant qu’opérait Amann : il espérait que parmi les ondes qui émanaient du circuit certaines se réfléchiraient sur la plaque comme dans un miroir, et viendraient recouper dans l’espace les ondes directes, non réfléchies. L’interférence ainsi obtenue devrait alors se manifester sous forme d’ondes stationnaires, à l’amplitude variable dans l’espace. C’est bien ce que Hertz observa : à certains endroits de la salle, le courant induit était beaucoup plus fort dans l’anneau - grosses étincelles à l’appui - qu’à d’autres endroits où les étincelles étaient, au contraire, à peine perceptibles. En notant minutieusement les emplacements, Hertz vit se dessiner la figure bien connue d’une onde stationnaire, l’intensité du courant induit variant cycliquement à travers l’espace de la salle avec des « nœuds » et des « ventres » espacés de quelques mètres.
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! Illustration
publicitaire datant de 1908,
a présentant un appareil radio mis au point
par l'Italien Guglielmo Marconi (1874-1937),
et vantant les mérites de la télégraphie
sans fil.
Ce modèle indiquait la longueur
d'onde du signal envoyé.
En retournant le raisonnement dans l'autre sens,
cela suggérait que la lumière était une forme
d'onde électromagnétique.
L'expérience de Hertz
C'est à cette époque riche en découvertes que
grandit le jeune Heinrich Rudolf Hertz, né le
27 février 1857 à Hambourg.
Aussi doué en
mathématiques qu'il était habile à dessiner et à
fa briquer des instrum ents, le jeune Hertz
s'orienta très tôt yers une carrière d'ingénieur
en construction.
A l'université de Munich, il se
découvrit toutefois un penchant pour la science
pure.
Remarqué par l'éminent physicien
Hermann von Helmholtz (1821-1894) , il ne tarda
pas à intégrer l'université de Berlin où il se pen
cha, dès 1878, à l'âge de 21 ans, sur le problème
des courants électriques induits.
Depuis plusieurs décennies déjà, on savait,
notamment grâce aux travaux de Michael
Faraday (1791-1867), qu'une variation de cou
rant dans un circuit électrique faisait apparaître
un second courant (appelé courant induit) dans
tout autre circuit situé à proximité, sans qu'il y ait
contact entre les deux ! Afin de visualiser ce phê
nomène, on dotait le circuit secondaire d'un
court espace vide que le courant nouvellement
créé était obligé de «sauter>> , dégageant au pas
sage une étincelle.
Dans un laboratoire plongé
dans l'obscurité, on pouvait suivre par étincelles
l'apparition et l'évolution d'un courant induit.
Heinrich Rudolf Hertz était un travailleur ......
acharné qui partageait son temps
entre études théoriques, recherches de
laboratoire et enseignement universitaire.
Le
jeune Hertz eut l'intuition qu'une onde invi
sible devait transiter entre le circuit principal et le
circuit secondaire pour y faire naître ce courant
induit.
À l'automne 1887, dans la grande salle de
l'école technique de Karlsruhe où il enseignait
désormais, Hertz mit au point, avec son assistant
Julius Amann, une expérience magistrale pour
prouver l'existence de ces ondes.
Au fond de la
salle plongée dans l'obscurité, il confia à Amann
le soin d'opérer un générateur de courant alter
natif, faisant varier à très haute fréquence un cou
rant principal dans un circuit.
À quelques mètres
de distance, tenant à la main un grand anneau
de cuivre en guise de circuit secondaire, Hertz
mettait en évidence le courant induit correspon
dant, étincelles à l'appui.
t.:idée de Hertz fut de supposer que, si c'était
bien une onde invisible et d'un nouveau type qui
émanait du circuit principal pour atteindre son
anneau de cuivre et y déclarer le courant induit,
alors on devait pouvoir détecter cette onde par
un phénomène d'interférence.
On sait, en effet,
que deux trains d'ondes qui se superposent dans
l'espace peuvent trahir leur présence en interfé
rant l'un avec l'autre : si leurs phases se combi
nent positivement, leur amplitude grandit, alors
que dans le cas contraire celle-ci décroît selon le
principe bien connu des ondes stationnaires.
Pour obtenir cette interférence dans le cadre de
son expérience, Hertz fixa une plaque métallique
derrière le générateur de courant qu'opérait
Amann : il espérait que parmi les ondes qui éma
naient du circuit certaines se réfléchiraient sur la
plaque comme dans un miroir , et viendraient
recouper dans l'espace les ondes directes, non
réfléchies.
L'interférence ainsi obtenue devrait
alors se manifester sous forme d'ondes station
naires, à l'amplitude variable dans l'espace.
C'est
bien ce que Hertz observa : à certains endroits de
la salle, le courant induit était beaucoup plus fort
dans l'anneau -grosses étincelles à l'appui -qu'à
d'autres endroits où les étincelles étaient, au
contraire, à peine perceptibles.
En notant minu
tieusement les emplacements, Hertz vit se dessiner
la figure bien connue d'une onde stationnaire, l'in
tensité du courant induit variant cycliquement à
travers l'espace de la salle avec des " nœuds » et
des " ventres » espacés de quelques mètres.
!
Poste
de télégraphie mobile, vers 1900.
A Les découvertes de Heinrich R.Hertz furent
exploitées par les ingénieurs du monde entier :
à la télégraphie sans fil succédèrent la radio,
puis la télévision.
En ce jour du 15 mars 1888, Heinrich R.Hertz
venait ainsi de découvrir l'onde radioélectrique.
Quelques calculs lui apprirent, en outre, qu'elle
se déplaçait apparemment à la même vitesse que
la lumière, soit, d'après ses estimations, 300000
km/s.
La naissance de la TSF
La découverte de Hertz fit grand bruit en Europe.
En Angleterre, elle fut accueillie avec enthou
siasme par les disciples de James C.Maxwell, les
théories de celui-ci trouvant là une éclatante
confirmation.
En France, la réaction fut plus miti
gée, la guerre toute récente avec l'Allemagne sus
citant une certaine hostilité vis-à-vis des
Allemands.
Mais l'excellence des travaux de
Hertz, ainsi que ses talents oratoires lui valurent
d'être rapidement reconnu à sa juste valeur.
Des
problèmes de santé à partir de 1892 l'empêchè
rent de poursuivre son œuvre: le découvreur des
ondes électromagnétiques, nommées ondes
" hertziennes » en son honneur , succomba à une
septicémie, le 1•• janvier 1894, à 37 ans.
Il ne fallut pas longtemps à ses disciples pour
comprendre le parti qu'ils pouvaient tirer des
ondes électromagnétiques, notamment comme
moyen de télécommunication.
En combinant un
anneau à étincelles (l'émetteur), une antenne de
réception, et un qétecteur d'ondes mis au point
par le Français Edouard Branly (1844-19 40),
� l'ingénieur russe Aleksandr Popov (1859-1906)
� démontra, en 1895 , la transmission d'un message
!!! en morse, par impulsions d'ondes radio entre
� deux circuits distants de 250 mètres.
Le premier
� message jamais transmis de cette manière fut:
� � " Heinrich Hertz », hommage au grand physicien
::E qui avait ouvert l'ère des télécommunications..
»
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