Grand oral du bac : LE TAYLORISME
Publié le 04/02/2019
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Quand le nombre ou la complexité des pièces à produire ne permettait pas l’extrême parcellisation des tâches, le bureau des méthodes confiait à chaque poste de travail un ensemble de tâches relativement étendues. Et si la question du chronométrage des temps élémentaires fut source de conflits, elle ne fut pas partout appliquée - il suffi-
inaugura le travail à la chaîne en France. Il débuta la fabrication en série dès 1919.
sait par exemple de moduler la vitesse d’une chaîne d’assemblage pour obliger les opérateurs à accélérer leur vitesse d’exécution.
Dès les années 1930, des successeurs de Taylor découvrirent que le retour aux anciennes méthodes de travail n’était pas toujours synonyme de baisse de production. Dans certains cas elles permettaient même de l’augmenter pour peu qu’on redonne un sens au travail des ouvriers. Parallèlement, la « flânerie » cessait d’être perçue comme du temps perdu, à mesure qu’on comprenait sa nécessité pour l’équilibre
▼ Chaîne informatisée au Japon. L’électronique confère plus de souplesse à la machine et permet de nuancer ses programmes. Le toyotisme vise une production rapide et diversifiée.
nerveux de l’ouvrier. La réforme du taylorisme passa donc par une amélioration de l’environnement du travail, une variation des tâches (un ouvrier pouvait changer de poste de travail, quand sa tâche était devenue trop répétitive), un renfort de la sécurité et une implication plus importante des ouvriers dans l’entreprise sous la forme de journaux internes, de stages de formation ou de services sociaux. Les lacunes du taylorisme étaient d’ordre humain, et tenaient notamment à la brutalité de la division sociale du travail, qui privait les ouvriers de toute vision globale de leur tâche et du pouvoir d’organisation qui leur était traditionnellement reconnu. Le post-taylorisme a donc moins été une complexification des tâches que la prise en compte de la dimension psychologique du travail.
Le toyotisme comme dépassement du taylorisme-fordisme
De nos jours, le «toyotisme» ou «système Toyota» - encore appelé «système juste-à-temps» (JAT) -constitue une critique du taylorisme-fordisme en tant que démarche productrice de gaspillage.
Tant que la production reste l’objectif principal, les chaînes d’assemblage du système Taylor-Ford sont l’instrument le plus efficace: elles réduisent les coûts par l’organisation du travail et une production en grand nombre. A contrario, le toyotisme est un système de management qui a intégré la télématique dans le but de répondre au plus près aux demandes du marché: l’idéal de l’entreprise manufacturière devient une production très diversifiée, adaptée à la précarité des publics. Il s’agit de réduire les coûts et le gaspillage en produisant «juste à temps » le nombre exact et le type de produits commandés.
On a reproché au taylorisme-fordisme d’avoir amplifié L'utilitarisme marchand au détriment du rôle social de l’entreprise. On attend aujourd’hui de l’entreprise qu’elle redécouvre le sens de l’intérêt collectif de ses activités. De nombreux commentateurs se demandent actuellement si le toyotisme sera capable d’assurer un nouvel équilibre dans l’organisation de la production qui soit favorable à l’intérêt collectif.
«
Le
taylorisme
Ainsi, les premiers succès de la rationalisation
de la production se heurtèrent-ils au refus, par les
ouvriers, de l'extrême division des tâches et des
cadences trop rapides, de la fatigue nerveuse et
de la monotonie qui en résultait et surtout de la
séparation totale entre la conception et l'exécu
tion du travail.
En outre, le travail à la chaîne ne
permettait pas aux ouvriers d'apprendre un
métier où puisse intervenir la maîtrise de la pro
duction d'un objet, du commencement à la fin.
Dès 1912, les syndicats américains se mobilisè
rent contre le taylorisme, dénonçant son caractè
re inhumain et la déqualification à laquelle les
ouvriers étaient condamnés.
En outre, du fait de
la division du travail, les ouvriers devenaient
interchangeables, ce qui fragilisait leur position
sur le marché du travail.
Quand le nombre ou la complexité des pièces
à produire ne permettait pas l'extrême parcellisa
tion des tâches, le bureau des méthodes confiait
à chaque poste de travail un ensemble de tâches
relativement étendues.
Et si la question du chro
nométrage des temps élémentaires fut source de
conflits, elle ne fut pas partout appliquée- il suffi
sait par exemple de moduler la vitesse d'une
chaîne d'assemblage pour obliger les opérateurs
à accélérer leur vitesse d'exécution.
Dès les années 1930, des successeurs de Taylor
découvrirent que le retour aux anciennes
méthodes de travail n'était pas toujours synony
me de baisse de production.
Dans certains cas
elles permettaient même de l'augmenter pour
peu qu'on redonne un sens au travail des
ouvriers.
Parallèlement, la «flânerie» cessait
d'être perçue comme du temps perdu, à mesure
qu'on comprenait sa nécessité pour l'équilibre ......
Usine Ford en
1935.
La Ford
Motor Company créée
en 1903 devint
rapidement
la plf.!S Importante
des Etats-Unis grâce
à la construction
en série et la
standardisation des pièces.
' Usine Citroën.
André Citroën
Inaugura le travail
w à la chaîne en France.
� Il débuta la fabrication
� en série dès 1919.
' Chaîne informatisée au Japon.
L'électronique
confère plus de souplesse à la machine et
permet de nuancer ses programmes.
Le toyotisme
vise une production rapide et diversifiée.
nerveux
de l'ouvrier.
La réforme du taylorisme
passa donc par une amélioration de l'environne
ment du travail, une variation des tâches (un
ouvrier pouvait changer de poste de travail,
quand sa tâche était devenue trop répétitive), un
renfort de la sécurité et une implication plus
importante des ouvriers dans l'entreprise sous la
forme de journaux internes, de stages de forma
tion ou de services sociaux.
Les lacunes du taylo
risme étaient d'ordre humain, et tenaient notam
ment à la brutalité de la division sociale du tra
vail, qui privait les ouvriers de toute vision globa
le de leur tâche et du pouvoir d'organisation qui
leur était traditionnellement reconnu.
Le post-tay
lorisme a donc moins été une complexification
des tâches que la prise en compte de la dimen
sion psychologique du travail.
Le toyotisme comme dépassement
du taylorisme-fordisme
De nos jours, le «toyotisme» ou «système Toyota»
-e ncore appelé «système juste-à-temps>> (JAT)
constitue une critique du taylorisme-fordisme en
tant que démarche productrice de gaspillage.
Tant que la production reste l'objectif princi
pal, les chaînes d'assemblage du système Taylor
Ford sont l'instrument le plus efficace: elles
réduisent les coûts par l'organisation du travail et
une production en grand nombre.
A contrario, le
toyotisme est un système de management qui a
intégré la télématique dans le but de répondre au
plus près aux demandes du marché: l'idéal de
l'entreprise manufacturière devient une produc
tion très diversifiée, adaptée à la précarité des
publics.
II s'agit de réduire les coûts et le gaspilla
ge en produisant «juste à temps» le nombre exact
� et le type de produits commandés.
-:_ On
a reproché au taylorisme-fordisme d'avoir
v; amplifié l'utilitarisme marchand au détriment du
j rôle social de l'entreprise.
On attend aujourd'hui
z de l'entreprise qu'elle redécouvre le sens de
l'intérêt collectif de ses activités.
De nombreux
commentateurs se demandent actuellement si le
toyotisme sera capable d'assurer un nouvel équi
libre dans l'organisation de la production qui soit
favorable à l'intérêt collectif..
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