Grand oral du bac : LES CALCULATRICES
Publié le 04/02/2019
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tence en 3000 av. J.-C. Cet instrument est constitué de perles en bois enfilées sur des tiges métalliques. La valeur de chaque perle dépend de sa position sur la tige, les perles de couleurs différentes ayant des valeurs également différentes. Bien manipulé, le boulier permet la réalisation rapide d’opérations complexes. Il est encore utilisé en Chine et au Japon.
Le boulier n’est toutefois qu’une assistance au calcul, non un véritable calculateur, les perles étant déplacées par la main de l’homme. La première véritable machine à calculer fut créée en 1642 par le philosophe et mathématicien Biaise Pascal (1623—1662), qui la destinait à son père collecteur des impôts. Cette machine n’effec-
À Les calculatrices modernes, commandées par un clavier, transforment le message
de l’utilisateur en un signal binaire traité par microprocesseur. Le résultat de l’opération est ensuite lu sur un écran à cristaux liquides.
tuait que des additions et des soustractions et fonctionnait grâce à des roues dentées et des engrenages: chacune de ces roues correspondait à une puissance de 10, et chaque tour de l’une d’elles entraînait la roue suivante dans une rotation d’un dixième de tour. Cet astucieux système d’engrenages et de roues dentées fut par la suite exploité dans de nombreuses machines à calculer, les mouvements étant d’abord assurés par des manivelles que l’on tournait, puis par des petits moteurs électriques, comme dans les caisses enregistreuses d’autrefois.
Les calculateurs modernes
La nécessité de travailler rapidement sur des calculs complexes est étroitement liée à la sophistication et à la diversification des besoins. Que ce soit dans le domaine de la physique, des finances ou des armées, la capacité à manipuler de grands
nombres et la rapidité à effectuer des opérations sont devenues un enjeu de puissance. En physique, par exemple, les calculs prévisionnels sont indispensables pour vérifier les théories. Durant l’année 1757, Hortense Lepaute passa six mois à effectuer des calculs permettant de prédire le passage de la comète de Halley pour l’année 1759, qui confirmèrent les travaux de Newton sur la mécanique céleste. Il suffirait aujourd’hui, grâce aux moyens de calcul moderne, de quelques secondes pour ce type d’opération.
Le principe des calculateurs modernes est dû à Leibniz (1646-1716), qui eut l’idée de décomposer les nombres en base 2 - c’est-à-dire en notation binaire - plutôt qu’en base 10. Le calcul
binaire ne requiert en effet que deux caractères différents: 0 et 1. En base 10, le nombre 105, par exemple signifie 1x100+0x10+5x1. Comme 100 peut aussi s’écrire 102, 10 vaut 10', et 1 est égal à 10°, on a affaire à une décomposition des nombres en puissance de 10; 105 est donc une écriture abrégée de lxl02+0xl0'+5xl0°. En notation binaire, la décomposition se fait avec des puissances de 2: 105 s’écrit ainsi 1101001, ce qui signifie 1 x26+1 x25+0 x 2\"+1 x23+ 0 x 22+0 x 2'+1 x2°. Cette notation, apparemment plus compliquée que notre habituelle base 10, peut toutefois être traitée automatiquement de manière beaucoup plus simple.
Les travaux théoriques du mathématicien anglais George Boole (1815-1864), publiés en 1854, portaient sur de la logique formelle permettant d’analyser par des opérations simples (fonctions logiques) des phrases logiques articulées sur des 0 et des 1 (0 signifiant «faux» et 1 voulant dire «vrai»). Les calculateurs exploitent ce principe: ils décomposent tout nombre en base 2 et le traitent ensuite par des fonctions simples.
Cependant, la technologie du XIXe siècle ne suivant pas le génie des inventeurs, la réalisation d’une telle machine fut impossible à Charles Bab-
bage (1792-1871), concepteur anglais d’une machine différentielle et analytique. Il fallut donc attendre 1935 pour que l’Allemand Konrad Zus, né en 1910, conçût la Z1, machine mécanique utilisant des rouages qui tiraient déjà parti de la notation binaire ainsi que des théories de Boole.
La mécanique fut rapidement remplacée par des circuits électriques utilisant des tubes à vide, des triodes et une bande perforée. L’Eniac (Elec-tronic Numerical Integrator and Calculator), mis au point en 1945, permettait la réalisation d’une multiplication de deux nombres à dix chiffres en moins d’une seconde, se révélant d’une grande utilité, notamment pour les calculs de trajectoire des missiles.
«
Les
calculatrices
tence en 3000 av.
J.-C.
Cet instrument est constitué
de perles en bois enfilées sur des tiges métal
liques.
La valeur de chaque perle dépend de sa
position sur la tige, les perles de couleurs diffé
rentes ayant des valeurs également différentes.
Bien manipulé, le boulier permet la réalisation
rapide d'opérations complexes.
Il est encore
utilisé en Chine et au Japon.
Le boulier n'est toutefois qu'une assistance au
calcul, non un véritable calculateur , les perles
étant déplacées par la main de l'homme.
La
première véritable machine à calculer fut créée en
1642 par le philosophe et mathé maticien
Blaise Pascal (1623-1662), qui la destinait à son
père collecteur des impôts.
Cette machine n'effec-! Les calculatrices modernes, commandées a par un clavier, transforment te message
de l'utilisateur en un signal binaire traité par
microprocesseur.
Le résultat de l'opération
est ensuite tu sur un écran à cristaux liquides.
tuait que des additions et des soustractions et
fonctionnait grâce à des roues dentées et des
engrenages: chacune de ces roues correspondait
à une puissance de 10, et chaque tour de l'une
d'elles entraînait la roue suivante dans une rota
tion d'un dixième de tour.
Cet astucieux système
d'engrenages et de roues dentées fut par la suite
exploité dans de nombreuses machines à calculer,
les mouvements étant d'abord assurés par des
manivelles que l'on tournait, puis par des petits
moteurs électriques, comme dans les caisses enre
gistreuses d'autrefois.
Les calculateurs modernes
La nécessité de travailler rapidement sur des cal
culs complexes est étroitement liée à la sophisti
cation et à la diversification des besoins.
Que ce
soit dans le domaine de la physique, des finances
ou des armées, la capacité à manipuler de grands nombres
et la rapidité à effectuer des opérations
sont devenues un enjeu de puissance.
En phy
sique, par exemple, les calculs prévisionnels sont
indispensables pour vérifier les théories.
Durant
l'année 1757, Hortense Lepaute passa six mois à
effectuer des calculs permettant de prédire le pas
sage de la comète de Halley pour l'année 1759,
qui confirmèrent les travaux de Newton sur la
mécanique céleste.
Il suffirait aujourd'hui, grâce
aux moyens de calcul moderne, de quelques
secondes pour ce type d'opération.
Le principe des calculateurs modernes est dû à
Leibniz (1646-1716), qui eut l'idée de décamper
ser les nombres en base 2 - c'est-à-dire en nota
tion binaire -plutôt qu'en base 10.
Le calcul
binaire ne requiert en effet que deux caractères
différents: 0 et 1.
En base 10, le nombre 105, par
exemple signifie lxl00+0 xl0+5xl.
Comme 100
peut aussi s'écrire 102, 10 vaut 10', et 1 est égal à
10°, on a affaire à une décomposition des
nombres en puissance de 10; 105 est donc une
écriture abrégée de lxl 02+0xl0'+5xl0° En nota
tion binaire, la décomposition se fait avec des
puissances de 2: 105 s'écrit ainsi 1101001, ce qui
signifie 1 x26+ 1 x25+0x24+ 1 x23+0x22+0x2'+ 1 x2°
Cette notation, apparemment plus compliquée
que notre habituelle base 10, peut toutefois être
traitée automatiquement de manière beaucoup
plus simple.
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Les travaux théoriques du mathématicien
anglais George Boole (1815-1 864), publiés en
1854, portaient sur de la logique formelle permet
tant d'analyser par des opérations simples (fonc
tions logiques) des phrases logiques articulées sur
des 0 et des 1 (0 signifiant «faux» et 1 voulant dire
«vrai»).
Les calculateurs exploitent ce principe: ils
décomposent tout nombre en base 2 et le traitent
ensuite par des fonctions simples.
Cependant, la technologie du XIX' siècle ne sui
vant pas le génie des inventeurs, la réalisation
d'une telle machine fut impossible à Charles Bab- bage
(1792-18 71), concepteur anglais d'une
machine différentielle et analytique.
Il fallut donc
attendre 1935 pour que l'Allemand Konrad Zus, né
en 1910, conçût la Zl, machine mécanique utili
sant des rouages qui tiraient déjà parti de la nota
tion binaire ainsi que des théories de Boole.
La mécanique fut rapidement remplacée par
des circuits électriques utilisant des tubes à vide,
des triodes et une bande perforée.
L'Eniac (E/ec
tronic Numerical fntegrator and Ca/cu/ator), mis
au point en 1945, permettait la réalisation d'une
multiplication de deux nombres à dix chiffres en
moins d'une seconde, se révélant d'une grande
utilité, notamment pour les calculs de trajectoire
des missiles.
Les calculatrices électroniques
Ce n'est qu'avec le développement de l'électro
nique et la découverte du transistor, en 1948, par
Walter Brattain et John Bardeen (1908-199 1) que
l'on a pu remplacer les éléments électriques par
des circuits électroniques plus compacts, plus pré
cis et plus fiables.
On a su dès lors intégrer des
centaines de transistors sur quelques centimètres
carrés de silicium.
Actuellement, ce sont des millions de transis
tors que l'on place sur une même surface, ce qui
permet la réalisation des microprocesseurs.
Ils
constituent la partie active des calculatrices, où
ils décomposent tous les messages de l'utilisa
teur en notation binaire.
Le recours à des écrans
à cristaux liquides et l'introduction de langages
de programmation leur confèrent les caracté
ristiques de véritables micro-ordinateurs.
Ils
travaillent ainsi sur des 0 ou des 1 de manière
extrêmement rapide, et des calculs qui jadis pre
naient des semaines de travail sont devenus
quasi instantanés.
Les microprocess e-urs ont
trouvé des applications dans les programmes de
jeu d'échecs qui peuvent calculer des millions
de positions en une seconde!
' Exemptes de décomposition
en puissances de 2 (notation binaire)
des nombres de 1 à 16.
L'addition en notation
binaire 8+4 se pose très simplement
(voir en bas du tableau).
Décimal Binaire
1 1
2 10
3 Il
4 100
5 101
6 110
7 Ill
8 1000
9 1001
10 1010
Il 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 lill
16 10000
8 1000
+4 +100
12 JTijQ.
»
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