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Grand oral du bac : Sciences COPERNIC ET GALILÉE

Publié le 03/02/2019

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En 1611, Galilée se rendit au Vatican pour faire une démonstration de son télescope. Encouragé par la bonne réception qu’on lui fit, il se crut autorisé à publier l’année suivante un article soutenant la thèse de Copernic et le mouvement de la Terre autour du Soleil. Mais c’était sans compter avec l’entourage du pape et les autres ecclésiastiques qui enseignaient le système erroné de Ptolémée et jalousaient Galilée: ceux-ci s’assurèrent le concours des dominicains pour dénoncer le savant à l’inquisition. Théologien en chef du Vatican, le cardinal Bellarmine se hâta notamment de faire placer le livre de Copernic, De revolutionibus orbium cœlestium, à l’index des livres interdits.
Une confrontation avec l’inquisition était une grave menace pour Galilée. L’exemple de Gior-dano Bruno, brûlé vif sur l’échaffaud en 1600 pour ses vues révolutionnaires (il avait soutenu notamment que l’Univers était infini et peuplé d’autres planètes habitées) était dans tous les esprits. Galilée eut donc la prudence de ne rien publier pendant huit ans, à l’exception d’un pamphlet sur les mathématiques en 1623, qu’il dédia au pape Urbain VIII qui venait d’être élu et dont il tentait de s’assurer les bonnes grâces. L’année suivante, il obtint du nouveau pape l’autorisation d’écrire un livre sur les modèles comparés de Ptolémée et Copernic, en s’engageant à ne
UNE LAMPE DANS LA BRISE
On raconte qu’en 1581, lors de sa première année à l'université de Pise, le jeune Galilée (alors âgé de 17 ans) avait jeté les bases de la théorie du mouvement périodique. Assistant à une messe dans la cathédrale, l'étudiant avait remarqué une lampe suspendue au portail qui oscillait dans la brise. Se servant de son pouls comme d’un chronomètre, Galilée se rendit compte que la lampe mettait le même temps pour accomplir son mouvement de balancier, quelle que soit l’amplitude (forte ou faible) du trajet de va-et-vient. Il venait de découvrir la constance du mouvement d’un pendule, qu’il proposa plus tard comme mécanisme régulateur des horloges.
 
Galilée au crépuscule de sa vie. Il passa les derniers moments de son existence assigné à résidence dans sa maison de Florence à correspondre avec d’autres savants.
À En 1633, Galilée comparaît devant le tribunal de l’inquisition à Rome. Le procès dure 20 jours : Galilée, alors âgé de 70 ans et à moitié aveugle, se défend à peine. Il doit prononcer à genoux l’abjuration de sa doctrine.
 
Une légende veut qu'en se relevant il ait frappé du pied la terre et se soit écrié : Eppur, si muove!» (Et pourtant, elle tourne!»).
 
prendre aucun parti et à ne tirer aucune conclusion. Cet ouvrage, Discours sur les sciences nouvelles, est l’une des œuvres majeures de Galilée.
 
Le procès de Galilée
Publié en 1632, son Discours sur les deux principaux systèmes du monde n’en fut pas moins un éloge du système de Copernic. Les ennemis de Galilée parvinrent à convaincre le pape que le savant l’avait représenté dans son ouvrage sous les traits du personnage fictif qui soutenait sans succès la thèse de Ptolémée. Outragé, Urbain VIII ordonna à Galilée de comparaître à Rome pour un procès retentissant, en 1633. Âgé de 70 ans, presque aveugle, Galilée risquait la torture et le cachot, voire la peine capitale: déclaré coupable, le savant dut «abjurer, maudire et détester» la thèse du mouvement de la Terre qu’il avait soutenue. Condamné à vivre les dernières années de sa vie en résidence surveillée à Arcetri, près de Florence, Galilée devint totalement aveugle en 1637 mais n’en continua pas moins à poursuivre de nouvelles études mathématiques. Quant à son livre interdit sur les deux systèmes du monde, Galilée parvint à le faire publier clandestinement à Amsterdam avant sa mort en 1642: l’illustre savant avait fini par avoir le dernier mot.

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« Copernic et Galilée cesseur Aristote (384-322 av.

J..C.): ce faux modè­ le, soutenu par les pouvoirs religieux, enseignait que la Terre était au centre du monde et que tous les autres astres appartenaient à des sphères en rotation autour d'elle.

Le système d'Aristote néces­ sitait cinquante-cinq sphères emboîtées pour expliquer le mouvement apparent des astres.

Repris par Ptolémée au début de notre ère (vers 90-168 ap.

J.-c.), cette hypothèse prévalut pen­ dant quatorze siècles, jusqu'à la Renaissance.

Nicolas Copernic C'est le Fblonais Nicolas Copernic qui devait s'atta­ quer au modèle erroné d'Aristote et Ptolémée, et rétablir la vérité d'une Terre en double révolution sur elle-même et autour du Soleil.

Nicolas Copernic est né à Torun, sur les rives de la Vistule, le 14 février 1473.

Fils d'un mar­ chand prospère, il fit ses études à l'université de Cracovie en 1491, où il passa trois ans, puis il les poursuivit dans l'université de Bologne en Italie où il étudia neuf ans encore.

Lorsqu'il revint en Pologne, le jeune homme avait accumulé un savoir encyclopédique réellement impression­ nant, tant en astronomie et en mathématiques qu'en médecine.

Appointé chanoine à la cathédrale de Frauen­ berg, Copernic obtint néanmoins l'autorisation de prolonger ses études en Italie et s'inscrivit aux facultés de médecine et de droit des universités de Padoue et de Ferrare.

Il put alors se consacrer à l'observation astronomique, relevant au sextant les positions des étoiles et des planètes nuit après nu it: ses obser vations eurent vite fait de le convaincre que le modèle de Ptolémée était faux.

Reçu docteur en droit canon à l'université Ré plique du télescope original que Galilée .....

fabriqua à Venise, en 1610.

Le télescope avait été inventé en 1608, mais l'astronome­ physicien le perfectionna, notamment en ce qui concerne la puissance des lentilles (lunette à oculaire divergent).

de Ferrare en 1503, il rentra définitivement en Warmie à la fin de cette même année.

En se pen­ chant sur les écrits classiques, il fut frappé en revanche de l'élégante simplicité du modèle antique d'Aristarque de Samos qui plaçait le Soleil au centre de l'Univers et la Terre sur une orbite circulaire autour de l'astre du jour.

Copernic travailla sur ce modèle toute sa vie durant, et se lança dans la rédaction d'un livre sur la question en 1530.

Parvenant à convaincre le pape Clément VII de la justesse de sa thèse, Copernic reçut l'autorisation de l'imprimer peu avant sa mort: la légende veut qu'il corrigea les dernières épreuves sur son lit de mort en 1543.

C'est donc à titre posthume que parut son œuvre monumentale, De revolutionibus orbium cœ/estium, qui changea à jamais notre percep­ tion du monde.

On note toutefois que plus d'un siècle s'écoula avant que la thèse soit acceptée par la majorité du monde scientifique, les travaux .......

Une représentation de l'Univers correspondant à la thèse de Nicolas Copernic.

Le Soleil est au centre de l'Univers, alors que la Terre et les autres planètes tournent autour de l'astre solaire.

de Copernic ayant longtemps été décriés, voire ignorés.

Du point de vue philosophique, la doctri­ ne nouvelle de Copernic favorisa l'émancipation de la cosmologie par rapport à la théologie, en ruinant la thèse géocentriste.

Elle influença pro­ fondément le philosophe Giordano Bruno (1548-1600), ainsi que de nombreux autres pen­ seurs de ce temps.

Tycho Brahé Trois ans après la mort de Copernic naissait un autre grand pionnier de l'astronomie en la per­ sonne de Tycho Brahé.

Né en 1546 à Knudstrup, le Danois se destinait à une carrière d'avocat lors­ qu'à l'âge de quatorze ans il observa une éclipse totale du Soleil: le jeune homme avait trouvé sa vocation et décida de devenir astronome.

É tudiant à Copenha gue, Tycho Brahé fut témoin en 1572 de l'apparition d'une nouvelle étoile dans la constellation de Cassiopée (il s'agissait en fait de l'explosion d'une supernova) et résolut alors de dresser un catalogue exhaustif des étoiles que l'on pouvait voir dans le ciel.

Encouragé par le roi Frédérick Il du Danemark, qui finança la construction d'un site d'observa­ tion muni des astrolabes et sextants les plus per­ formants (le télescope n'avait pas encore été inventé), l'astronome enregistra à l'œil nu la posi­ tion de milliers d'ét?iles avec une précision inéga­ lée pour l'époque.

A la mort de son mentor Frédé­ rick Il, il émigra à Prague pour poursuivre ses observations et y fut rejoint en l'an 1600 par un jeune assistant allemand de vingt-neuf ans, Johannes Kepler.

Leur collaboration fut de courte durée car Tycho Brahé mourut le 24 octobre 1601.

On doit à Tycho Brahé de notables améliorations dans la connaissance de la Lune: il fut le premier astronome à tenir compte de la réfraction et construisit une table de correction efficace.

S'il fut donc un grand praticien de l'astrono­ mie, il fut moins bien inspiré en matière de cos­ mologie: abandonnant le système héliocentrique que venait de proposer Copernic, il revint à un système géocentrique inspiré de celui d'Héra­ elide du Fbnt (ive siècle av.

J..C.).. »

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