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Charbon

Publié le 05/01/2012

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Dans le cadre du Plan énergétique national présenté par le président Carter en 1978, les Etats-Unis devraient faire passer leur production charbonnière de 685 millions de tonnes en 1977 à 1,2 milliard en 1985. Ce bond prodigieux ( + 75 %), pour un combustible fossile un peu oublié entre le nucléaire et le solaire, peut être interprété comme un espoir ou comme une menace. Il pose d'abord la question des réserves de charbon dans le monde.

« Charbon 63 placer le marché mondial sous la probable domination des trois géants du charbon.

5 Le charbon est sale, encombrant, polluant (sa pous­ sière et sa suie sont cancérigènes, sa radioactivité redou­ table, sa combustion accroît la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère).

Les environnementalistes américains craignent la multiplication de paysages miniers aggravés par la taille des futures entreprises : si l'Oregon et le Washington n'édifiaient plus que des centrales à charbon d'ici à l'an 2000, pour répondre aux besoins en électricité, des trains de près de 2 km de long traverse­ raient jour et nuit ces deux Ëtats à raison d'un convoi toutes les soixante minutes.

Et les montagnes de charbon entassées près d'une grande centrale accouchent chaque année de quelque 500 000 tonnes de cendres peu faciles à éliminer.

6 Une utilisation tolérable du charbon passe par la mise au point de techniques bien plus raffinées que l'abattage hydraulique (pratiqué en URSS et en Allemagne de l'Est) et la robotisation en cours d'expérimentation.

Une vérita­ ble « alchimie souterraine " pourrait, si l'évolution des prix du gaz naturel et du pétrole rendait payante la trans­ formation, amener le charbon à l'état de gaz de synthèse (par gazéification sous pression à grande profondeur) directement convertible en électricité « sur le carreau de la mine "• et en carburants synthétiques (par liquéfaction) propres à chauffer les maisons, alimenter les moteurs et faire tourner l'industrie.

Ainsi le pactole charbonnier redé­ couvert relancerait l'exploitation forcenée d'une énergie fossile abondante, mais non renouvelable, en risquant de détourner du solaire les capitaux qui pourraient le pro­ mouvoir.

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Voir aussi : Energies nouvelles, Paléoécologie, Pollution atmosphérique.. »

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