Grand oral du bac : LES MISSIONS VOYAGER
Publié le 05/02/2019
Extrait du document
Quatre nouvelles lunes pour Jupiter
Lors du passage de Voyager 2 quatre mois plus tard -le 9 juillet 1979-, sept des huits éruptions étaient encore en cours : seule Pele avait cessé son activité. Se tournant vers la planète Jupiter elle-même, la deuxième sonde permit également de noter des changements survenus dans ses formations nuageuses. L’analyse des images des deux sondes permit en outre de découvrir quatre nouvelles lunes, portant le cortège jovien de 12 à 16 membres, ainsi qu’un très fin anneau de particules de glace en orbite autour de la planète
géante, quoique beaucoup moins spectaculaire que les anneaux de Saturne -prochain objectif des missions Voyager.
Voyager 1 survola Saturne en novembre 1980, suivi neuf mois plus tard par sa jumelle Voyager 2. La structure des anneaux fut révélée dans le détail ainsi que l’existence de plusieurs petites lunes sur leurs marges (en plus des neuf lunes déjà recensées), invisibles depuis la Terre et qui servaient apparemment de «bergers» pour focaliser le flux de particules glacées et de poussières dont les
Les anneaux de Saturne photographiés par Voyager 2. Un traitement par ordinateur accentue les couleurs des «pistes « de débris glacés en orbite autour de la planète géante. Les différentes couleurs seraient dues aux impuretés minérales contenues dans les glaces ou à des différences de texture de celles-ci.
anneaux sont constitués. Après ce second rendez-vous planétaire, la mission de Voyager 1 était achevée: depuis lors, la sonde se trouve sur une trajectoire qui la conduit à quitter le système solaire.
Voyager 2 en route vers Uranus et Neptune
Voyager 2, en revanche, fut dirigée vers Uranus qu’elle atteignit en janvier 1986, découvrant une dizaine de petites lunes et -comme pour Jupiter -un très mince anneau. Enfin, la sonde termina sa mission par un passage au large de la planète Neptune le 25 août 1989, étudiant ses fins anneaux et sa grosse lune principale: Triton. Sur cette dernière, les caméras révélèrent un sol glacé aux teintes pastel ainsi que l’éruption de plusieurs geysers dus à la vaporisation de l’azote liquide contenu dans les glaces. On put calculer que des
trombes de vapeur s’élevaient à quelque 80 km au-dessus du sol.
Ce bouquet final de manifestations éruptives mit fin à l’extraordinaire aventure des deux sondes Voyager. Leurs systèmes de bord aujourd’hui en veilleuse, les deux sondes continuent de s’éloigner de la Terre : les deux sœurs jumelles seront encore localisables jusqu’en 2020, époque à partir de laquelle elles seront si lointaines que leurs faibles signaux se fondront à tout jamais dans le bruit de fond du cosmos.
«
Les
missions Voyager
toires séparées afin qu'à l'arrivée elles traversent
les deux systèmes planétaires selon des angles dif
férents et croisent au total le plus grand nombre
possible de lunes.
À mesure que les contours de
ce projet se précisaient, on réalisa qu'après les
survols de Jupiter et de Saturne, l'une des deux
sondes pouvait continuer sur sa lancée en direc
tion d'Uranus et de Neptune sans dépense supplé
mentaire de propergol, en exploitant «l'effet de
fronde» fourni par les puissants champs de gravité Après
leur .....
traversée du
système solaire, tes
deux sondes Voyager
étaient appelées à
dériver dans l'espace
intersidéral.
Il fut donc
décidé, à des fins
symboliques, de tes
doter de disques
multimédia destinés
à d'improbables
extraterrestres.
Sur ta jaquette
des disques figure
un mode d'emploi
pour leur lecture.
.......
Ces disques,
véritables
• bouteilles à ta mer •
des temps modernes,
contenaient
une section audio
avec des messages
en 55 tangues.
La section vidéo
renfermait
115 photographies
numériques:
paysages, animaux,
êtres humains,
bâtiments
et techniques.
des planètes survolées.
C'est sous cette forme fina
le que le projet fut entériné par la NASA en 1972,
avec pour nom de mission Voyager.
Deux sœurs jumelles:
les sondes Voyager
Construites sur le même modèle, les deux sondes
Voyager pesaient 815 kg chacune -le poids et la
taille d'une petite voiture.
Un bloc propulseur de
plus d'une tonne leur était accolé pour prendre
la relève du lanceur après la mise en orbite initiale
et placer les deux sondes sur leurs trajectoires de
croisière.
Le contrôle des sondes était attribué au
centre de la NASA spécialisé dans les opérations
Chaque sonde .....
emportait deux
caméras (grand angle
et téléphoto)
qui prirent des
milliers d'images
des planètes géantes .
.......
Lancement de la
sonde Voyager 1
le 5 septembre 1977.
La sonde est logée
sous ta grande
ogive blanche
au sommet de
ta puissante fusée
Titan 111-EjCentaur.
Voyager 1 survola
Jupiter en mars 1979
puis Saturne en
novembre 1980.
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interplanétaires: le Jet Propulsion Laboratory de
Pasadena, en Californie .
L'instrumentation scientifique des sondes fut
développée par un consortium international
regroupant plus de mille chercheurs.
La liste des
instruments emportés comprenait une paire d'ap
pareils de prise de vue, fonctionnant en lumière
visible ainsi que dans le spectre ultraviolet, un
détecteur infrarouge, un magnétomètre et des
détecteurs de plasma, de rayons cosmiques et
d'autres particules ionisées.
Toutes les images et
les données recueillies par les instruments pou
vaient être retransmises en direct vers la Terre ou
stockées sur bande magnétique à bord des
sondes pour être retransmises en différé.
Afin
d'assurer le haut débit nécessaire -sur une liai
son longue de plus d'un milliard de kilomètres-,
les sondes étaient munies d'antennes parabo
liques de 3,7 m de diamètre, se contentant d'une
puissance émettrice de 23 watts seulement.
É loignées du Soleil, les sondes Voyager ne pou
vaient assurer leur alimentation électrique par
des panneaux solaires, l'insolation devenant
négligeable à de telles distances: la formule rete
nue fut celle d'une pile atomique, appelée géné
rateur radio-isotopique.
Perchées sur des mâts télescopiques pour ne
pas perturber le fonctionnement des instruments
scientifiques, ces minicentrales contenaient des
pastilles d'oxyde de plutonium, dont la désintégra
tion générait de la chaleur, elle-même transformée
en électricité par le biais de semi-conducteurs.
Chaque sonde était ainsi alimentée par une puis
sance électrique initiale de 450 watts, puissance.
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