Grand oral du bac : Médecine LES RAYONS X
Publié le 09/02/2019
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sait plutôt du mystérieux rayonnement, noté précédemment par Hertz et Lenard. Rôntgen le baptisa rayonnement X, optant pour le symbole que les mathématiciens réservent à une inconnue. À défaut d’expliquer les rayons X, le physicien en nota les propriétés dans un rapport qu’il rendit public le 28 décembre 1895.
Les propriétés des rayons X
Dans son compte rendu, Rôntgen énonça les sept propriétés fondamentales du mystérieux rayonnement. 11 affirma en premier lieu que tous les matériaux testés se révèlent plus ou moins transparents aux rayons X. En outre, de nombreuses substances émettent une lumière phosphorescente lorsqu’elles sont exposées aux rayons X (le platino-cyanure de baryum, le calcite et les composés calcaires en générai, ainsi que le verre d’uranium). Rôntgen remarqua également un phénomène qui allait s’avérer d’une importance capitale. En effet, il nota que les émulsions photographiques sont sensibles aux rayons X. Ceux-ci apparaissent lorsqu’un rayonnement cathodique frappe une surface solide. Ils ne connaissent ni diffraction, ni réflexion, ni focalisation lors de leur passage dans une lentille de verre. De même, ils voyagent en ligne droite et ne sont pas infléchis, à la différence des électrons du rayonnement cathodique, lorsqu’ils sont soumis à un champ magné-
Wilhelm Rôntgen, dans son laboratoire, est entouré de ses appareils de recherche. À droite, piles et accumulateurs produisent le voltage nécessaire à l’alimentation du tube cathodique générateur de rayons X situé à gauche.
Science Photo Library
tique. Enfin, les corps chargés électriquement perdent leur charge lorsqu’ils sont bombardés par des rayons X.
Wilhelm Rôntgen devint célèbre de son vivant pour sa remarquable étude des rayons X. Il reçut d’ailleurs le prix Nobel de physique en 1901. Mais la nature même des rayons X demeura un mystère jusqu’en 1906, année où le physicien allemand Max von Laue (1879-1960) parvint à obtenir une diffraction des rayons X dans un cristal de sulfure de zinc. Il découvrit alors qu’il s’agissait d’une onde et non pas d’une particule. On sait aujourd’hui que les rayons X, invisibles à l’œil nu, constituent une tranche du spectre électromagnétique qui s’étend au-delà des rayons ultraviolets, et dont les longueurs d’onde sont comprises entre 10 et 10,4 nanomètres (milliardièmes de mètre), pour des fréquences correspondantes de 1018 à 1020 hertz environ.
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Les
rayons X
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Philipp Lenard (1862-1947) répéta, en 1894, les
expériences de Hertz à l'aide d'un tube muni
d'une «fenêtre» en aluminium.
Il confirma qu'un
rayonnement mystérieux traversait bien le métal.
L'année suivante, c'était au tour de son compa
triote Wilhelm Conrad Rêintgen (1845-1923) de
faire une découverte décisive.
Né à Lennep, en Allemagne, le 27 mars 1845,
Rêintgen poursuivit ses études aux Pays-Bas et en
Suisse, avant de devenir professeur de physique à
Strasbourg en 1876, puis à Giessen en 1879 et à
Würzburg en 1888.
Là, il commença à s'intéresser
au tube cathodique.
Il construisit un tube en
verre aux parois particulièrement épaisses, afin
de vérifier que les fameux rayons cathodiques ne
parv enaient pas à le traverser.
Or, quelle ne fut
pas sa surprise lorsque, au cours d'une expérien
ce où il avait fait l'obscurité dans la pièce, une
plaque de platina-cyanure de baryum se mit à
luire, alors qu'elle était posée sur un établi à plus
d'un mètre du tube cathodique.
À l'évidence, le
flux d'électrons ne pouvait être la cause de cette
phosphorescence, puisque les électrons ne se
propageaient que dans le vide du tube.
Il s'agis-
' Le premier appareil à rayons X était un tube
cathodique en verre, ici à droite, alimenté
par un courant électrique: l'impact des électrons
sur le verre déclenchait une luminescence
et une émission de rayons X se propageant
à travers les objets proches (comme cette main)
afin d'en dessiner les contours sur une plaque
photographique.
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La première photographie par rayons X
prise par Wilhelm Rontgen en 1895.
Celle-ci représente la main de son épouse,
qui porte une bague à l'un de ses doigts.
Une radiographie moderne d'une main, .....
réalisée avec de fausses couleurs.
sait plutôt du mystérieux rayonnement, noté pré
cédemment par Hertz et Lenard.
Rêintgen le bap
tisa rayonnement X, optant pour le symbole que
les mathématiciens réservent à une inconnue.
À défaut d'expliquer les rayons X, le physicien en
nota les propriétés dans un rapport qu'il rendit
public le 28 décembre 1895.
Les propriétés des rayons X
Dans son compte rendu, Rêintgen énonça les sept
propriétés fondamentales du mystérieux rayonne
ment.
Il affirma en premier lieu que tous les maté
riaux testés se révèlent plus ou moins transparents
aux rayons X.
En outre, de nombreuses sub
stances émettent une lumière phosphorescente
lorsqu'elles sont exposées aux rayons X (le plati
na-cyanure de baryum, le calcite et les composés
calcaires en général, ainsi que le verre d'ura
nium).
Rêintgen remarqua également un phéno
mène qui allait s'avérer d'une importance capita
le.
En effet, il nota que les émulsions photogra
phiques sont sensibles aux rayons X.
Ceux-ci
apparaissent lorsqu'un rayonnement cathodique
frappe une surface solide.
Ils ne connaissent ni
diffraction, ni réflexion, ni focalisation lors de leur
passage dans une lentille de verre.
De même, ils
voyagent en ligne droite et ne sont pas infléchis, à
la différence des électrons du rayonnement catho
dique, lorsqu'ils sont soumis à un champ magné- tique.
Enfin, les corps chargés électriquement per
dent leur charge lorsqu'ils sont bombardés par
des rayons X.
Wilhelm Rêintgen devint célèbre de son vivant
pour sa remarquable étude des rayons X.
Il reçut d'ailleurs le prix Nobel de physique en
1901.
Mais la nature même des rayons X demeura
un mystère jusqu'en 1906, année où le physicien
allemand Max von Laue (1879-1960) parvint à
obtenir une diffraction des rayons X dans un
cristal de sulfure de zinc.
Il découvrit alors qu'il
s'agissait d'une onde et non pas d'une particule.
On sait aujourd'hui que les rayons X, invisibles à
l'œil nu, constituent une tranche du spectre élec
tromagnétique qui s'étend au-delà des rayons
ultraviolets, et dont les longueurs d'onde sont
comprises entre 10 et 10.4 nanomètres (milliar
dièmes de mètre), pour des fréquences corres
pondantes de 1 018 à 1 020 hertz environ.
De multiples applications
C'est en médecine que les rayons X ont connu
leurs premières applications pratiques : comme il
transperce les tissus organiques, ce rayonnement
'"' permet d'obtenir des photographies du corps
E humain par transparence, les os et les cellules
� malades s'avérant plus opaques que les cellules
� saines.
Dès 1896, des radiographies des poumons
� permettaient de déceler et de diagnostiquer la
� tuberculose.
Pendant la Première Guerre mon
!!! ��== = ----•• • � .diale, la technique fut utilisée pour localiser les
balles et autres éclats dans le corps des blessés.
! Wilhelm Rontgen, a dans son
laboratoire, est
entouré de
ses appareils
de recherche.
À droite, piles
et accumulateurs
produisent
le voltage nécessaire
à l'alimentation
du tube cathodique
générateur de
rayons X situé
à gauche.
Aujourd'hui,
les rayons X sont toujours utilisés
en imagerie médicale, notamment pour l'observa
tion des articulations, des os, des principaux
organes et de la circulation sanguine.
Comme
une exposition prolongée au rayonnement est
nocive pour les cellules, on utilise également les
rayons X en radiothérapie dans le but de détruire
les cellules cancéreuses.
Mais les applications des
rayons X ne concernent pas que la médecine.
Ils
sont, en effet, aussi utilisés dans les aéroports
pour contrôler les bagages et détecter d'éventuels
objets métalliques, ainsi que dans l'industrie, où
la réflexion et la réfraction des ondes permettent
de contrôler la qualité des métaux usinés..
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